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 No matter who you are { with. William C. Hyde }

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Valentine Sjöberg Valentine Sjöberg
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MessageSujet: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyMar 3 Juin - 1:23



No matter who you are
« L'illusion est la première apparence de la vérité. »

Tu n'as pas les moyens d'être ici. Valentine soupirait, répétant incessamment cette phrase dans son esprit depuis qu'elle avait passé les portes du restaurant. Ce luxe, ce n'était pas fait pour elle. Elle ne parvenait même pas à savourer son entrée tant elle culpabilisait de dépenser son argent dans un simple menu hors de prix. Pourtant, elle avait jugé qu'un peu d'extravagance de temps en temps ne pouvait pas lui faire de mal et que bien manger pouvait sûrement lui faire oublier l'angoisse des événements récents.

Elle s'était vêtue de rigueur pour l'occasion. Un pantalon en velours noir et des chaussures à talonnettes vernies, sa poitrine bandée sous une chemise blanche immaculée, un manteau long et un parfum musqué qui devait faire ressortir une certaine virilité. Ses cheveux étaient pour une fois ballants, lui donnant cet air d'aristocrate raffiné qu'elle aimait tant. Ainsi, elle se sentait bien à l'abri des regards. D'autant qu'elle adorait qu'on lui dise « monsieur » à toute les sauces, surtout dans un établissement aussi raffiné.

Mais son humeur n'était pas à la joie et à l'arrogance de montrer sa masculinité, alors qu'elle trempait ses lèvres dans un excellent vin rouge qu'elle ne se permettrait pas de boire en temps normal. Incapable de se concentrer sur le plat délicieux qu'on lui avait servi en entrée, elle consulta sa montre et lutta contre son envie de sortir immédiatement fumer une cigarette. Elle accueillit le serveur avec un sourire poli lorsque celui-ci lui proposa de remplir à nouveau son verre. C'est ainsi qu'elle réalisa qu'elle avait eu la descente plutôt rapide et qu'elle avait déjà terminé le rouge si délicieux contre son palet.

Hochant la tête, elle tendit son verre vide à l'homme qui s'en empara pour la servir avec toute la classe attendue dans ce restaurant de choix. Mais la bouteille lui échappa et se renversa à moitié sur la table ainsi que sur la chemise de Valentine. Le serveur lui jeta immédiatement un « pardonnez-moi infiniment monsieur » tout en reposant la bouteille et en se précipitant pour nettoyer ce qui coulait contre la nappe. Seulement le tissu blanc de la chemise était désormais transparent et laissait apparaître la bande qui lui permettait de cacher sa poitrine.

Le serveur la fixa pendant quelques secondes, perplexe, réalisant qu'il avait à faire à une femme. C'est sûrement ce qui poussa Valentine du côté de la colère. Un verre de vin renversé sur une chemise un peu chic c'était relativement dérangeant, mais notre demoiselle était loin de se formaliser pour si peu. En revanche, les conséquences qui en avaient découlé et l'effondrement de son apparence masculine pouvait la mettre dans un véritable état de rage. Pourtant elle réussit à se contrôler, n'ayant pas la moindre envie de déclencher un scandale qui attirerait un peu plus de regards sur sa personne.

« C'est bon, écartez-vous et laissez moi faire. Allez donc chercher de quoi nettoyer le sol et la table. Et puis apportez-moi la note. »

Elle s'était contentée de lui jeter des directives sur un ton cinglant, contenant au mieux la rage qui s'emparait d'elle et le rouge qui lui montait aux joues. Hors de question de rester ici plus longtemps de toute façon. Elle allait simplement payer le vin et l'entrée puis se cacher dans son manteau pour quitter le restaurant sans être repérée d'avantage. Ainsi elle se mit à fouiller frénétiquement dans sa sacoche en cuir noir pour en tirer son portefeuille et ouvrit ce dernier à la rechercher de ses billets pour régler l'addition.

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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyMar 3 Juin - 3:10




Qui fait la folie doit la boire.

Je perçois ma vie comme une boucle infernale. Matin, midi et soir le même ballet, en cuisine ou en salle. Nettoyer, préparer, accueillir, installer, servir, encaisser, fermer, recommencer. Bien sûr, les clients diffèrent. Les plats aussi. Mais le machine tourne toujours avec le même brouhaha.
C'est la raison pour laquelle l'ambiance en salle doit être comme je l'aime: classieuse, raffinée, calme. Et ainsi seulement je peux réellement apprécier pleinement mon domaine.

