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 The dark side of the rainbow.

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Eve Eve
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MessageSujet: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptySam 1 Nov - 16:00


The dark side of the rainbow ♥
❝ Let's go to Oz's country ! ❞


❝ Laisse-moi raconter ❞

Ce matin là, Eve s’était réveillée avec ce sentiment merveilleux de perfection et de puissance. Cette impression que rien ne peut vous atteindre en cet instant et que vous êtes la meilleure du monde. Un peu ce sentiment que dois avoir superman tous les matins quoi. Ouais, ce matin là Eve c’était Wonder woman. Elle s’était levée à l’heure pour une fois et s’était fait un petit déjeuner de reine. Pancakes, œufs, jus d’orange, café, toast, confiture et beurre, bananes et pommes. Tout pour prendre du cul et se sentir bien.

A quoi bon prendre le temps de faire un régime si ici, personne ne grossit ?

Alors elle s’était prise une douche bien chaude après ce copieux repas, le sourire aux lèvres alors que l’eau dégoulinait sur sa peau. Ses émeraudes se couvrent alors que les caresses de cette merveilleuse substance brulante s’écoule contre son corps, s’écrasant en un fracas sur le sol. Une sensation merveilleuse de sérénité qui s’offrait à elle qui profitait de ce pseudo-silence, de ce chant mélodieux de l’eau qui frappe contre la paroi de douche, un peu comme la pluie pourrait le faire à la fenêtre. D’ailleurs dehors le temps se couvrait. On entrait dans la période glacée de l’hiver, et notre bombasse allait pouvoir se revêtir d’une jupe de cachemire qui pourrait lui couvrir l’épiderme de tendres baisers, et ses jambes de longs collants de laine qui ne pourrait que la maintenir dans cette tendre chaleur semblable à celle qui peut régner sous la couette. Peut être même que la neige allait montrer le bout de son nez ? Non, il faisait certainement bien trop chaud pour le moment, et le mois d’octobre finissait à peine.

C’est alors sans regret qu’après avoir ouvert sa fenêtre pour juger de la température, et aux yeux des premières gouttes qui se profilaient à l’horizon, que notre jolie rousse se précipita vers son armoire pour en sortir quelques robes toutes douces et toutes chaudes. Quelques essayages. Une tenue de retenue pour la journée : Une robe-pull à capuche aux motifs rouges, verts bleus et blancs, où des reines, des têtes de morts et des requins se mêlaient aux sapins, ses jambes s’habillent d’un collant de laine blanc alors ce ses pieds se sertissent d’escarpins qui se font d’un rouge noël.

Eve aime Noël.

Une tresse disposée sur le côté, ses boucles rousses domptées, coiffées d’un bonnet blanc et Eve et prête. Un petit coup de rouge à lèvre, et voilà miss Envy des plus aptes à commencer la journée. Sac à main sur l’épaule, claquement de talon haut, un tour de clé et l’appart est bouclé. Vous n’imaginez pas la stupeur – et la frayeur – des employés du centre commercial lorsque notre Eve est arrivée à l’heure dans les bureaux administratifs de l’Envie. Panique à bord, faut faire genre on est déjà en train de bosser depuis au moins deux heures même si techniquement on vient d’arriver. C’est aussi la débandade de mails et de sms envoyés aux collègues en retard pour qu’il se ramène le cul VITE ou trouvent une excuse, et une bonne, pour ne pas venir. En bref c’est la panique à bord.

De son côté, notre charmante envieuse n’adresse qu’un signe de main à l’assemblée, un petit thermos de café à la main, allant s’installer dans son bureau tranquillement en un sourire radieux. De toutes manières elle choperait les retardataires quand ils arriveraient, elle as des caméras dans le parking, c’est pas pour rien.

Son ongle vernis de noir s’écrase tendrement sur un bouton de son téléphone qu’elle met en haut parleur pour pas avoir à le décrocher. Une voix masculine à l’appareil :

• Euh. Jack ? John ? Sébastien ? Bref. Je m’en fou de ton nom, ramène ton cul dans mon bureau avec les nouveaux papiers de la compta que j’attends depuis bien une semaine. Ah, et choppe un responsable de la sécurité au passage et ramène-le avec toi. J’ai besoin d’un compte rendu de la semaine histoire de voir ce qu’on a choppé.

Un balbutiement au bout du fil et Eve raccroche sans demander son reste, sirotant tranquillement son capuccino double crème dans son fauteuil en cuir. Un peu de lecture : Les chiffres des affaires des magasins sont bons, Midas vas être content lorsque la transaction aura été effectuée. Splendide. Pourtant y’a toujours une merde dans le tuyau qui fait que le débit est toujours marron dégueulasse. Pas mal de magasins rapportent des pertes dans les stocks qui pourtant sont colossaux. Tous, même sont petit trou du cul de frère Adam, qui déplore quelques verres non retrouvés, si on ne compte pas les verres cassés par quelques poivrot du coin. Ou tout simplement ceux qu’Eve a fait tomber.

Même les boutiques ou il n’y aurait de toute évidence rien à voler, comme le salon de tatouage ou de piercing, ou même les coiffeurs, déplorent des pertes. Ciseaux. Bigoudis. Aiguilles. Ou même quelques fois des trucs de grande valeur, comme des vêtements couteux ou même certains meubles. On avait à faire à un pro de la tire.
Elle voyait le profil du bestiaux de loin l’Eve. Surement un avare. Ou peut être même un orgueilleux. Le genre de mec qui croit ne rien devoir à personne et parce que c’est MONSIEUR, il n’a rien à payer, ni même à demander à personne avant de se servir généreusement dans les caisses. Car ouais, ça aussi c’était arrivé.

