Balada Triste de Trompeta, c'est un film très noir qui montre des évènements de plus en plus sombres mais de manière presque comique. Une sorte de drame filmé par quelqu'un avec beaucoup d'humour noir où l'on suit Javier, un clown triste qui marche dans les traces de son père ex-clown tué lors de la guerre civile espagnole. Il se retrouve engagé dans un cirque ambulant qui est un regroupement de gens tous très singuliers, notamment la belle Natalia, autant éprise de lui que de Sergio, le clown heureux qui fait sa loi, et l'on se doute que personne ne ressortira indemne de tout ça...


Balada Triste est un très beau film espagnol, autant sur un point de vue émotionnel qu'esthétique, à mes yeux, où l'on suit une personne plonger dans le désespoir le plus total avec souvent une pointe d'ironie grinçante que l'on apprend à apprécier, c'est pourquoi je le conseille vivement. L'histoire est prenante comme tout et on se retrouve sans voix après l'avoir vu. Mention spéciale pour une scène fantastique dont je ne parlerai pas pour ne pas la spoiler. Mention spéciale aussi pour le générique de début que je trouve très cool.
Attention, par contre, la bande annonce le montre un peu, le film est plutôt violent dans ses effets visuels. Personnellement je trouve que ça rajoute un cachet et une personnalité folle à cette œuvre, mais si vous n'êtes pas fan des cicatrices, du sang, des relations charnelles et autres mutilations, vous risquez d'avoir un peu de mal à le voir.

The Devil's Rejects est un peu plus vieux, fait par un réalisateur plus connu et est donc bien plus connu que l'autre film, c'est pourquoi ce nom vous dit peut être quelques chose. Rob Zombie, c'est un type un peu bizarre qui fait des films d'horreurs très macabres et qui vont parfois dans le gore. Il fait aussi du métal, ça s'écoute bien. Si vous le connaissez, vous saurez que ce film est la suite d'un autre, la Maison des 1000 Morts mais ce dernier est beaucoup moins bien à mes yeux et les deux films sont plutôt indépendants : j'ai vu The Devil's Rejects avant la Maison et ça ne m'a pas plus gênée que ça.

Mais ce fameux film, de quoi parle-t-il donc ? Rob Zombie a voulu renverser les codes habituels des protagonistes héroïques, ou tout du moins avec un karma positif et dans le rôle des héros attachants on trouve cette fois-ci une famille de tueurs nécrophiles sadiques. Et oui, je dis attachants, car je vous assure qu'on apprends très vite à les aimer, tout aussi dérangeant que cela puisse paraître, et l'on espère finalement qu'ils aient une happy end, qu'ils triomphent des forces de police, avec un antagoniste principal incarné par un policier plutôt rancunier. Le tout est joué par des acteurs fort convaincants, dans un style des plus western très esthétique (il m'a rappelé tout ces gros plans sur des visages crasseux brûlés par le soleil) et l'histoire est prenante, jonchée de dialogues dont je ne peux que vanter les mérites.
C'est clairement une réussite totale, pour moi, ce film, mais attention il est tout aussi violent visuellement et dans ses propos que Balada Triste, voire plus, donc ne le regardez que si vous n'êtes pas choqués trop facilement !