Deux soirs par semaine, je m'accorde une place au premier rang, dans mon propre restaurant. C'est facile. Evidemment, je sais toujours quels soirs choisir, ceux où un détail viendra déranger la machine, où un événement viendra perturber le cours normal et bien huilé des choses. Il ne s'agit souvent que de "punitions" pour les vermines qui troublent la paix de mon restaurant, et un petit étalage de puissance, pour leur rappeler où ils sont et pourquoi ils y sont.
Aujourd'hui, j'ai pris place pour une raison légèrement différente. S'il y a une chose que je surveille, c'est mon équipe. Elle est censée être parfaite, et pour cette raison la moindre erreur leur est fatale. Or, je sais déjà que le serveur de l'espace six va commettre une erreur. Je n'ai même pas regardé plus loin que la première tache sur la table. Ça me suffit.

Dès les premiers clients, je suis installé dans mon espace réservé, légèrement surélevé et surtout avec une vue sur tout ce qui se passe dans le restaurant. La table a été impeccablement dressée devant moi, mais je ne commanderais rien avant 21 heures, comme d'habitude. C'est pourquoi les serveurs peuvent se permettre de m'ignorer, ou plutôt de m'éviter soigneusement. Ils travaillent, sans fausse note, juste un peu plus stressés que d'habitude.
Trônant dans mon grand fauteuil de maître des lieux, j'observe les allées et venues avec désintérêt. Les visages familiers des pêcheurs de mon quartier, et les autres. Certains viennent me saluer pompeusement, vaine démonstration de respect, dans l'espoir d'une faveur future peut-être. Les autres me lancent un regard qu'ils détournent aussitôt. Sombres crétins faiblards. Je manifeste mon dédain et mon agacement par un calme apparemment imperturbable. Seul sur mon estrade, j'attends en surveillant plus attentivement l'espace six.

Dans cet espace six, je repère vite un client un peu différent des autres, qui est d'ailleurs la future "victime". Si son allure convient parfaitement à l'ambiance du restaurant, je sais reconnaître une personne agitée, mal à l'aise. Je ne suis pas particulièrement curieux, mais j'aime savoir ce qui trouble mes clients. Il me faut une poignée de secondes pour visualiser les derniers jours de ce client qui est, je le sais déjà, en réalité une cliente. Intéressant. Et une fraîche connaissance d'un de mes chefs, en plus. Un bref sourire m'échappa, terrorisant la table de clients la plus proche. Slade s'est trouvé une amusante proie.
Comme au ralentit, la scène fatidique se déroule une nouvelle fois. Le mauvais geste du poignet de mon serveur, et soudain le vin qui se renverse. Ce petit incapable en a renversé partout, même sur la cliente.

Je me lève enfin, sans me précipiter. Aussitôt dans la salle, les regards se divisent en deux catégories: ceux qui découvrent, médusés, le vrai sexe de la jeune femme et les autres, apeurés, qui guettent mon avancée dans le restaurant.
Se répandant en excuses, mon serveur tente maladroitement de réparer sa connerie en babillant sur son geste maladroit et malchanceux.

- C'est bon, écartez-vous et laissez moi faire. Allez donc chercher de quoi nettoyer le sol et la table. Et puis apportez-moi la note.

Visiblement hors d'elle et à peine maîtresse de ses émotions, elle commence à retourner son sac, probablement pour régler. C'est à ce moment que j'atteins leur table. Aussitôt, le visage du serveur se vide de tout son sang, et devient le masque même de la peur. Il ne parvient même pas à aligner deux mots pour tenter de s'excuser. Comme s'il avait une chance de me faire oublier ma colère. Autour de nous la salle retient son souffle.
Je l'attrape par les cheveux et le projette au sol. Là, sans changer d'expression, je l'écrase sous mon pied, broyant sans forcer sa cage thoracique sous ma chaussure. Le son émis par la destruction des os et de je ne sais quels organes fait hurler quelques clients.

- Silence, dis-je.

Je l'obtiens aussitôt, malgré quelques sanglots étouffés dans un coin de l'espace huit. Sous mes pieds, cette chose ne bouge plus, mais j'ai peur qu'il se mette à saigner et ne dégueulasse le sol. D'un signe des doigts j'appelle deux autres serveurs, qui viennent presque à reculons, partagés entre la peur de me désobéir et le dégoût de la scène.

- Emmenez-moi ça aux cuisines, dites-leur d'en faire ce qu'ils veulent.... Et trouvez quelqu'un pour servir ici.