Alors bon, quand on déplore trois ou quatre bigoudis disparus, on s’en bat un peu les couilles, ça se remplace. Mais quand, régulièrement, la boutique de fringues montre que des costumes de soirées, des robes ou autres conneries disparaissent sans laisser de trace, là ça comment à faire chier. Surtout quand on rapporte qu’une somme importante disparait de la caisse et que quand on fouille chez les employés on trouve toujours rien, que ce soit en fouillant les relevés de comptes chez Midas ou sous leur matelas. Une belle merde que cet emmerdeur de kleptomane. Surtout que, selon Minos, les kleptomanes ne courent pas les rues…

Un coup à la porte.

• Entrez.

C’était sec, mais Eve était perdue dans ses pensées, absorbée par cette histoire d’emmerdeur. Au bout de quelques secondes, alors que les employés tant réclamés se tenaient, silencieux, devant le bureau, notre patronne autoritaire poussa un long soupire avant de déposer les papiers qu’elle était en train d’étudier devant elle, toujours silencieuse. Puis elle se leva, faisant quelques pas, songeuse.

• Euh… Excusez-moi, mademoiselle Eve…

Interrompis le plus jeune des employés, frêle et timide. En un regard déposé sur lui, il se mit à rougir des pieds à la tête. Eve lui adressa un air étonné de le voir en son bureau avant de répondre :


• Oh ! Oui ! Je ne vous ai même pas entendu entrer… Donc. Les documents, vous les avez ? Il me faut les comptes rendus de la compta pour pouvoir valider les virements pour Midas. Faut pas que ça traine. Plus l’argent reste en suspend ici, plus il craint. Déjà qu’on a cette histoire de connard qui nous pompe des affaires dans les magasins… La prudence est de rigueur.


Le jeune homme tendit alors fébrilement un gros tas de papier relié soigneusement. Le soulageant de sa charge, Eve feuilleta, un sourcil levé, l’air grave, le contenu de la paperasse qu’il lui emmenait là. Une page, deux pages. Un nouveau regard vers le jeunot, l’air toujours aussi grave. Puis elle replongea dans sa pile de papier :


• Vous pouvez disposer Winston. Vous direz à la compta de faire plus vite la prochaine fois. J’ai pas que ça à faire d’attendre des papiers toute la journée.
• Oui mademoiselle... C'est Eric mademoiselle...


La porte se referma derrière le jeune homme, n’arrachant qu’un minuscule « clic » à l’immense porte de bois qui isolait parfaitement le bureau de tout le blabla extérieur. La dame d’envie déposa alors les papiers sur son bureau, à côté d’autres comptes rendus, tous soigneusement reliés, où étaient inscrits en lettre capitales « COMPTABILITE », « SECURITE » ou encore « MARKETING ». Un regard vers le dernier homme qui se tenait devant elle. Baraqué en tous cas.


• Alors ? Des nouvelles de notre héros international ? Dites-moi qu'on as enfin une piste pour ce connard.
• Ouip, et des bonnes nouvelles, mam'zelle Eve !


Un haussement de sourcils surpris. Ils l’auraient donc pris sur le fait ? Les caméras auraient découvert QUI était ce mec à la con ?


• Me faites pas espérer pour rien. Crachez le morceau.
• Nos caméras nous ont permis de trouver le type en question mam'zelle. Vous aviez raison : Installer de nouvelles caméras nous as servis, sa méfiance s'est revue à la baisse et on as pu avoir une jolie image de lui.
• Et donc ? A par mon pied au cul vous attendez quoi pour aller me le chopper ?
• Le prendre sur le fait mam'zelle.

Un bruit de talkie walkie grésilla alors. Un appel de l’équipe de sécurité derrière les caméras. « M’sieur ! Il est là ! Couloir F ! Près de la boutique de fringues d’Alice ! » Ni une ni deux, Eve attrape son sac à main et son bonnet et sort avec fracas de son bureau.


• Mais... Où vous allez mam'zelle..?
• M'en occuper moi-même de ce trou. Il vas voir ce qu'on gagne à se frotter à l'Envie de trop près.
• Je poste des hommes dans le secteur on vous couvre.
• Une photo ?

Sans un mot, le garde tendit un arrêt sur image d’une caméra où un gros cercle rouge encadrant une personne, la cible. Arrachant la feuille des mains, notre demoiselle disparut dans la foule d’employés qui se pressaient dans les bureaux. Elle dégringole les escalier de ses escarpins rouges, et la voilà dans le centre commercial, avançant à grands pas déterminés, le regard agressif. Et en trois pas la voilà dans la boutique où elle lance un regard accusateur à Alice qui, derrière la caisse, n’ose même pas déposer un regard juge sur la tenue de sa patronne.

Je t’attends. Ramène ton slip.


