Dorian • Emportés par la foule qui nous traîne, et nous entraîne...
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Sujet: Dorian • Emportés par la foule qui nous traîne, et nous entraîne... Dim 21 Sep - 14:54
YOU !
Date du décès 05/03/1890
Cause de la mort Arrêt Cardiaque
Péché Orgueil
Nationalité Irlandaise
Prénom(s) & nom Dorian Gray
Âge d'apparence 26 ans
Profession Patron du bar à hôtesse
Signe(s) distinctif(s)
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Moribond Esprit
Laisses-moi briser ce rêve qui hante tes nuits, ma douce. Je ne suis ni Prince Charmant, ni Chevalier aux bonnes intentions. Peut-être ai-je le minois noble, mais mon coeur est un artéfact pour le moins putride. Généreux? Bienveillant? Je ne le suis que dans l'intérêt de mes propres désirs. Car rien n'a plus d'importance à mes yeux que mes desseins. Des desseins se résumant simplement d'ailleurs... je ne vis que pour l'ascension social. Mon unique but est de monter chaque barreau de cette échelle dantesque. Au creux de ton oreille, je viens chuchoter mes qualités : Rusé, et fourbe. Mais l'on me dit également manipulateur, opportuniste, stratège, ou encore salopard. Tant de belles désignations pour caractériser celui que je suis. Et je me permets de te dire qu'elles sont toute exacte. Ne prends pas peur, ma belle, mais je suis sans coeur et sans sentiment. Pleure devant moi, et je n'aurai que de la compassion si cela m'est utile. Supplies-moi et je n'accéderais qu'à ta requête pour me servir moi tout d'abord. Moi, moi, et encore moi. Egoïste? Retiens que nous donnons une trop mauvaise nature à l'égoïsme, nous la voyons d'un angle bien noir, notre esprit empoissonné par une doxa la posant comme une vilaine de l'âme. Mais sans l'égoïsme, je ne serais pas à ces barreaux de l'échelle. Oui, l'échelle, encore, toujours, car désormais que je possède cette jeunesse immortelle, rien n'a plus d'intérêt à mes yeux que le dernier barreau de mon ascension. Et cette ascension à pour base le bar à hôtesse du quartier luxurieux. Sais-tu à quel point les prostituées aiment discuter, et à quel point les hommes ont la confession facile après être pleinement satisfait? Les secrets sautent de l'oreiller à mon oreille. Je suis une mine de savoir. Car le savoir est un pouvoir. Et c'est par ce pouvoir que je les enculerait tous. Non, ne fuis pas face à cette grossièreté. Non, ne fuis pas face à ce sourire suffisant. Ne fuis pas et regardes donc. Je cache bien mon jeu, en jouant l'être d'une banalité affligeante, mais je ne fais que placer des pions sur un échiquier. Je suis un Joueur d'Echec.
Fruit de désir
Regardes-moi, je suis l'objet de ta tentation. Regardes-moi, je suis tes désirs les plus profonds. Regardes-moi, et ton âme se languiras de convoiter ce qu'elle n'aura jamais. Mais Dieu pardonnera ta convoitise, car elle est des plus naturelles. Il est dans l'essence des femmes de convoiter le Beau, le Sublime. Mais je suis une œuvre d'art que ta main peut effleurer, toucher, mais jamais posséder. Contentes-toi alors de te perdre dans le bleu, clair comme les cieux, de mes yeux. De t'égarer dans cette profondeur vertigineuse et captivante. De te laisser duper par la douceur que mon regard t'évoque. Perds-toi. Égares-toi. Puis honteuse, fuis pour ne plus voir que mes lèvres qui appelle les tiennes, qui pousse aux baisers. Viens. Approches. Enivres-toi des mots doux que ces lèvres susurrent. Viens. Approches. Et souviens-toi que jamais je ne serais tiens. Alors, les regrets amers au bout de cœur, éloignes-toi, et vois donc ces cheveux d'un noir ondulant, que je gardes en une bataille virulentes et dont les fracas se répercutent jusqu'au bas de ma nuque. Fais un pas de plus en arrière, met des distances entre toi et moi. Car je suis ton pêché mignon, ma demoiselle, et je le sais. Écartes-toi, regardes-moi. Je suis fin oui, squelettique même. Mais ce n'est que perception de tes yeux, tromperie. Je ne suis squelette que par ma hauteur. Mais fin, je le demeure. Et si je suis si grand, ô mon enfant, c'est pour mieux te regarder de haut, tout simplement. Allez, regardes-moi encore. Désires-moi. Maudit ces vêtements qui cachent ma peau à tes yeux. Ce costume que jamais il ne te sera possible de payer, auquel il ne manque que ces cravates que je n'aime guère porter. Vois cette alliance de noir et de blanc, cette sobriété qui me rends plus noble à tes yeux candides. Et lamentes-toi de ne pas voir les tatouages que ce tissu cache, ces tatouages, là, sur mon épiderme. En nombres et de toutes sortes, ayant chacun un sens, un langage, que jamais tu ne pourra comprendre. Contentes-toi de me contempler. Contentes-toi de contempler le luxe que je porte sur moi, et que jamais tu ne t'offriras... sauf si tu acceptes de travailler pour moi.