Pendant qu'ils s'exécutent, je me tourne vers la cliente. Avec sa chemise trempée de vin qui laisse tout voir elle ne ressemble plus du tout à ce qu'elle semblait être il y a encore quelques minutes. Ayant prévu la scène, je laisse le placeur lui tendre le paquet que j'ai fait préparer tantôt. Une de mes serveuses est allée acheter un haut sur mon ordre, et a apparemment choisi un dos-nu noir assez sexy et certainement féminin. Sûrement s'est-elle imaginé que c'était pour une conquête.
Je coupe court à toute discussion.

- Venez avec moi. Et mettez ça, on ne tolère pas les tenues incorrectes.

Sur ce, je retourne à mon espace privé, sur la petite estrade, dans mon fauteuil. Un serveur s'empresse déjà de dresser le couvert pour une personne supplémentaire à ma droite. Tout est prêt lorsque je m’assois, et il file aider ses collègues à nettoyer la table et le... reste.
Tout le monde nous fixe, mais un "bon appétit" glacé de ma part règle la question.
Posé dans mon fauteuil personnel, je me détends enfin, et attrape mon verre de vin, mon préféré. Un serveur sert aussitôt la jeune Valentine à mes côtés un verre du même vin, bien plus coûteux et raffiné que celui qu'elle buvait.

- Détendez-vous, je vous offre ce repas en échange de votre compagnie à ma table. Vous pouvez commander ce que vous voulez.

Il reste encore un quart d'heure avant que le serveur ne vienne prendre ma commande, mais il reste assez près au cas où Valentine décide de passer la sienne.



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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyMer 4 Juin - 0:25



No matter who you are

Lorsque Valentine redressa la tête après s'être emparée de son portefeuille, son regard s'attarda sur le maître des lieux qui était arrivé à sa table. Il ne manquait plus que ça... Depuis quand était-il ici ? Avait-il vu toute la scène ? De toute façon, il devait bien être au courant de tout puisqu'il n'était pas n'importe qui et qu'elle avait eu vent de ses capacités. Après tout, le patron du restaurant n'était autre que Cerbère. Le Cerbère. Le chien des Enfers, créature démoniaque à trois têtes. C'était plutôt étrange, tout de même. Elle qui adorait la mythologie de son vivant n'aurait jamais pu soupçonner que le grand gardien de Lucifer prendrait un jour l'apparence d'un humain, certes à l'allure spéciale, mais humain tout de même.

Quoi qu'il en soit, ce n'est pas l'instant qu'elle choisit pour s'attarder plus longtemps sur ses impressions à l'égard de Cerbère. Ce dernier venait d'empoigner fermement le serveur pour le jeter au sol et lui éclater la cage thoracique avec son pied. Dans sa confusion et encore armée d'un certain degré de colère, elle ne s'offusqua pas de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Étrangement, elle en tira presque une satisfaction malsaine qui aurait pu la faire sourire si elle n'avait pas été aussi mal à l'aise et si elle n'avait pas eu l'impression d'être complètement nue devant tous ces gens.

Quelque part, elle pouvait presque remercier le patron du restaurant d'avoir crée un tel spectacle qui attirait toute l'attention. Ainsi elle se sentait moins visée par le regard de l'assemblée. Elle fut d'autant plus surprise que malgré le choc de la plus part des clients le silence se fasse aussitôt que Cerbère eut prononcé l'ordre. Bientôt, la salle toute entière se concentra sur son activité initiale et d'autres serveurs s'empressèrent de venir nettoyer la scène après avoir reçu les directives du maître des lieux.

« Venez avec moi. Et mettez ça, on ne tolère pas les tenues incorrectes. »

Valentine retourna rapidement à la réalité pour se concentrer sur le paquet qui lui est destiné. Intriguée, elle l'ouvrit pour constater qu'un vêtement plus que féminin l'attendait à l'intérieur. Son regard se posa sur le tissu avec une certaine méfiance et elle redressa ensuite les yeux jusqu'à Cerbère qui venait de l'inviter à sa table tout en lui ordonnant de porter ce qu'il venait de lui faire apporter.

Sans un mot, elle se rendit dans les toilettes pour enfiler ce haut qui lui donna une vision d'horreur lorsqu'elle croisa son reflet dans un miroir. Pourtant, elle n'avait pas d'autre choix. Et vu la situation elle ne pouvait que s'estimer heureuse d'avoir autre chose à porter, car même si c'était loin de la mettre à l'aise elle avait au moins le mérite de ne plus laisser sa peau apparente sous un tissu trempé. Lorsqu'elle retourna s'installer en compagnie du patron du restaurant, son teint était bien livide. Il lui proposa pourtant de commander tout ce qu'elle souhaitait manger, mais elle sentit l'appétit la quitter peu à peu tandis qu'elle s'égarait dans ses pensées.