© Halloween



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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyDim 16 Nov - 11:02

THE DARK SIDE OF THE RAINBOW
JE T'AI A L'OEIL, VAURIEN ~

ANTON FEAT ADAM & EVE
Encore une journée banale pour l’homme banal qu’était Anton. Le matin, c’était toujours la même chose : le réveille sonne, il grogne et met un coup sec mais pas violent dedans – manquerait plus qu’il l’explose, tiens – et se lève péniblement hors de ses draps. Ensuite, le petit dej : un café et une tartine beurre marmelade. Puis la douche et on s’habille pour la journée. A travers le miroir, l’éterne même reflet de l’homme imposant, un poil mal rasé, l’air sévère. C’était bien lui, ça. Parfois, il avait la hantise de retrouver sa gueule de léprechaun. C’était con d’avoir cette peur alors que cette histoire remontait, maintenant. Et puis, il bossait plus pour Cleo, il n’avait plus rien à craindre… enfin, il l’espérait. Il a encore jamais eu d’emmerdes avec Eve, pourvu que ça dure. Un dernier regard sévère en se jaugeant, histoire de s’assurer qu’il était bien présentable, il se dirige vers le salon pour attraper le verre et la bouteille sur la table basse, avaler le fond de whisky dans la bouteille qui a du poireauter ici toute la nuit, et il fonce au boulot.

Contrairement à beaucoup d’employés, lui arrive toujours à l’heure et est à son poste dans les temps. Le reste du personnel doit venir du quartier de la paresse. Bref, il prend le temps de lire les consignes du jour et les rapports. Depuis un petit moment, il y avait ce petit con qui s’amusait à dévaliser des magasins dans la plus grande discrétion. Un vrai pro. Anton a toujours été vigilent mais il n’a trouvé aucune piste sérieuse, mais cette fois il y avait un photo et un listing de faits et preuves. Anton mémorisa soigneusement les infos et reposa le dossier tandis qu’il jetait un œil aux caméras de surveillances… trop tôt, pas assez de clients. Il sera pas là. Il allait donc devoir patienter le temps d’une ronde.

Son boulot était vraiment simple, vraiment calme. Peut être plus que celui qu’il avait au Sed. Il variait peu en fait : observer, agir, sévir. Enfin, il y avait quand même une différence entre chopper une Eve à moitié bourrée et un voleur à la tire : le deuxième cas était plus sportif… enfin, le premier cas aussi l’avait été parfois. Bref, ce nouveau boulot lui convient et il ne travaillait plus pour une femme qui semblait pouvoir lui faire un mauvaise blague sur un coup de tête… ah ben si en fait… mais tant qu’elle l’a pas fait, il dira rien. Et il espérait qu’il en restera ainsi, sinon il va encore devoir chercher un nouveau job et il a un peu pas que ça à foutre.

La ronde se déroula un long moment dans le calme et la quiétude quand le talkie à sa poche se mit soudainement à grésiller : « Anton, couloir F, on a repéré le voleur près de chez Alice. Fonce mon grand ! ». Et il fonça, non sans donner un « ok » dans le micro du talkie, histoire de dire « j’ai entendu ». Il arriva donc sur les lieux et fit un repérage. La cible était bien là, rodant comme ça, l’air de rien, mais ses yeux se posaient parfois sur l’enseigne de la boutique de fringues. Lentement, l’ex-videur s’approcha tandis que la cible se mettait en mouvement. Il attendrait donc de le prendre sur le fait pour l’arrêter : sans preuve concrète d’un méfait, il ne pourra rien faire. Il allait donc le surveiller l’air de rien, regarder ailleurs au meilleur moment puis le chopper.

Merci à UmiBwack sur Epicode
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyVen 21 Nov - 18:25

The Illusionary Thief
Whereas you look left, he come right
Depuis quelque temps déjà, le quartier de l'Envie était sous le coup d'un mystérieux voleur qui dérobait de ci de là, divers babioles voire des objets de valeurs. Si je savais cela, s'était pour des raisons plus qu'évidentes. Tout d'abord, les rumeurs de ce genre allaient bon train en Enfer et avec mon boulot de barman elles ne pouvaient qu'irrémédiablement atterrir dans mes oreilles. Et puis il y avait aussi ma sœur qui venait assez souvent se plaindre sur mon comptoir, en compagnie d'un bon verre, que les finances de son centre commercial avaient un trou qui se creusait de jour en jour.
Mais il y avait une troisième raison... bien plus évidente encore que les deux premières. Et cette autre raison était que... Je suis ce fameux voleur!

D'aucun pourrait croire que les vols auxquels je m'adonnais étaient le fruit d'une kleptomanie avancée mais c'était hélas bien mal me connaître. Certes, le vol ne m'inspirait pas une profonde aversion, mais je n'en était pas pour autant réduit à en faire usage à longueur de journée. Mon salaire de barman n'était pas forcément énorme -je soupçonnais par ailleurs Eve de me payer moitié moins que mes homologues d'autres quartiers- mais il me permettait toutefois de me laisser aller à quelques folies de temps à autres.

Qui plus est, j'éprouvais une grande indifférence pour le butin que je récoltais lors de mes larcins. Il suffisait à quelqu'un d'entrer dans mon appart pour constater que la plupart de mes larcins s'empilait en tas devant ma porte d'entrée, toujours dans leur emballage d'origine. Non, la raison qui me poussait à voler ses choses était beaucoup plus enfantine que cela. C'était simplement par pure envie d'emmerder ma petite sœur, grande patronne du Péché Mignon. J'éprouvais une immense satisfaction en la regardant s'arracher les cheveux, à essayer de comprendre comment tout ces vols pouvaient avoir lieu au nez et à la barbe de tous ses agents de sécurité et malgré les autres dispositifs de sécurité qu'elle avait mis en place dans son beau centre commercial...

