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 Now were Dancing for Rain

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Virgil Virgil
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MessageSujet: Now were Dancing for Rain    Now were Dancing for Rain  EmptyVen 8 Aoû - 19:37



« Fucking rain, fucking day, fucking world »


Si l'on parlait d'envie, il n'en aurait qu'une seule : Maudire le monde. Tout entier. Et la moindre personne l'habitant. Terre, paradis, Enfers, qu'importe. Il maudirait n'importe qui? Car il existait des journées comme celle-ci, des journées où, tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais le monde te semble s'être ligué contre toi. Chaque personne, chaque chose, faisant alors tout pour te faire chier, et te faire passer une sale journée, une journée de merde. Comme un vaste complot qui te donne envie de foutre le feu au ciel, et aller dormir pour passer à la journée. Dans le cas de Virgil, l'on pourrait alors trouver de nombreuses raisons, de nombreuses personnes, qui pourrait engendrer cette conspiration. Les conquêtes d'un soir jeté à l'aurore sans plus de considération, les types dont les tronches ont été éclatés par ses poings, les nouveaux morts délaissés ou mal accueillit lors de leurs arrivées en Enfer. Non, définitivement, il n'y avait pas à chercher bien loin pour trouver une raison de lui en vouloir, à ce fils de pute. Il en offrait, chaque jour, à des dizaines d'âmes. Lorsque ivre, il vagabonde dans les rues infernales, qu'un regard est trop insistant, trop de travers, et qu'il attrape l'arrière du crâne pour cogner le front contre la vitrine d'une boutique de parapluie. Lorsqu'il veut du calme, et qu'on vient lui demander de faire son travail, et qu'il tends alors majestueusement son majeur vers le ciel. Oui, des milliers de personnes avaient milles raisons de le haïr. Alors quoi d'étonnant au final, que d'imaginer un homme qui, dans l'ombre, tire les ficelles d'une étrange et grandiose machination? De toute manière, cette journée était improbable sans l'existence d'un machiavélique adversaire. Et le voilà désormais, au coeur des ruines, avec un paquet de clope vide.

Tout avait commencé avec un violent mal de crâne, et une indisposition à la lumière. Une gueule de bois en somme. Sur son matelas, dans sa chambre moisies. Il lui fallut quelques petites minutes pour émerger., bien qu'il demeurait entre deux eaux : Celle de l'ivresse, et celle de la sobriété. Il tournait la tête, et eut la surprise de ne voir personne dans son lit. Pas de femme. Pas de gonzesse. Il avait alors passé la soirée seul? Qu'importe. Il lui fallut du temps pour se lever, et pouvoir faire quelque chose de sa peau. Il était comme une larve devant la télévision, regardant quelque dessin-animés pour enfant, histoire de passer le temps. Une douche lui fit le plus grand bien. Se débarrassant alors de ce parfum de beuverie, et mettant au clair son esprit. Un t-shirt, un jean et ses Doc's Marteens. Ses Doc's Marteens... Elles étaient où ses Doc's?! Quelques minutes de recherche, et pas moyen de mettre la main dessus. Il peste, il jure. Et retourne son appartement pour les retrouver. En vain. Son regard se tourne vers le ciel, le soleil brille au travers des fenêtres. Tant pis, sa décision est prise... il marcherait pied nus.

Pas de porte des enfers, pas de nouveau damné, rien. Ou plutôt, une fois de plus, il ne ferait pas son travail. Car il avait mieux à faire. Mieux à faire que de supporter les jérémiades de centaines de personnes fraichement décédé. Mieux à faire que de leur expliquer où ils étaient tombé. Mieux à faire que les papa poules pour des raclures humaines. Aujourd'hui, il se faisait chasseur. Chasseur d'information, de ragot, de rumeur. C'était son devoir, de garder une oreille partout en Enfer. Dans chaque quartiers, dans chaque rues. Rien ne devait lui échapper. Il avait des informateurs de part et d'autres de la ville. Des sortes de cafard, tapis dans l'ombre, épiant faits et gestes des âmes damnés pour lui rapporter. Il toquait alors aux portes. Il fréquentait les ruelles délabrés. Les airs autoritaires de la milice d'Attila, les demoiselles frivoles de Cléopâtre, les gourmets de Cerbère, les grands de Narcisse. Et sérieusement, il avait rien de croustillant de se mettre sous la dent! Quelques histoires d'infidélités, quelques arrestations, mais rien de plus. A croire que les Enfers étaient pris d'une léthargie latente qui engluait les âmes dans l'inactivité. En y pensant, il plaignait les journalistes qui devaient faire les gros titre avec de tels événements.