Longuement, elle planta son regard sur son interlocuteur et se mit à le détailler intérieurement. Il avait quelque chose qui l'éloignait du genre humain, sans aucun doute. Une apparence, une voix, un ensemble perturbant qui aurait donné à quiconque l'envie de fuir les lieux. Ses yeux étaient sans doute le pire de tout, si perçants, surtout quand on sait que leur propriétaire voit tout et sait tout. Cette impression dérangeante de ne plus vraiment appartenir à soi-même, d'être observé, d'être lu comme un livre ouvert. Mais Valentine voyait autre chose derrière tout ceci, même si elle n'aurait pas vraiment su dire quoi.

Quand elle remarqua qu'elle s'était beaucoup attardée sur l'homme qui l'invitait à sa table, elle détourna son visage et avala à grandes gorgées le verre de vin qui lui avait été servi un peu plus tôt. Lorsque l'employé revint un peu plus tard à leur table, elle se décida à passer commande et demanda juste le plat du jour puisqu'elle avait déjà consommé son entrée avant que l'incident ne fasse changer le court de sa soirée. Et dire qu'elle était venue ici pour se détendre et éviter toute forme de stress...

Quoi qu'il en soit, elle finit par ouvrir la bouche pour enfin s'adresser à l'homme qui était venu la tirer de cette situation et qui lui proposait ce dîner. Depuis combien de temps n'avait elle pas mangé en bonne compagnie ? Peut-être que « bonne » n'était pas le terme approprié à vrai dire. Mais qu'importe tout ce qu'elle avait entendu dire sur ce fameux William Hyde : ce soir, elle était à sa table et à ses frais, et il ne semblait pas plus dérangé ou cruel que bon nombre de damnés présents aux Enfers. Bien sûr la scène de violence sur le serveur aurait dû la choquer, seulement elle ne ressentait pas le besoin de s'offusquer.

« Merci, c'est très agréable de votre part. »

Elle reporta enfin le regard sur lui afin de paraître plus polie quand elle lui adressait la parole. Peut-être qu'elle ne lui devait rien, mais tout de même, rien n'obligeait le patron à venir régler le litige causé à une pauvre cliente dont les moyens étaient bien en dessous du menu servi ici. Lentement, elle finit par se détendre et par oublier l'atroce vêtement qu'il lui était obligatoire de porter jusqu'à la fin du repas. Un soupir de soulagement finit même par franchir ses lèvres alors qu'elle trempait de nouveau ses lèvres dans son verre.

« Le vin est excellent. Je dois reconnaître que je n'aurais jamais pu payer une telle boisson en temps normal. »

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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyJeu 5 Juin - 17:20




Qui fait la folie doit la boire.

Je m'amuse rarement. Ce n'est pas dans ma nature ou mon caractère. Contrairement à ce que certains pensent, ça ne m'amuse pas de tuer ou massacrer. Cela relève plutôt de la satisfaction malsaine, je dirais. Mais pas de l'amusement. Inspirer la crainte non plus ne m'amuse pas. Cela relève plutôt d'un besoin. Je ne supporte pas que la vermine puisse imaginer être sur un quelconque pied d'égalité avec moi en quoique ce soit.

Mon restaurant est mon territoire. Mon terrain de jeu et mon domaine. Je veux y contrôler chaque chose. Un serveur mort n'est rien de moins qu'une saleté sur le plancher. Mon équipe en a conscience, même s'il leur est difficile de nettoyer le cadavre immonde qui a été leur coéquipier. Petites choses faibles et sentimentalistes. Au moins ils obéissent en silence.
Mais la jeune humaine qui me rejoint semble différente. Elle n'a pas vraiment réagi lorsque j'ai exécuté l'homme devant elle. Soit elle a l'habitude, soit elle est sadique, soit elle est indifférente, soit elle est stupide. En fait, aucune des quatre réponses possible n'importe. Valentine finit par me rejoindre en silence, habillée comme je lui ai demandé, malgré un dégoût manifeste de sa nouvelle tenue. Son attachement à l'autre genre m'est inexplicable mais je m'en moque bien. Cela ne me concerne pas.

Lorsque je reprends ma place, l'atmosphère que je parviens apparemment à ramener à la normale reste lourde et tendue. Les clients jettent des coups d’œils angoissés vers nous en pensant que je ne les voit pas, et semblent bien moins affamés que précédemment. Peu m'importe, et que cela gêne ou non ma partenaire de tablée m'indiffère.
Calé dans mon trône de maître des lieux, j'éprouve un certain plaisir à constater que la peur est revenue dans les yeux de la clientèle. Ces mécréants oublient trop vite pourquoi ils sont là. Sans mon maître dans les parages ils se croient tout permis. Les slenders sont là pour les rappeler à l'ordre et bien sûr chacun et chacune d'entre nous s'en fait un vrai plaisir....