Pour la réalisation de mes petits crimes, j'avais même fini par créer un personnage de toute pièce pour pouvoir éviter que les soupçons ne se portent sur moi. Au début, je me contentais d'employer mes illusions, laissant derrière moi une illusion fidèle de ce que je venait voler, tandis que je repartais avec mon larcin sous le bras, dissimulé sous une autre illusion. L'idée de me grimer ne vint que plus tard et je mis encore quelques temps avant d’arborer une fausse identité fixe. L'idée que l'on puisse me pincer fini en effet par me séduire, tant elle rajoutait du piquant à mes méfaits. La tentation... encore et toujours. J'avais tant de mal à y résister...

"Mea Culpa..."

Les mots franchirent mes lèvres, empreints d'une ironie à peine dissimulée. Quittant le confort de mon lit douillet où je venais de passer une nuit plutôt agréable, je me dirigeai a pas lent vers ma salle de bain. J'y pris une bonne douche chaude qui acheva d'effacer les derniers vestiges de sommeil qui brouillaient encore mon esprit. Après un bon quart d'heure passé sous l'eau, je me séchais, lançant à ma crinière de jais le temps nécessaire, et enfila mes vêtements habituels.

Ensuite, lentement, je laissai mes illusions transformer peu à peu mon image. Je perdis quelques centimètre de hauteur, tandis que mon corps se tannait légèrement. Ma longue chevelure noire céda sa place à de courtes mèches brunes qui encadrait mon nouveau visage. De la forme de mon nez jusqu'à la couleur de mes yeux, tout avait changé. Les traits de mon visage se voulaient plus grossiers, comme taillés au couteau. Le résultat, sans être disgracieux, était bien éloigné de mon véritable visage.

Mes vêtement n'échappèrent pas à mon illusion. Un jogging vint remplacer mon habituel jean tandis qu'un simple t-shirt gris surmonté d'un blouson en cuir prirent la place de ma chemise et mon veston. Le résultat me paru satisfaisant et, esquissant un geste de la main vers ma tête, un borsalino se matérialisa entre mes doigts que je déposais sur mes cheveux.

Ainsi, tel le fameux docteur Jekyll, j'avais laisser ma place à mon propre Mr Hyde. Personne ne pouvait reconnaître le grand Adam sous cette apparence tellement différente, ce qui n'était pas non plus pour me déplaire. Un petit sourire mutin s'esquissa sur ces lèvres qui n'étaient pas vraiment les miennes et rajustant le borsalino sur ma nouvelle tête, je quitta mon appartement pour rejoindre les grandes allées marchandes du Péché Mignon.

Durant tous ces millénaires passés à vivre en Enfer, combien de fois avais-je arpenté ses longues allées marchandes du Quartier 7? Une bonne infinité de fois... J'en étais venu à connaître les moindres imperfections de ses rues. Une fissure sur un mur, un pavé branlant, les grafitis fait par quelques tagueurs du dimanche... Cette litanie était peut-être aussi à l'origine de ma récente et soudaine envie de pimenter mon quotidien...

Mes pas me guidèrent inconsciemment vers la boutique de vêtement tenue par Alice. L'espace d'un instant, je contemplais la devanture de la petite boutique d'un œil distrait sans vraiment savoir si je venais de trouver un truc à dérober. Après une petite hésitation, je décidai d'y pénétrer puis me mis à parcourir les rayonnages de vêtements à la recherche d'une chose qui pourrait bien m'attirer l’œil...
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Eve Eve
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyLun 24 Nov - 1:28


The dark side of the rainbow ♥
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❝ Laisse-moi raconter ❞

Ce gros porc. Avec son espèce de… gros cul bien gras. Son air de pervers. Sa transpiration sale qui dégoulinait sous son nez. Et son espèce de petit chapeau de beauf’ à la con du genre : « Je suis plus riche que j’en ai l’air. Je suis simplement laid. »

Ce gros porc. Il était là, pépère à mater les vendeuses qui roulaient leurs petits culs enrubannés dans leurs minis jupes. Mais elle aussi était là. Non loin d’Alice qui lui jetait des regards inquiets. Quoi ? Elle avait peur qu’elle pète son cul et qu’elle lui éclate sa boutique ? Nan parce que si cet enfoiré leur filait entre les doigts, ça pourrait être le cas. Et peut être même que tout le centre commercial pourrait morfler.

Ce gros putain de porc. Qui s’approchait peu à peu des rayons, flânant dans les allées. Laissant son regard caresser les lins, les cotons, et les soieries. Il était entré quelques minutes avant elle. Repéré avant même qu’il ne puisse poser le pied dans les rayons de la jolie blonde derrière la caisse. Blonde qu’Eve fixait avec un regard noir.

« Comment t’as pu laisser cet enculé de chapeauté te filer entre les doigts putain ?! »

Elle la foudroyait du regard. Mais il fallait rester discret. Alors pas un mot. Un regard à la photo qu’elle avait entre les main – qu’elle serrait d’ailleurs un peu trop fort – histoire qu’il n’y ai pas de doute possible. Nan. Un mec aussi dégueulasse, on le retient. Même de loin. Même à l’odeur. Un frisson.

Berk.

