What's the fuck is wrong with you ?!

Gentil, c'est ce qu'il disait. Gentil garçon, oui... Voilà, c'est fini. La panique, je cède. L'angoisse, j'aspire. La sécurité n'existe pas. Elle disparaît puis elle revient, comme l'hiver. Elle me délaisse. Elle n'est plus que souvenir d'un profond malaise. Seul, je n'ai pas peur. Plusieurs, je fuis. Frappe-moi je vis. Console-moi je tremble. Connaître est une envie. Curiosité est un défaut. J'écoute sans repousser la porte. Je regarde sans repousser les murs. Je vis sans me plaindre. Je respire sans sentir. Je touche sans savoir. Je parle sans prononcer. Que suis-je ? Mort ou vivant ? Le mélange des deux dans une combinaison de chaire et de sang. Cette nouvelle vie n'est que le reste de la dernière. Elle n'est que poussière des erreurs du passé. Will ! Sale paumé. Trop attachant, il disait. Mon petit lapin il m'appelait. Silence est une priorité. Ah... La faim... La soif ? Je délaisse enfin. Terminé ces besoins. Instable est mon comportement. Ce monde est troublant. De gauche à droite, je ne sais plus où aller. Souvent perdu, on me cherche. J'ai dit à gauche, criait-il sans cesse. La mémoire est un jeu de hasard. Un nom, deux noms, trois noms... J'ai oublié.

Juger n'est pas marrant. Éviter de parler est donc mon intention. Will ! Dit quelque chose, demandait-il. Pourquoi ? Je tremble, je me cherche, je tourne à droite. À gauche ! L'angoisse, la peur. Seul le mensonge me vient à la bouche. Ce n'est que des souvenirs, que des souvenirs... Gentil, c'est ce qu'il disait. Gentil garçon, oui... Voilà, c'est fini.

Ashes to ashes, dust to dust...

Cheveux blanc, c'est attirant. Cheveux blanc, c'est surprenant. Mèches fines, peu longues et douces. Si blanc, si beau. Ma petite pièce d'argent, il me surnommait. Ma peau. Si pâle, trop pâle... Es-tu malade ? C'est ce qu'il demandait. Je me sens bien, mais je suis mort. Mort de peur, mort électrocuté. Ni petit, ni grand. La moyenne, c'est ça ? Mince, c'est mon problème. Si frêle, si faible, si facile à blesser, à marquer. Ecchymose contre ecchymose, plaie contre plaie, souffrance contre douleur. Yeux bleus ou yeux verts ? Un peu des deux. Lèvres rosés, souvent tachées de sang. Will ! Arrête de te mordre les lèvres. C'est ce qu'il répétait. Déverser mes angoisses contre mon corps, c'est ce que j'ai fait, c'est ce que je cache. Frotter mes yeux, frotter, frotter, frotter jusqu'à ce que ma peau s'irrite, c'est signe que je vais paniquer. Trembler, saigner... C'est ce que je fais de mieux. Côté vêtements, ce n'est que du blanc. C'est ce que je veux. C'est ce que je suis. Pas de couleurs, pas d'envies. Qu'en est-il des allergies ? Je n'en possède pas, c'est promis. Je ne peux courir et cela même pour m'enfuir. Je manque d'énergie. Ne te lève pas trop vite, tu vas t'évanouir. C'était son avertissement.

Tell me a funny fucking story.

Il... C'était le père de Will, mais il refusait constamment d’admettre cette réalité puisqu'il était marié. Il voulait que tous possèdent une bonne image de lui. Il souhaitait soigner les gens et trouver les mystères du cerveau humain pour contrer les maladies mentales. Cependant, il s'est laissé tenter par l'une des infirmières de son établissement et lorsque celle-ci insista à dire qu'elle portait en elle leur enfant, il fit tout pour faire en sorte qu'elle se retrouve dans l'une des chambres de son asile, la diagnostiquant comme étant schizophrène et voir même psychopathe. Suite à l'accouchement, il a laissé la femme s'attacher au bébé. Lorsqu'il sentit que l'amour était présent, il retira l'enfant, prononçant qu'une seule phrase. ''Demain, tu pars et si tu parles de ce qui est arrivé à qui que ce soit, je tuerais ton bébé.''


Un albinos. Quel surprise, mais que c'est beau. Cheveux blancs, c'est attirant. Il garde l'enfant en secret, payant un homme pour s'en occuper, l'enfermant ainsi au sous-sol jusqu'à ce que celui-ci ait sept ans. Un enfant abandonné et apporté à l'asile pour trouble psychologique. Il lui faut un prénom, va pour ''Will''. Rien de plus simple. N'ayant rien à perdre, le docteur fait plusieurs testes sur l'enfant, notant par le fait-même ses réactions et son comportement face à plusieurs situations. Les recherches avancent, les résultats se complètent. Il n'y a rien de mieux que cette petite pièce d'argent, puisque rare sont ceux sur qui on peut avoir des résultats concluants. C'est ce qui rend Will si attachant.


L’angoisse est une maladie. Will comprends peu à peu le monde dans lequel il vit, mais chaque jour, son père le force à faire des promesses. Chaque jour, son père lui lave le cerveau. Chaque jour, son père fait en sorte qu'il soit dépendant de lui, qu'il soit toujours qu'un sujet d'expérience. Tout doux, le pauvre petit lapin. Will passe son temps à mentir, trouvant dans le mensonge une activité amusante. Il ne s'arrête pas, c'est même plus fort que lui au point où les infirmières le gifle. Quel ennuie.


Will.... Wil... Will... 17 ans Will. Rien de plus, rien de moins. La panique l'empêche de respirer. L'angoisse l'empêche de résister. La chaise électrique est sa nouvelle activité. Son père croit que les chocs peuvent réussir à l'aider, pas assez fortes pour le tuer. Il s’assoit sans espérer, mais papa sait ce qui est arrivé. La curiosité est un défaut. Tu as trahi ton père. Tu as fouillé dans ses dossiers et tu sais maintenant ce qui est arrivé et qui tu es. Peur que tu énonces la vérité, il est maintenant l'heure de te tuer. Fuis tant que tu le peux, tu ne peux pas courir. Attention pour ne pas t'évanouir, c'est son avertissement.


Un choc, deux chocs, trois chocs... Ce n'est pas le paradis. Tu as trop menti et seul le mensonge te revient entre les lèvres, même face à Minos. C'est chronique, c'est une maladie alors que tu sais que ce n'est pas bien. Un verre d'eau ? Pourquoi pas, mais l’angoisse te possède. Respire, tout va bien. Prend une gorgée sans avaler, préférant recracher. Ton choix est tracé et les souvenirs gardés. Nouvelle ordure des enfers, on ne peut que te souhaiter bonne chance dans ta misère.