Mais la jeune femme à mes côtés n'est pas dans ma juridiction. Ça se voit, d'ailleurs.
Elle n'a pas l'air aussi effrayée que ses congénères, malgré son teint très, très pale. Ce n'est pas plus mal. Passer le dîner avec une larve d'humain geignard et apeuré m'agace. Sans la regarder, je la laisse prendre place à mes côtés. Étonnamment, plutôt que de fuir à tout prix mon regard comme les autres, je la sens me dévisager pendant que moi-même parcours la salle du regard. En fait, je la vois par mon pouvoir plutôt que par mes propres yeux, concentré sur plusieurs choses à la fois. Oui, je m'intéresse aussi au cadavre pour savoir s'ils vont se décider ou non à en faire une viande hachée.

Lorsqu'enfin elle détourne brutalement les yeux, elle a toujours un drôle d'air songeur, mais je ne relève pas. D'ailleurs, elle semble assez gênée pour boire le vin servit comme si c'était de la simple eau. J'appréciai peu mais laissai passer.
Au retour de mon serveur pour prendre sa commande, elle commanda simplement le plat du jour. Un choix à la fois simple et approprié. Dans un restaurant, c'est une façon de s'assurer que le repas servi est frais et de voir les compétences du chef. Ce qui me fait sourire légèrement, car justement, le chef ce soir c'est Slade.

Je dois avouer qu'elle me surprit en prenant la parole. Son remerciement m'étonna, je levai un sourcil.

- On me remercie rarement de partager mon repas, surtout après que j'aie perdu un de mes serveurs et une bouteille de vin.

Oui, d'aucuns ce seraient plutôt inquiétés de me savoir de mauvaise humeur.
Ce n'était pas le cas avec Valentine, et mon indulgence n'y était pour rien. Simplement, son attitude n'était pas de celle qui me déplaisait, ni sa présence d'ailleurs. Contrairement aux autres, elle semblait même se détendre en ma présence. Pour une fois je ne me souciai pas de ne pas l'effrayer. Je pense qu'elle me craint, à sa façon, ça suffit. Et puis, manger constamment seul est vraiment pénible. Une bonne discussion est plutôt plaisante.

- Le vin est excellent. Je dois reconnaître que je n'aurais jamais pu payer une telle boisson en temps normal.

- Probablement pas, répliquai-je. Il n'est même pas à la carte, cette bouteille vient de ma cave privée. Profitez-en bien.

Sur ce, je fis un geste au serveur, qui accourut presque pour me servir. Il remplit mon verre, et attendit que je fasse mon choix. J'hésitais. Il y avait un cadavre tout frais dans les cuisines en ce moment même, mais changer de la chair humaine ne me ferait sans doute pas de mal. Et puis, malgré moi je ne tenais pas à indisposer la jeune Valentine plus que nécessaire.

- Le plat du jour. Dites à Slade de nous remplacer la crème par une sauce au vin rouge, avec du thym et du laurier comme herbe et rien d'autre. Remplacez la viande par du tournedos sans lard pour la demoiselle.

Le serveur s'inclina et s'éloigna aussi vite que ses jambes le lui permirent. A mon tour, je dégustai une gorgée de vin. Un vrai délice. Puis je me tournai enfin vers la jeune femme, la regardant dans les yeux cette fois.

- J'ai supposé que vous préféreriez manger du bœuf que de l'humain.

Je ne suis pas mesquin au point d'imposer ça à quelqu'un qui n'est pas du quartier, et qui surtout n'en aurait pas mangé si je l'avait pas invitée à ma table. Mon "plat du jour" est souvent commandé par des pêcheurs qui se pensent avantagés parce qu'il savent qu'il existe, qu'il n'est pas indiqué sur la carte et surtout qu'il est délicieux. Et leur punition est de manger des plats horrifiants qu'ils n'auraient jamais commandé en temps normal. En l’occurrence, Valentine est toute excusée. Elle n'est pas du quartier, et pour un restaurant elle a toute l'attitude qu'on attend d'un client qui s'y connaît un minimum. Encore une fois je la regardais, avec un sourire complice cette fois.

- Je vous déconseille de vous laisser guider par le staff lorsque vous commandez quelque chose en enfer. Surtout que c'est Slade, votre nouvelle connaissance, qui est aux fourneaux ce soir. Vous avez fait connaissance il me semble.