Il fallait s’éloigner. Maintenant qu’elle avait constaté par elle-même qu’il était présent, il fallait être patiente. Se retenir d’écraser cette minuscule paire de couilles qui étaient déjà toute frémissante à l’idée de pouvoir dérober un bien qui était passé entre les mains graciles de la vendeuses. Bien qui jamais ne reverrait cette vendeuse dans l’esprit de cette pourriture. Malheureusement pour lui, le regard d’émeraude d’Eve s’était posé sur sa peau de vermine.

Et Alice qui la questionnait des yeux. Elle se doutait bien pourquoi sa patronne se trouvait là. Et c’était loin d’être un bon signe. Pour elle, ses employés, ses clientes. Sa boutique. Alors, avec l’attitude la plus naturelle du monde – en se faisant les ongles à la caisse quoi – notre petite blonde admirait un par un les clients comme elle savait si bien le faire : En critiquant et en jugeant du regard. Mais cette fois-ci, en prenant soin d’admirer les réactions d’Eve vis-à-vis des clients. Elle trouva rapidement celui qui faisait naitre un profond dégout sur le visage radieux de sa patronne. D’ailleurs, elle lui fit signe rapidement de se dissimuler elle-même, jouant légèrement avec ses cheveux, cachant une seconde son visage avec l’une de ses mèches. Un regard. Roger.

Notre Bonnie plaça sa capuche sur ses cheveux de feux – histoire de passer inaperçu pour le coup – puis attrapa un article quelconque, et passa rapidement, prenant soin de tourner le dos à l’autre dégueulasse, se frayant un chemin jusqu’à la caisse. Alice la questionna alors des yeux. Elle glissa alors, dans le brouhaha des vendeuses et des clientes qui pouvait piailler dans la boutique :

• J’attendrais qu’il soit sortit.
• 14$50 Mademoiselle Garcia. J’espère vous revoir très vite, passez une agréable journée !

Lâcha joyeusement Alice qui était véritablement une menteuse incroyable. Et une bonne complice. Elle garderait le vieux croulant à l’œil, et ferait peut être même un petit signe à Eve lorsqu’il serait prêt à partir. Et le tout, discrètement, comme elle le faisait tout le temps lorsqu’elle pourrissait ses clients du regard. Un dialogue de muets en somme. Mais que seul des langues de vipères pouvaient exercer.

Le « tchin » de la caisse et voilà Eve dehors, toujours sa capuche sur la tête.

Quelques pas. Un petit demi-tour. Un regard poignardant vers l’autre connard de vieux.
Puis en une pulsion, elle chope une cravate. Celle d’un mec qui marche l’air de rien. Comme s’il se baladait. Elle chope cette cravate à pleine main et plonge son regard dans celui du brun qui s’affiche devant elle. Un impair. Une gueule d’ange. Mal rasé. L’air fatigué. Et qui pue le whisky et le café. Elle écarte d’un mouvement discret son impair beige. Histoire d’être sure. Certaine. Un talkie walkie et un badge « Sécurité ». Bingo.

• Tu pues l’agent de sécurité à 10 mètres. Caches ton flingues et brosses-toi les dents la prochaine fois que t’es sur le terrain, c’est la base Flamisch. Retient les conseils de tes supérieurs.

Elle connaissait son nom par cœur à lui, et ne l’appellerais jamais Wilson au moins. C’était un peu son trophée dans la guerre contre Cléo. Et elle en était plutôt fière. Et le petit nouveau aurait l’occasion d’admirer sa patronne en action. N’attendant pas de réponse de sa part, elle le traina par la cravate juqu’à un des nombreux piliers soutenant le centre, faisant face à la boutique des plaisirs d’Alice et le plaqua contre ce poteau, toujours ses émeraudes dans son regard, l’air autoritaire.

• Baisse le volume de ton engin. Je veux pas entendre le moindre grésillement. Quoi que je fasse, tu te fonds dans mes pas. Tu me colles et tu suis mes instructions à la lettre. Je vais chopper ce pourris et je vais lui faire bouffer la peau de ses couilles moi-même.

Elle plongea sa main dans le blouson d’Anton, lui décrochant son appareil de sa ceinture, s’adressant à tout le canal des agents de sécurité.

• Alpha 4. Code Rouge. Zone 7, Couloir F. Le dernier arrivé connaitra ma colère la plus noire. Le premier que je vois qui n’est pas en civil, ou qui est remarquable, il va connaitre la joie de se frotter à l’Envie de près. Vous attendez le signal. Vous ne bronchez pas. Vous ne respirez pas. Celui qui se sert de son talkie est viré. Celui laisse voir son badge est viré. Si je ne choppe pas ce connard aujourd’hui, je vous mets tous au service entretient. Et vous les caméras, vous me suivez ce type et vous me le lachez pas une seule seconde. Je veux avoir la joie de pouvoir me remater le moment où je lui arracherais un par un tous les poils du cul, ce soir, sur mon écran plat. Lorsque je bouge, vous bougez. Mais un conseil, n’approchez pas. Chargez vos armes. Aujourd’hui c’est votre jour de gloire. Le jour où je veux vous voir briller par votre exemplarité. Celui où je pourrais dire que pour une fois je suis fière de vous. Alors marquez cette date d’une pierre blanche. Parce qu’aujourd’hui vous allez pouvoir admirer le plus violent fistage de l’envie, réalisé par la fille qui hante vos rêves.
• Roger Mam'zelle.

