What's the fuck is wrong with you ?!

Kimber est encore une gamine attachée aux plaisirs de l'enfance, et cela s'en ressent sur son physique. Elle se maquille au gré de ses caprices, combien même les différentes tontes ne se marient pas sur son visage. Ses cheveux ont été entièrement décoloré, pour les teinter d'un rose presque fuchsia agressant l’œil, qui serait moins étonnant si on la retrouver sur la tête d'une poupée. Plutôt petite, Kimber ne dépasse pas le mètre cinquante-cinq, et, de par sa fine silhouette, choisis souvent ses vêtements, et ces robes d'adolescente, parmi des tailles qui, d'ordinaire, serait trop petite pour une fille de seize ans.

Ashes to ashes, dust to dust...

Elle est une petite tornade juvénile, énergique, très énergique, en devenant même rapidement épuisante. Survitaminée, elle parle vite, et a toujours quelque chose à dire, même si cela n'a absolument aucune importance. Toujours en mouvement, toujours excitée, elle ne tient pas en place une seconde, et rien n'a par les sucreries ne semble la canaliser. Des sucreries en abondance qui n'arrangent en rien à son hyperactivité. Car, pour être honnête, Kimber est totalement dépendante au sucre, c'est son addiction, sa drogue. Toujours en train de grignoter, elle feint même des crises d'hypoglycémie lorsqu'elle n'a pas dévoré quelques confiseries depuis trop longtemps selon elle. C'est d'ailleurs une source de trouble entre elle et son patron, se plaignant des trous dans son inventaire.

Tell me a funny fucking story.

Fille d'une famille vivante bien en dessous du seuil de pauvreté, Kimber fut enlevé à ses parents biologiques à ses six ans à cause de sa sous-nutrition. Adopté par un couple dont les moyens étaient bien plus conséquents, elle fit la découverte des repas copieux, des dîners somptueux, et de l'amour de sa vie : les sucreries. Le Chocolat, les bonbons, la guimauve, le nougat. Dans un petit cahier caché sous son matelas, elle collait tous les papiers d'emballage des confiseries qu'elle avait pu déguster. Mais du point de vue de ses parents adoptifs, elle en mangeait trop, beaucoup trop. Alors ils ont tenté de l'en priver, ne laissant plus de sucre pénétrer leur maison. Dépossédée de sa drogue, elle fit preuve d'une agressivité que l'on ne pouvait soupçonner, volant des boulangeries, harcelant ses camarades de classe pour sous-tirer leurs provisions. Vraiment, la priver de cette façon n'était pas une bonne idée. On finit par lever la privation, pour sa santé mentale, mais surtout pour préserver ceux qui l'entouraient. Le pire n'était pas arrivée, mais, à l'aube de ses seize ans, il survint. Cet idiot avait volé son kinder bueno... elle lui avait pris sa vie. Kinder Bueno, on en deviendrait presque méchant.

What's the fuck is wrong with you ?!

Il est le genre d'homme à être imposant par sa taille, frôlant le mètre quatre-vingt-quinze, dominant sans mal la plupart des âmes qui l'entoure. Cette impression de grandeur est soulignée par sa minceur. Une minceur proche, même, de la maigreur. Soan est longiligne, peu musclé, élancé. Il en semblerait presque faible et chétif au final. Cependant, l'étincelle malsaine brillante dans son regard d'azur dissuade de le considérer ainsi. On le sait dangereux, sournois, et incroyablement créatif lorsqu'il s'agit de nuire à autrui.

Ashes to ashes, dust to dust...

Oh, Soan est un homme pour le moins silencieux. Il ne parle que très peu, ses lèvres étant bien souvent occupées par un calumet dans lequel il aime glisser toutes sortes de substance, ce qui le pousse à fréquenter le fameux bar à opium. Alors il parle peu, et lorsqu'il le fait, l'on préférerait qu'il ne le fasse pas. Ses paroles sont souvent acide, cynique, et peu agréables à entendre. Il est le porte-parole des vérités qu'il ne faut parfois mieux ne pas dire, souvent malsaine, mettant en avant les plus sombres retord de l'humanité. Converser avec lui, c'est se rendre compte, par ses paroles de serpent, que le mal habite notre cœur, qu'on le veuille ou non. Soan est également un fin amateur de gastronomie. Son plat favori ? La chair humaine.

Tell me a funny fucking story.

Le dilemme de son enfance était de choisir entre suivre les traces de son père, militaire de carrière, et suivre sa propre vocation de cuisinier. Il était, en effet, l'un de ses enfants-génies, excellant dans le domaine culinaire, gagnant des concours alors qu'il n'était pas encore adolescent, mêlant les goûts et les textures avec brio. Mais rien de cela ne convenait à son père, qui ne voyait en son fils qu'un homme raté et faible. Il abandonna alors la grande carrière à laquelle il semblait promis, afin de s'engager dans l'armée. Il n'avait, cependant, pas la force physique d'un soldat, à la grande honte de son père. Ainsi il avait pour tâche de nourrir les bataillons. Et lorsque les vivres venaient à manquer, il ramenait des champs de bataille, discrètement, dans une brouette, quelques cadavres à faire mariner. Blessé lorsque le campement fut attaqué par l'armée française, il fut renvoyé chez lui pour une courte période de convalescence. Guérit, il partit pour Berlin où il embrassa enfin sa carrière de cuisinier. Une courte carrière. Le veau, le bœuf, le poulet... les viandes lui semblait fade. En bouche, il gardait le goût enivrant de la chair humaine. Il lui fallait y re-goûter, une nouvelle fois. Puis cela devint rapidement une habitude. Pendant trois ans, il ne pouvait canaliser ses pulsions, tuant ses semblables pour se nourrir. Trois ans avant de se faire arrêter, et de se faire exécuter. Condamné par Minos, il tombas admiratif de la cuisine du Cerbère, William C. Hyde, si bien qu'il prit la décision de mêler son éternité à la sienne, travaillant pour lui.