Je suis légèrement mesquin. Evidemment qu'il me semble, je l'ai vu. Étonnant d'ailleurs que la jeune femme soit revenue ici même.
J'avoue que si je suis omniscient, je ne suis pas télépathe, et l'esprit de cette jeune femme m'est impénétrable mais très curieux. Si on peut en dire long de son caractère grâce à son apparence, ce n'est pas le cas pour ses pensées.... Et je dois avouer qu'elle est des plus troublantes et intrigantes.


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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyVen 6 Juin - 14:50



No matter who you are

Valentine se sentit presque flattée de boire une cuvée de telle qualité. Oh bien sûr, William aurait quand même bu ce vin avec ou sans elle, alors la bouteille était loin de lui être destinée. Mais peu importe, elle pouvait goûter à ce plaisir si riche sans avoir à donner contrepartie. Qu'elle se détende enfin : on l'invitait à manger. Surtout que le maître des lieux souhaita aussi qu'on lui serve le plat du jour, ainsi la demoiselle n'eut pas trop l'impression d'abuser ou de prendre quelque chose de surhumain et hors de prix.

Mais bien vite son enthousiasme retomba à l'évocation du nom de Slade. Dans sa confusion de leur première rencontre, elle n'avait jamais fait le rapprochement avec le restaurant dans lequel elle se trouvait actuellement et s'était donc rendue ici sans prêter attention au fait qu'elle pouvait retomber sur l'homme qu'elle souhaitait plus que tout éviter. Quelque part, la situation devait bien amuser William. Il connaissait sans aucun doute les enjeux de leur première rencontre et devait bien se douter que Valentine ne serait pas à l'aise de savoir que son futur bourreau était dans les parages.

« J'ai supposé que vous préféreriez manger du bœuf que de l'humain. »

La jeune femme déglutit légèrement : même si elle avait plus ou moins entendu parler de cette tendance cannibale de la part de Cerbère -bien qu'il est difficile d'attribuer le terme cannibale quand on sait que le slender en question est un chien- c'était toujours plus impressionnant ou déroutant de se retrouver réellement dans la situation. Non, effectivement, elle n'aurait pas le moins du monde apprécié de manger de l'humain. Évidemment, elle n'avait pas conscience que ce qu'elle redoutait s'était déjà produit. Mais à n'en pas douter Slade se ferait une joie de le lui expliquer en temps voulu.

« Surtout que c'est Slade, votre nouvelle connaissance, qui est aux fourneaux ce soir. Vous avez fait connaissance il me semble.  »

Cette fois-ci Valentine le sentit, elle en eut la certitude. Elle le vit bien ce petit air moqueur et perfide qui prit place chez William. Mais elle ne s'énerva pas pour autant, déjà parce qu'elle lui était reconnaissante, mais aussi parce que quelque part elle savait où était sa place vis à vis de lui. Sans forcément le craindre, elle n'irait pas tenter de le contrarier ou de s'en prendre à lui. Elle n'est pas stupide, elle n'est pas inconsciente à ce point. Rien ne pouvait la faire douter du fait qu'elle n'aurait aucune chance face à lui s'il décidait de l'anéantir. C'était juste une question de bonne mesure, de savoir quoi en penser sans pour autant se mettre à trembler. La seule chose vraiment dérangeante c'était d'imaginer qu'il puisse avoir accès à tous ses souvenirs et à son vécu même quand elle est seule, car aussi intriguant que cela puisse paraître c'était parmi ses plus grandes phobies.

Mais hors de question de se mettre à paniquer. C'est la raison pour laquelle elle décida de rentrer plus ou moins dans son jeu, ou au minimum de ne pas se braquer et de ne pas répondre sur la défensive. Elle arbora même un petit sourire à demi amusé tout en le regardant et but une gorgée de vin avant de lui répondre.

« Je suppose que je n'ai pas besoin de vous raconter quoi que ce soit. D'ailleurs vous devez même savoir ce qui va m'arriver par la suite. Mais je ne veux pas l'entendre, même si c'est horrible, car quand bien même je serais informée de la situation je n'aurais aucun moyen de l'éviter. Je n'ai pas envie d'être encore plus dérangée que je ne le suis déjà par l'idée de le revoir une seconde fois. »

Après avoir quitté des yeux son interlocuteur, elle reprit son verre en main et lécha lentement la goutte rougeoyante qui coulait le long de la surface du récipient. Son regard se posa, las, sur le reste de la salle : tout était si nerveux et calme à la fois... Comme si tous les clients présents jouaient le rôle exact qu'on leur demandait, c'est à dire profiter du repas et faire semblant de se détendre malgré ce sentiment d'oppression qui s'emparait de chacun d'entre eux.