Puis il y eut cette averse, la pluie tombant en abondance sur le royaume de Lucifer. Et lui, pied nus, qui devait affronter les eaux du ciel. Les cieux s'étaient couvert de nuage d'un gris noirâtre, faisant oublier les lueurs prometteuses de l'aube. Le poète marchait alors dans les flaques, tandis que son t-shirt collé de plus en plus à sa peau, à son torse. Son jean devenait lourd. Et il maudissait la pluie. Comme il maudissait le monde.

Son seul abri fût les ruines. Si l'on pouvait les nommer "abri". Il lui était arrivé de passer de longue minute à regarder la beauté de l'édifice détruit, de l'édifice déchu. Ces ruines étaient, pour lui, les vestiges de la vieille Babel, que les hommes ont construit pour rejoindre Dieu et ses largesses. Du plus grand ouvrage de l'humanité, il ne restait alors que des pierres morcelés, envahis par une mousse verdâtre, que la pluie rendait glissante. Symbole de la fracture des hommes, de leurs unions, puis de leurs discordes. Sous la pluie battante, la tour prenait une dimension poétique qui n'était pas sans charmer Virgil. Posant un pied sur les pierres, grimpant, enjambant les fondations, en prenant garde à ne pas tomber, il gagnait le cœur de l'ancienne tour, et s'installa au pied d'un mur circulaire, s'élevant sur trois mètres. Quelques inégalités dans les finitions lui offrait une couverture, un toit de fortune, pour le protéger des pluies. Il cherchait alors dans son manteau un peu de nicotine à fumer, afin de détendre ses nerfs en attendant la fin de cet orage. Car avec la pluie vint l'éclair, et avec l'éclair, le tonnerre.

Mais voilà, pas de clope. Et même si il en avait dans la poche de son jean, elles seraient alors certainement trempé, humide, et non-fumable. Bordel! Non décidément, c'était vraiment une mauvaise journée. Très mauvaise journée... Manquait plus que, sous la pluie, trempé jusqu'au os, sans clope ni alcool, on vienne l'emmerder...

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MessageSujet: Re: Now were Dancing for Rain    Now were Dancing for Rain  EmptyDim 10 Aoû - 16:48

Jour 27.



La pluie tombait, pas doucement, non, elle tombait presque en averse. L'eau coulait le long des routes, formait des flaques là où la terre s'était affaissée, le tintement des gouttes d'eau frappant l'eau résonnait aux oreilles d'une jeune femme qui marchait malgré ce temps. Le ciel étais gris et triste mais point orageux. Aidan appréciait cette journée, elle aimait le son que produisaient les gouttes en tombant sur les différents types de sols. Un bruit matte , bruit léger, toute une chanson produite par la nature. C'était un jour parfait pour la demoiselle en quête d'aventure et de vengeance. D'après un dicton, la vengeance est un plat qui se mange froid et la température de cette journée était idéale. Elle se promenait sous un parapluie transparent, guidée par les propres pas et instincts d'un homme. Sa robe virevoltait doucement avec le vent. Elle semblait un petit rayon de soleil dans ce monde sans couleur avec cet orange brillant. Mais pour ne pas être la victime du froid, la jeune femme avait mis sur ses frêles épaules une veste de lin de couleur sable clair et de hautes bottes de cuir couvraient ses pieds.