Une seule réponse collective. Plus un grésillement de la part de l’engin. Parfait. Un beau message de motivation de troupe. Ou pour les faire déguerpir, qui sait ? Une chose était sure, elle était prête. Du haut de ses talons aiguilles, elle lui botterait le cul plus vite que son ombre. Le nouveau Lucky Luck était né. Et son regard était rivé droit vers ce beauf au milieu des rayons de fringues. Il n’avait qu’à mettre un pied dehors pour signer sa perte.


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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyMer 26 Nov - 22:45

THE DARK SIDE OF THE RAINBOW
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ANTON FEAT ADAM & EVE
Il était en place, ses attributs d’agents étaient caches sous son imper. Restait plus qu’à faire l’innocent, observer sa proie et attendre le forfait tant attendu pour lui mettre le grappin dessus. Tout se passait pour le mieux jusqu’à ce qu’une cliente ne sorte et l’attrape par la cravate avant de le fouiller. Anton s’apprêtait à protester de façon énergique, mais il identifia bien vite son agresseuse… et ça aurait été une mauvaise idée de protester à sa fouille.

« Tu pues l’agent de sécurité à 10 mètres. Caches ton flingues et brosses-toi les dents la prochaine fois que t’es sur le terrain, c’est la base Flamisch. Retient les conseils de tes supérieurs. »

Et comme souvent, madame était de mauvais poil. Eve traina Anton à l’abri des regards, derrière un pilier.

« Baisse le volume de ton engin. Je veux pas entendre le moindre grésillement. Quoi que je fasse, tu te fonds dans mes pas. Tu me colles et tu suis mes instructions à la lettre. Je vais chopper ce pourris et je vais lui faire bouffer la peau de ses couilles moi-même. »

Eh ben, lui qui espérait faire une prise aujourd’hui, c’était raté : ordre de sa majesté, on lui laisse le poisson. Bah, tant pis pour lui, valait mieux pas l’énerver la patronne. Avant qu’Anton n’aie choppé son talkie pour s’assurer d’un volume faible, elle s’en empara et se lança dans une tirade qui, si elle n’était pas motivante, transpirait quand même l’ambition démesurée de la patronne de l’Envie.

« Alpha 4. Code Rouge. Zone 7, Couloir F. Le dernier arrivé connaîtra ma colère la plus noire. Le premier que je vois qui n’est pas en civil, ou qui est remarquable, il va connaitre la joie de se frotter à l’Envie de près. Vous attendez le signal. Vous ne bronchez pas. Vous ne respirez pas. Celui qui se sert de son talkie est viré. Celui laisse voir son badge est viré. Si je ne choppe pas ce connard aujourd’hui, je vous mets tous au service entretient. Et vous les caméras, vous me suivez ce type et vous me le lachez pas une seule seconde. Je veux avoir la joie de pouvoir me remater le moment où je lui arracherais un par un tous les poils du cul, ce soir, sur mon écran plat. Lorsque je bouge, vous bougez. Mais un conseil, n’approchez pas. Chargez vos armes. Aujourd’hui c’est votre jour de gloire. Le jour où je veux vous voir briller par votre exemplarité. Celui où je pourrais dire que pour une fois je suis fière de vous. Alors marquez cette date d’une pierre blanche. Parce qu’aujourd’hui vous allez pouvoir admirer le plus violent fistage de l’envie, réalisé par la fille qui hante vos rêves. »

Tout ça pour un petit voleur, quand même… après la réponse collective, il ne sortait plus de l’engin qu’un silence royal… l’opération « une bombe nucléaire pour arrêter un simple bandit » était lancé. Le pauvre allait avoir mal. Heureusement pour Anton qu’il était du côté de l’armée. Ca fait pas longtemps qu’il bosse là et il n’a jamais eu à se plaindre de quoi que ce soit mais… putain que la chef en faisait trop… vallait mieux être irréprochable, sinon c’était vraiment la guerre.

Bon… du coup il attendait plus qu’une chose : que la chef bouge, après tout il devait la coller et regarder…

Merci à UmiBwack sur Epicode
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyJeu 8 Jan - 21:09

The Illusionary Thief
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Tandis que je traversais nonchalamment les rayonnages de cette boutique de vêtements, mon regard dérivait... Tantôt, il se posait sur des pièces de linges aux reflets chatoyants et qui captait mon attention, tantôt c'était sur les jolies vendeuses qu'Alice employaient que mes yeux se posait. Hé... il n'y a pas de mal à en profiter un peu pour se rincer l’œil, non? Après tout, on est dans le quartier de la Tentation ou on ne l'est pas. Il fallait avouer d'ailleurs que la plupart d'entre elles semblait désireuse qu'on les dévore du regard. Il fallait voir leurs déhanchés à chaque virage qu'elles prenaient comme si elles traversaient inlassablement l'estrade d'un défilé.
Un long soupir sifflant s'échappa de mes lèvres pincer. Oui, décidément certaines femmes étaient bien trop superficielle...

Finalement, je l'aperçu du coin de l’œil mon futur larcin. Il s'agissait d'une veste en cuir noire, bien taillée et qui trônait fièrement en tête de rayonnage. Mes doigts se portèrent vers le cintre à laquelle elle était suspendue avant de s'arrêter à quelques millimètres de la surface en plastique de ce dernier. Un miroir était accroché non loin de moi et quelque chose dans le reflet avait attiré mon attention. Un regard était tourné vers moi. Un regard émeraude furibond. Un regard encadrer par un chevelure embrasée. Eve.