Valentine secoua légèrement la tête pour revenir à elle lorsque le serveur se présenta à leur table pour leur déposer à chacun le plat du jour. L'odeur fut la première chose qui lui donna envie : même si elle s'inquiétait un peu du fait que Slade était aux fourneaux, elle ne doutait pas pour autant de ses excellents talents de cuisinier. Elle s'attendait donc à une explosion de saveurs sur le palet et son ventre se crispa d'impatience rien qu'à cette idée-là. Mais hors de question d'entamer le plat tant que William n'aurait pas lui-même commencé. C'était plus par bonne image que par respect. Disons qu'elle ne souhaitait pas passer pour une mal élevée alors qu'elle s'était déjà assez ridiculisée pour aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyLun 14 Juil - 9:22




L'esprit voit toujours plus loin que le regard.

La plupart du temps, mon émotion maîtresse est l'ennui profond. Les humains me lassent et m'agacent. Mais en l’occurrence, cette jeune Valentine parvient presque à me faire sourire. Mon côté mesquin prend un peu le dessus alors que je prend plaisir à la torturer avec des paroles. Bien sûr, elle a rencontré Slade. Ce n'est sûrement pas le genre de rencontre dont on garde un bon souvenir, mais les choses étant ce qu'elles sont, mademoiselle Sjöberg n'est qu'une énième victime du hasard. Enfin, nous sommes en Enfer tout de même. Ce ne serait pas le cas si de petits drames n'arrivaient pas de temps à autre.
Elle se contenta de se raidir visiblement à la première évocation du nom de Slade. Je n'en rajoutai pas. En outre, il était temps de passer commande et là aussi, j'eu l'occasion de la voir choquée. Son déglutissement -une réaction très humaine et éloquente, selon moi- trahit son malaise et je trouvai une petite satisfaction à cette réaction de sa part. Elle avait rencontré un cannibale et manqué de déguster de la chair humaine dans la même journée, je suppose que cela fait beaucoup pour une humaine.

Et pourtant, loin de m'émouvoir je poussai le vice à reparler de Slade, délibérément et directement cette fois. Le sujet piquait. Cela se vit quelques secondes, où elle resta silencieuse pour chercher une réponse. J'imaginai le dilemme. Comment parler à un Slender de ses petites entrevues avec un cannibale? Je me serai permis de rire si cette jeune humaine n'avait pas affiché un air si sérieux et profond.
Bien qu'elle prit son temps pour se faire, sa réponse parvint à me surprendre. Elle sembla se redresser un peu, comme de nouveau maîtresse de ses émotions, et se permit même de boire un coup avant de me répondre d'une manière plus surprenante encore.

- Je suppose que je n'ai pas besoin de vous raconter quoi que ce soit. D'ailleurs vous devez même savoir ce qui va m'arriver par la suite. Mais je ne veux pas l'entendre, même si c'est horrible, car quand bien même je serais informée de la situation je n'aurais aucun moyen de l'éviter. Je n'ai pas envie d'être encore plus dérangée que je ne le suis déjà par l'idée de le revoir une seconde fois.

Je pris un temps pour digérer ce qu'elle venait de répliquer. Cette humaine était surprenante, plus nul doute là-dessus. Elle me faisait hésiter entre l'envie de la torturer un peu plus en lui indiquant qu'elle allait bel et bien revoir mon cannibale de cuisinier, et le désir naissant d'entretenir une conversation plus technique avec elle.
Se donnant l'air décontracté, elle attrapa une goutte de vin égarée, et je suivis son geste alors que j'étais encore perdu dans mes pensées. Autour de nous, certains guettaient notre table l'air de se méfier d'une éventuelle bombe à retardement. Ils s'imaginaient peut-être que Valentine allait être la proie de mon prochain coup de folie, ou qu'elle me servirait de repas on-ne-peut-plus-frais en direct dans les minutes qui allaient suivre.
Mais mon meilleur serveur arriva bien vite avec nos plats, présentés exactement comme je l'avais demandé. Si mes cuisiniers savaient bien une chose c'était mon exigence maniaque. Lorsqu'ils me servaient un repas, il était souvent vérifié une demi-douzaine de fois avant d'être servi. Ce soir n'était pas différent, l'assiette était présentée parfaitement comme je l'aimais. Je l'observai sans grand intérêt, remarquant au passage que Valentine avait bien eu une viande différente plus adaptée à son régime alimentaire et son éthique d'humaine.

