Tell me a funny fucking story.
Né au début du XXème siècle dans la famille d’un propriétaire agricole dans ce qui est alors l’empire russe, Viktor a une enfance tranquille. Plus tard il entame des études secondaires au premier gymnasium classique à St Pétersbourg.
Il assiste à la montée au pouvoir du parti en 1917, qui l’intéresse déjà depuis un certain temps. Y découvrant enfin Lénine et ayant même l’occasion de discuter avec celui qu’il apprécie déjà, Staline. En 1918 il achève ses études avec de bonnes recommandations, peu après il intègre l’armée rouge en tant que volontaire. Toutefois une fois dans les rangs il n’est pas très utile, n’ayant clairement ni la forme physique ni l’endurance nécessaire il quitte l’armée pour s’intégrer à la Tchéka ou il se montrera cette fois bien plus efficace.
Avec la ferveur qu’il montra à protéger sa nation et son chef suprême il monte facilement les échelons de ce qui est maintenant le NKVD. Il n’hésite pas à envoyer des dizaines de familles au fin fond de la Sibérie car elle lui semble suspectent, toutefois l’on se rend compte que ce qui semblait être un excès de zèle de prime abord est en train de virer vers une complète paranoïa. Effectivement Viktor fais arrêter de plus en plus de gens, sans prendre nécessairement le temps de vérifier si leurs actions était véritablement contre le pouvoir et cela ne va qu’en s’empirant. De ce fait ses supérieurs décident de s’en débarrasser. A l’automne 1948, Viktor Petrovitch est fusillé, du fait de la solitude de Viktor on ne cherchera même pas à justifier l’acte.
Son arrivée en enfer lui fut pour le moins déconcertante, lui qui n’avais jamais cru en des histoires de bon dieu et d’enfer. Arrivé face à Minos et l'eau du styx il se refusa à boire, il était en enfer et rien n'était fait au hasard, qui sait ce que cette "eau" lui ferait ?
Suite à cela il fut lâché au beau milieu de ce qui lui apparut comme une ville on ne peut plus classique, mais ici il n’avait plus aucun repère, son chef, son travail, son pays, il avait tout perdu. Pendant longtemps il erra dans les rues de ce qui était effectivement devenu son enfer. Vagabondant entre les quartiers, amorphe et sans but, il n’avait plus aucune raison d’exister à présent.
Mais un jour, déambulant comme il le faisait depuis des semaines – ou peut-être était-ce des années, cela faisait longtemps qu’il ne comptait plus – il vit un homme dans le quartier de la colère. Bien sûr il avait déjà croisé des fous furieux - certains n’ayant pas hésités à le laisser en piteux état au fond de quelques ruelles pour un mot mal placé – mais celui-ci semblait capable de vous briser chaque os d’un simple regard. Il fut tout d’abord terrifié et partit le plus vite et le plus discrètement possible loin de cette masse de colère. Mais après avoir pris le temps de se remettre de ses émotions, il lui sembla presque vital de se renseigner sur cet homme. Malgré sa panique il avait vu les réactions des autres passants, peu importe qui il était, c’était un homme craint.
Cela lui pris peu de temps d’apprendre qui il était, et pour être craint, il l’était. Il avait croisé une fraction de seconde le chemin d’Attila, le chef du quartier de la colère. Il avait déjà eu l’occasion d’entendre parler de lui et si seulement la moitié de ce qu’on racontait sur lui était vrai, alors Viktor avait bien fait de partir au plus vite.
Mais sa fascination ne s’arrêta pas à la découverte de son identité. Quand il l’avait vu, il avait tout de suite vu quelque chose en cet homme et les rumeurs ne faisaient que le confirmer. Attila était un homme qui traçait son chemin, qui savait diriger ses rangs et qui ne connaissait pas l’hésitation. Viktor reprit courage, après tant de temps sans but il avait enfin trouvé quelqu’un qu’il admirait ardemment, qu’il souhaitait de toute son âme servir.
Toutefois Viktor n’était pas idiot, foncer vers une rencontre frontale avec Attila et il serait tout simplement broyé avant même d’avoir pu prononcer le moindre désir. Après un temps de réflexion il trouva comment aider celui qui dans son esprit s’était élevé déjà au-delà du rang de dieu. Même pour quelqu’un comme Attila il pouvait y avoir des détracteurs et ceux-là méritaient, a son avis, de finir torturés de la pire manière. Et si cela pouvait permettre à Viktor de se faire apprécier d’Attila, ce n’en serait que mieux. Il commença donc à chercher ceux-là qui insultaient le chef de la colère et envoya des lettres, des tas de lettres pour les dénoncer. Prenant un malin plaisir quand il les voyaient disparaitre de la circulation.
Aujourd’hui Viktor travaille au bureau de la censure et c’est un employé zélé mais son travail ne consiste qu’en une petite partie au contrôle de l’information, la majorité de son temps passe dans la recherche de ceux qui causent du trouble auprès Attila. Sans plus passer par des lettres anonymes mais en s’adressant directement au chef de la milice et de la colère, Attila.
[PS : La partie « rencontre avec attila » n’est pas écrite, car cela sera détaillé dans un RP entre Attila et moi, si je suis accepté bien sûr ! ]