Elle marchait le dos au vent, se remémorant une soirée. La veille de cette journée. Et c'était l'envie de continuer cette soirée qui menait ses pas vers ces ruines. Lorsqu'elle posa pour la première fois son regard sur ces vestiges, elle se remémoré le lieu de sa mort bien que ces ruines ne ressemblaient en aucun point à celles qu'elle avait connu. Encore. Une nostalgie envahissait son corps et ses pensées. Un regret amer d'avoir quitté sa chère Irlande si tôt. Elle passa sa main à l'endroit où quelques temps plutôt une lame y avait pénétrer. Ces émotions furent brèves et elle continua son chemin. Partout où ses yeux se posèrent, elle ne vit que des restes assez éblouissants pour qu'elle ait envie de faire un voyage dans le passé pour vivre dans ces ruines au temps où elles ne l'étaient pas. Elle ne put réprimer un soupir. Elle devait se concentrer sur son envie du jour et non à des envies impossibles. Elle se savait victime du péché de l'envie et pensait donc éviter ses ruines après cette journée. Elle ne le ferait pas pour repentir, non, mais pour éviter de se torturer inutilement alors qu'il y avait des envies plus utiles et qui lui servaient mieux. Comme celle qu'elle allait faire cette après midi là. Une petite envie de vengeance.

Ses pas la guidèrent vers cet homme qu'elle suivait depuis un bon moment. Elle s'arrêta face à lui. L'eau continuait de tomber avec force et glissait sur son parapluie transparent, épargnant ainsi la silhouette de la jeune femme, ne ma mouillant guère plus que sur ses pieds. Ses yeux se fixèrent sur celui qu'elle avait vu le premier jour de son arrivée aux enfers. Elle se souvient de lui et s'en souviendra toujours. Ses yeux sombres, ses cheveux sombres, son allure désinvolte et dure. Elle lui rappelait légèrement sa vie d'avant mais il était la désillusion incarnée. Et elle lui ferait regretter de l'être. Enfin, elle avait envie de lui mettre des bâtons dans les roues. Elle l'observa de fond en combles, discrètement, paisiblement, comme elle savait le faire. Quand elle remarqua l'absence de chaussures aux pieds de cet homme énigmatique, elle eut du mal à garder un visage calme, neutre et ne pas briser ce qu'elle avait construit si durement. Elle n'avait point envie de le perdre, il lui semblait tellement intéressant qu'elle n'avait que quelques souhaits à son égards.

Elle ne tarda pas ensuit de lui faire un sourire bienveillant, presque sincère, ce qui était rare de la part de la demoiselle, rendant plus réel ce sourire angélique plongé dans l'enfer. Sa main, celle qui ne tenait pas le parapluie fermement, prit et sortit un paquet de cigarettes, d'une marque bien définie, calquée sur les goûts de celui qui les fumeraient, de sa poche. Elle le tendit avec un briquet vers cet homme qui s'abritait de la pluie dans ce drôle d'endroit.

" Voulez vous peut-être de quoi fumer et égailler votre journée ? "
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MessageSujet: Re: Now were Dancing for Rain    Now were Dancing for Rain  EmptyMer 13 Aoû - 19:50



« Smoke under the rain »


Les pluies du ciel tombaient avec force sur les enfers, en une discordante mélodie battant le macadam, battant les pierres, les parapluies, les âmes. Froide, cinglante, épée maudite des lacs transperçant les chairs pour ronger les os. Ronger l'esprit. Ronger les cœurs. Comme désireuse de pénétrer au plus profond de l'être, pour le laver de tout pêché, de tout vice. Emporter les immondices noirâtres dans l'écoulement de ses eaux. Noyer le diable sommeillant en chacun. Purificatrice, cette pluie. Envoyé par Dieu, envoyé par les anges. Pour purger ce domaine de Lucifer de ce qui le rendait si malsain. Et donner au corbeau le blanc de la colombe. Par des yeux désabusés, le défunt poète observait cette pluie lézarder entre les pierres effrités, brisé, éclaté, tombé, et soupirait. L'eau du ciel, pour rendre les âmes damnés digne du paradis? Pure connerie. La pluie n'était que pluie. L'eau qu'eau. Et Dieu... mieux ne valait pas apporter le sujet avec le conteur. Il n'avait qu'eu trop de temps, plus de deux milles ans, pour se faire une opinion sur ce singulier personnage. Mais non, nul ne pouvait se laisser accabler par l'eau de pluie dans l'espoir de gagner la pureté des anges. Car il n'y avait nul espoir. L'enfer est éternité. Tu poses un pied ici, tu y reste jusqu'à la fin des temps. Une envie de t'extirper de ce monde? Alors détruis-le. La nuit des temps venue, Paradis Terre et Enfer tomberont. Et ne demeurera que le néant. Pas même l'esprit pensif de cet homme qui, dans les tréfonds des ruines, observait l'écoulement des eaux, oubliant le monde qui l'entoure, ignorant cette damnée, cette femme, s'approchant sous son parapluie.