Je pris mon couteau et découpait le premier morceau de viande pour vérifier la cuisson. Elle était parfaite, là encore, et je commençai la dégustation de mon plat avec la satisfaction du travail bien fait. J'étais du genre à manger lentement, aussi étonnant que cela puisse paraître. Manger vite avec un palais et des mâchoires d'humain était idiot et difficile. Je posai mon couvert entre chaque bouchée, rendant le temps très long pour mes convives apeurés, ce qui me plaisait beaucoup.
Après ma troisième bouchée seulement je pris le temps de répondre à Valentine.

- Je ne raconte pas l'avenir aux humains. Et je ne regarde que ce qui m'intéresse. Votre entrevue avec Slade a resurgit bien vite parmi vos grands moments de la journée. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est ce qu'une petite humaine peut penser lorsqu'elle se retrouve face à un cannibale... Surtout lorsque vous donnez plus l'impression de le craindre lui que moi.

J'avais dit cela en la regardant droit dans les yeux, choses que je m'abaissai rarement à faire avec un humain. Et sa réaction ne m'intéressait pas moins que sa réponse.

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Valentine Sjöberg Valentine Sjöberg
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MessageSujet: Re: No matter who you are { with. William C. Hyde }   No matter who you are { with. William C. Hyde } EmptyJeu 24 Juil - 20:03



No matter who you are

Lorsque son hôte entama le plat qui avait été posé devant lui, Valentine suivit du regard le morceau de viande transporté jusqu'à ses lèvres. Le chien des Enfers semblait apprécier la qualité de la cuisine qu'on lui avait servi et ce fut presque un soulagement sur le visage d'un serveur qui venait de jeter un rapide coup d’œil vers leur table. La jeune femme se demanda tout de même pourquoi les gens semblaient si effrayés par William. Certes l'Enfer réservait beaucoup de mauvaises surprises et il ne valait mieux pas se mettre à dos le spécimen redoutable qu'elle avait sous les yeux. Mais bizarrement, tous ces gens apeurés simulant une attitude normale lui inspiraient la pitié.

Quoi qu'il en soit, elle attaqua à son tour l'assiette délicieuse qu'on lui avait présenté et fut ravie par le goût délicieux qui glissait sur ses papilles. Slade avait beau être un personnage inquiétant selon la jeune femme, elle ne pouvait nier que ses talents culinaires étaient méritants. Mais son attention se reporta sur l'homme aux allures de gentlemen mystérieux qui était assis juste devant elle.

« Je ne raconte pas l'avenir aux humains. (...) Surtout lorsque vous donnez plus l'impression de le craindre lui que moi. »

Valentine émit une réserve à soutenir son regard lorsqu'il lui énonça cette réponse, mais elle ne baissa pas les yeux pour autant. Alors il ressentait à ce point les choses ? La jeune femme resta placide pendant les secondes qui suivirent, s'étonnant elle-même en réalisant que William avait parfaitement raison. Elle était plus effrayée à l'idée de revoir Slade que de dîner en tête à tête avec le chien des Enfers.

Elle reposa ses couverts dans son assiette alors qu'elle n'avait entamé que la moitié de son plat. Laissant son regard planer sur le reste de la salle, elle attrapa son verre de vin et fit couler quelques gorgées dans sa bouche, reposant ensuite son verre et s'essuyant les lèvres avec la serviette en tissu. Elle était tout de même un peu plus détendue qu'au début du repas, finissant presque par oublier la tenue qu'il lui était obligé de porter. Mais elle ne comptait pas éluder la question de son hôte, même si elle ne savait pas réellement comment s'exprimer pour lui répondre.

« Je n'ai pas de raison valable de vous craindre. Je veux dire... Bien sûr je connais votre pouvoir et je sais que vous pouvez faire beaucoup de dégât. » Elle marqua une très courte pause, repensant au serveur qui s'était fait broyer les côtes un peu plus tôt. « Mais vous n'avez pas de raison de vous en prendre à moi, même si je suppose que vous n'avez pas systématiquement besoin d'une justification pour ce faire. »

Elle avait esquissé un petit sourire à demi forcé pour accompagner sa phrase, cherchant à rester calme d'apparence malgré le fait que la conversation la mettait un peu mal à l'aise. Une nouvelle gorgée de vin l'aida à poursuivre sa réponse.

« Slade m'a paru réellement malsain. Je ne saurais vous dire pourquoi j'ai eu cette impression, mais au fur et à mesure que le temps passait à ses côtés, même avant l'incident, je n'étais pas rassurée et je sentais que quelque chose n'allait pas. Vous ne semblez pas comme lui, pas à mes yeux. Devant vous, j'ai cette sensation de devoir montrer beaucoup de respect. Devant lui, je ne sais pas comment agir de peur que subitement il change de comportement et devienne hors de contrôle. »

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