Rétrospective funéraire
Je ne suis qu'un enfant de bourgeois, issue d'une famille modeste dans la noblesse. Je n'ai connu ni la misère du peuple, ni ses préoccupations. La famine frappa ma belle Irlande au milieu du 19ème siècle, et pourtant je n'en eu pas le moindre soucis. L'émigration vers cette terre promise qu'étais alors l'Amérique n'était pas même un sujet de conversation lors de nos dîners. Je vivais dans un luxe insouciant du monde, ne se préoccupant ni des autres, ni de leurs malheurs. J'eus droit à mes précepteurs, apportant chacun leurs lots de savoir et d'éducation. J'eus accès à des livres que beaucoup d'érudits auraient aimé rien que pouvoir contempler. Et les printemps passant, je grandissais, m'épanouissais, et comme certaines amies de ma mère aimait alors le dire, jamais la Terre n'avait connu aussi beau garçon. Et si ces vieilles pies étaient prêtes à n'importe quel compliment sur notre famille pour s'assurer les bonnes grâces de mes parents, force était de constater qu'elles ne se contentaient pas que de mentir.
Le temps vint de quitter le logis familiale pour une autre vie. Je rejoignais le coeur de l'Angleterre, pour vivre sous la couronne que mes ancêtres tentaient d'enlever d'au-dessus de leurs têtes afin d'acquérir leurs indépendances. Je rejoignais le coeur de l'Angleterre, et par la même occasion, un vieil ami, fils d'un ami de mon père, l'amitié se transmettant entre nos familles de père en fils. Basil Hallward était aussi bon peintre qu'il était bon ami à mes yeux. Il était convenu qu'il me loge le temps que je trouve un nouveau toit. Il ne demandait en échange que de faire de moi un modèle pour sa prochaine peinture. C'est dans son atelier que je rencontrais alors celui que vous connaissez sous le nom de Lord Henry, ami de Basil. De mon vivant, je le nommais Oscar. Oscar Wilde. Nom qu'il changera lors de l'écriture de son roman me concernant, afin de ne pas se rendre responsable, aux grand yeux du monde, responsable de ma décadence.
Lord Henry, pour continuer à le nommer ainsi, avait cette philosophie particulière de l'esthétisme anglais, se mêlant à un certains hédonisme grecque. Plus que cela, il avait ce parler qui empoisonne les esprits, et les corrompt. Dans ma candeur, je suis devenu son jouet. Et alors que je posais pour Basil, les paroles d'Henry me transformaient. Et le papillon finit par étendre ses ailes. Désirant, en voyant la beauté de son double de peinture, que ce soit lui qui vieillisse à sa place. Je voulais voir la peinture se marquer de l'âge pendant que j'en échappais. Je voulais vivre éternellement, jouissant de toutes les envies, de tout les désirs, de tout les plaisirs, comme m'avait donné envie de faire Lord Henry. Mais contrairement à ce que vous savez au travers du livre de Wilde, c'est que certes le pacte avec le diable fût conclus, mais que ma vie sur Terre s'arrêta à ce moment précis. Au moment où je prononçais ces mots : « Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! ».
Je vis alors la Mort dans son draps de noir et son corps de femme. Et je vis sa faux s'abattre sur moi. Et mon corps tomber. Le reste de l'oeuvre littéraire de Wilde n'est alors que divagation et imaginaire, un tissu de mensonge brodé par la folie. Car à cet instant, Dorian Gray n'était plus un homme. Mais une âme qui posait pied, pour la première fois, en Enfer. Et alors qu'autour de moi l'on regrettait la Vie, j'embrassais la Mort. Car je fût, depuis ce jour, jeune pour l'éternité. Sans doute Lucifer avait trouvé un spectacle divertissant dans la corruption de mon âme, ou bien Tanatos avait-elle trouvait bon d'accéder au seul souhait que je fis de mon vivant, souhait qui se concrétisa, ironiquement, dans la mort.
Et je me pris alors au jeu de l'ascension et des plaisirs de Lord Henry. Mais l'Enfer fût mon terrain de jeu.
Les relations. L'argent. Les secrets. Les dettes. La pression. Tant de clef menant à ce que je suis aujourd'hui. Moi, damné de l'Orgueil, exerçait un art auquel j'excellais. Au crochet du Grand Narcisse, j'obtenais sa bienveillance. Par le chantage fait à un croupier, je m'assurait la chance au casino de Midas. Par la richesse, je m'offrit le Bar à Hôtesse, et ces demoiselles devinrent mes oiseaux, écoutant les secrets pour me les rapporter. Mais ils l'ignorent sans doute tous... mais mon ambition ne se limite pas à être le patron de quelques putes.
Le minois que je vois à travers cet écran de télévision, à l'heure du journal. Je ne te connais point. Et tu ignores sans doute mon existence. Mais tout cela changera bientôt, chère présentatrice, car vois-tu, je suis certains que tu sera bonne pour mes affaires. Faire pression sur toi, pour obtenir des informations que toi même habituellement tu ne devrais pas avoir... oui, nous allons bientôt nous connaître, Mei.
Comment ne pas courber l'échine face au Grand Narcisse, Flatter son égo, le servir, dans une docilité feintes, et voilà que je m'attire ses bonnes grâces. Ce manège dure depuis toujours. Je suis ton serviteur Narcisse, le plus dévoué même sans doute. Nul requête ne t'a été refusé de ma part. Mais le vent d'Est finira par souffler...
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PSEUDO V AGE 21 ans AVATAR Sherlock Holmes, in Sherlock UN TRUC A DIRE ? Nein
Minos
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Sujet: Re: Dorian • Emportés par la foule qui nous traîne, et nous entraîne... Dim 21 Sep - 21:26
Dorian • Emportés par la foule qui nous traîne, et nous entraîne...