Un immense sourire vint s'étaler sur mes lèvres. Enfin! Ils en auront mis du temps à me débusquer! Continuant à scruter ma petite sœur à travers le miroir, je fis mine de prendre la veste et l'admirer tranquillement, regardant son prix entre autre chose. Je fus agréablement surpris quand elle décida elle aussi de se grimer pour pouvoir passer inaperçu. Elle était loin d'avoir mon talent naturel mais elle s'en sortait plutôt bien.

J'essayais un instant d'espionner sa conversation avec Alice, prenant même le risque de me rapprocher légèrement pour mieux les entendre, mais il y avait trop de bruit autour de moi pour entendre les éventuels ordres chuchotés que ma sœur lui transmettaient.

Mademoiselle Garcia. J’espère vous revoir très vite, passez une agréable journée !

La réponse d'Alice, émise de sa voix haut-perchée qui la caractérisait si bien, perça toutefois aisément le brouhaha incessant des vendeuses et des clients qui allaient et venaient dans le magasin. Mademoiselle Garcia, hein? Eh bien ma sœur a oublié de me dire qu'elle s'était mariée avec un hispanique Cette réflexion m'arracha un petit gloussement amusé.

La grande patronne semblait avoir fini sa mission d'éclaireur car elle quitta rapidement la boutique. Il y avait fort à parier qu'elle avait rameuté tout ses agents de sécurité pour m'attraper. Le sourire amusé revient hanter mes lèvres. Conscient des coups d’œil assez peu furtifs que m'adressaient Alice, je profitais des quelques secondes de couverture que offerte par le passage devant une tête de rayon pour dissimuler la veste sous mon propre manteau, bien repliée pour ne pas se faire remarquer. Quand je fus de nouveau complètement visible à ses yeux, la veste avait totalement disparu.

Je vis bien à sa mine légèrement intrigué qu'elle se creusait les méninges pour savoir ou pouvait bien avoir disparu la veste et le cintre que je tenais il y a encore quelques secondes entre mes mains. [color=Cherches tout ce que tu veux ma petite Alice. Si tu ne connais pas le truc, tu ne trouveras jamais...[/color]

Désireux de partir d'une manière un peu plus glorieuse quand m’éclipsant comme j'avais l'habitude de faire -appelez ça le baroud d'honneur d'un possible futur voleur appréhendé-, je décidai de lancer une dernière vacherie a cette chère Alice. Alors que je m'approchais stratégiquement de la sortie en me rapprochant de la caisse, je l'interpella grossièrement.

"Eh ma grosse caille! La prochaine fois prévient ta patronne que même avec un une capuche pour cacher sa tignasse rousse, je la reconnaîtrais toujours à la façon dont elle tortille du cul. Sur ce, tchao!"

Je la saluai d'un petit geste du chapeau, ses yeux s'écarquillèrent d'horreur indignée et elle s’apprêtait semble-t-il a appeler Eve et ses chiens de gardes qui m'attendais mais je la devança entamant un sprint endiablé. Aux yeux des gens, cela devait être une vision assez irréaliste de voir un aussi gros homme courir aussi rapidement. A peine le seuil de la boutique d’Alice franchie, son cri me talonnant de près, je pris la fuite en direction d'un autre magasin situé juste en face de celui d'Alice. J'avais envie de les faire tourner en bourrique encore un peu avant de partir en catimini. Et ça pour courir, ils allaient courir...

"Dieu, que je m'amuse comme un petit fou!"
Les mots m'échappèrent dans un éclat de rire tandis que je m'engouffrais dans cette autre boutique.


HRP:
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Eve Eve
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyVen 30 Jan - 1:34


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❝ Let's go to Oz's country ! ❞


❝ Laisse-moi raconter ❞


Elle avait réenclenché la machine à crachats – le talkie walkie comme le commun des mortels le nomment – au socle à la ceinture de son sous-fifre. Un clac sonore alors qu’elle appuyait un grand coup. Un regard sur le gars. Des pieds à la tête. Il puait vraiment l’agent de sécurité. A ceci près que sa véritable odeur se rapprochait plus du whisky mal digéré de la veille plutôt que celle de l’after-shave ou du café. D'un geste vif, elle replaça l’imper débraillé. Faudrait qu’il s’en achète un nouveau, il était taché de substances douteuses et certainement que les poches n’avaient plus vraiment de fond. Quelques critiques fusèrent dans l’esprit de la rousse en colère. Mais c’était justement la colère qui bouillonnait en elle pour cette petite chiure qui la rendait aussi acerbe. Alors elle ne dit simplement rien, se contentant de se pencher légèrement, de manière à pouvoir observer sans être remarquable. De toutes manières avec l’espère de grande perche à l’imper qui lui faisait face, elle était déjà cachée. Et oui. Pas grande la Eve.

Un paradoxe. Le brouhaha ambiant s’était dissipé dans l’esprit de notre Envie. Son esprit s’était vidé de toutes pensées pour se concentrer sur la vision de cet homme qui le narguait depuis tout ce temps. Elle en avait perdu des nuits à fouiller elle-même les archives vidéo des boutiques qui s’étaient retrouvées victimes de ce connard. Elle en avait passé des nuits à broyer du noir au pub d’Adam, à se lamenter sur ses pitoyables résultats. A maudire ce petit con. A croire trouver une piste, avoir de faux espoirs. Elle le maudissait du plus profond de son être. Du plus profond de son âme damnée. Et plus elle se concentrait sur toutes ses pensées qui envahissait sa tête, plus on pouvait voir sa mâchoire se crisper. Sans compter également les légères secousses qui avaient commencé à bercer le centre depuis peu. Elle enrageait en silence, mais c’était tout son quartier qui parlait pour elle.