Une cascade de soleil s'écoulant des hauteurs de son crâne pour tomber sur ses épaules. Comme une provocation adressé au ciel. Ce fût la première chose perçu par le conteur, lorsqu'une main tendue, un paquet de cigarette, et une voix vint le tirer de ses rêveries. L'homme avait relevé la tête lentement, comme pris d'une léthargie dont il peinait à se débarrasser. Ses cheveux de blés d'abord. Puis ses yeux, tandis que leurs regards se croisaient. Il l'avait déjà vue. Pourtant rien ne lui venait en tête. Aucun souvenir. Aucun nom. Une conquête durant une nuit d'ivresse? Peut-être. Pourtant, il pensait plutôt à l'un des rares jours où il avait fait son travail, sans entrain certainement. Dans ce cas, manque de bol pour la petite, elle voyait, deux fois de suite, le conteur dans un mauvais jour, sous un mauvais angle. Mais il y avait-il de bon angle pour le voir, le Virgil? Probablement pas, non. Peut-être lorsqu'il fréquente le bordel de Cléopâtre, et encore... D'ailleurs, le bordel! Était-ce là qu'il l'avait vu? Il était incapable de se souvenir avec conviction. Et puis, au pire, il n'en avait pas grand chose à faire. Il posa la main sur le paquet de cigarette, et le prit, sa main glissant sur la sienne un instant. « Merci ». Tout n'était alors pas perdu, si malgré sa mauvaise humeur, il trouvait le moyen de la remercier. Non, tout n'était pas perdu. Pas encore, du moins.

Pinçant le cul d'une cigarette entre ses lèvres, il fouilla dans le paquet en quête d'un briquet. Nada. Qu'importe cependant, puisqu'il avait sentis le sien dans sa poche, en cherchant son propre paquet. Le gaz s'enflamma, embrassant le bâtonnet de nicotine répandant son odeur de tabac brulé autour de lui. Et la fumée prenait son envol vers le ciel noir de nuage, zébrait de pluie. Leurs trajectoires contraire, la fumée vers les cieux, la pluie vers les entrailles de la terre. Et en perpendiculaire, un violent vent qui commençait à naître. Un mistral balayant les devantures des magasins, s'écrasant sur les pierres des ruines, sifflant contre la cathédrale qui s'élevait au loin. Son pouce et son index venant emprisonner la cigarette et la sortir d'entre ses lèvres, son regard se relevait vers la demoiselle au parapluie. Il se décalais alors, laissant une place pour la blondinette là, sous son abris précaire. « Assis-toi, reste pas planté là comme une cruche. » Et la clope retrouvait sa bouche, pour une nouvelle inspiration, pour un nouveau parcourt de la fumée dans ses poumons. Une fumée, glissant ensuite entre ses lèvres en quelques volutes délicates. Dans ce silence perturbé seulement par les trompes de pluie, il se sentait contraint à la discussion. Là, dans ces ruines, accompagnée sans vouloir ni désir, bloqué entre ses pierres, emmuré par la pluie... il fallait alors bien tuer le temps. « Qu'est ce que tu branles sous un temps aussi désastreux? Ne me dit pas que les affaires de Cléo' vont tellement mal qu'elle envoi ses catins faire le tapin sous la pluie quand même... » Il retira la cigarette de ses lèvres pour la proposer à cette femme. En silence. Tandis qu'il se fourvoyait sur ce qu'était la jeune femme. Non, elle n'était pas une pute au service de la Déesse du Nil. Et sans doute risquait-elle de mal le prendre. Probablement même.

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