Puis à côté d’elle y’avait ce mec, Flamisch. Sous les menaces précédentes il avait pas décoché un mot. Atours d'eux s’était installé comme une bulle de silence et de tension. Un grand silence au milieu de la foule. Ils observaient la boutique où la cible s’épanouissait avec un entrain agaçant. Un entrain qui ne durerait pas bien longtemps. Et bien entendu, tous les larbins qui s’étaient planqués dans le centre commercial, eux aussi, se taisaient. Pour pas dire qu’ils avaient intérêt.
Elle avait braqué les yeux sur cette chose amorphe, notre Eve. Chose qui se mouvait avec une facilité déconcertante pour sa masse, Eve tentait désespérément de transpercer ce salopard par la force de la pensée. Une telle haine se dégageait du regard qu’elle lançait à cette petite pourriture. Elle sentait son sourire d’ici. Un sourire satisfait. Un sourire qui lui tira un frisson. Dégueulasse. Vraiment.

Quelques railleries. Un hurlement aigue. Une mine offusquée, pour ne pas dire dégoutée. Alice s'était faite avoir et n'avait rien vu venir. Bah, au moins le signal était donné : Le connard partait, et la vendeuse était dégoutté. Qui ne l’aurait pas été, après s’être vu agressé de la sorte – et par là entendez « adresser la parole » - par un être aussi dégueulasse. A vomir. Effectivement, Eve n’était pas tendre sur les critères de beauté, mais là y’avait quand même des limites, pour pas dire un minimum syndical.

Peut être qu’il volait pour se payer une chirurgie esthétique le bougre ? Et que comme son corps retrouvait son apparence rapidement, il volait régulièrement. A y penser on aurait presque pu le prendre en pitié.

A vrai dire, Eve afficha un immense sourire lorsqu’elle pu enfin apercevoir cette créature immonde s’échapper de l’échoppe d’Alice. Créature immonde qu’elle n’hésiterait pas à écraser avec ses talons haut, et ça sans aucuns remords. Entendre un gémissement étouffé. Un craquement douloureux. La mâchoire qui s’éparpille. Une dent ou deux partant valser sous les coups de pied. Eve se mettait à rêver et un sourire malsain apparu sur son visage alors qu’elle suivait, les pupilles rondes, la course du petit bourrelet qui trottinait vers une nouvelle boutique.

Une cave à vin. Alcoolique en plus de ça ? Avec sa gueule tu me diras, y’a de quoi.

Un nouveau claquement, Eve arracha la précieuse machine de la ceinture de l’agent de sécurité, lui attrapant la cravate au passage, le forçant à se pencher autant qu’elle, restant le regard braqué sur la masse graisseuse qui disparaissait au milieu des clients. Quelques secondes d’attente. Quelque chose n’allait pas. Ca n’irait pas comme elle le voudrait. Elle s’en doutait intérieurement. Sa mâchoire se crispa alors qu’elle appuyait sur le bouton du talkie-walkie :


• Si vous me le perdez, vous aurez tellement mal au cul que vous pourrez plus vous lever demain. Je vous jure que vous le regretterez. Equipe 4, Equipe 12. Vous bougez. Si je vous ai pas en visuel dans 10 secondes dans la boutiques « Au Nectar d’Eden » vous passez à l’entretient des toilettes du secteur 3. Faites un signal sonore si y’a un problème. Un simple bip suffira. Je veux que les alpha me fassent un rapport discret sur la situation interne. Faut le cerner. Mais encore une fois, pas de bobo, il est à moi. Et vous derrière les caméras, me le perdez pas de vue. A vous
• Roger.
• Roger !


Les deux chefs qui répondaient avec une voix hésitante. Ils craignaient sans doute de ne devoir répondre, comme menacé. Mais en même temps s’ils avaient pas répondu, notre rousse aurait ragé au talkie et se serait certainement fait remarqué. Oui, les agents de sécurité avaient leurs petites habitudes et on savait beaucoup de choses sur le caractère de la patronne et de ses connaissances. Après tout elle était également une petite source de problème au sein du centre commercial. Notamment de part ses petites sautes d’humeur qui avait la fâcheuse habitude de provoque quelques petites cataclysmes. Alors fallait pas froisser la patronne, comprenez. ‘Sont pas cons les bougres, ils apprennent vite que patronne en colère = boulot supplémentaire, immanquablement. Certainement d’ailleurs que l’Anton avait eu vent de quelques conseils sur la demoiselle d’ailleurs, en arrivant. Elle eut un regard rapide sur l’Anton d’ailleurs. Ce petit con était dans l’équipe 12 : l’équipe des bleus quoi. L’équipe 4 étant plus qualifiée, histoire qu’ils apprennent quelque chose. Elle lui adressa un regard furieux alors qu’elle lâchait enfin sa cravate, toute tordue et plissée sous la force avec laquelle elle l’avait tordue. Il avait pas vraiment fière allure comme ça, et elle allait certainement pas s’en remettre de si tôt.


• Toi, tu restes là avec moi. T’es trop remarquable au milieu de la foule pour pouvoir passer inaperçu.


Et aussi parce qu’elle avait pas envie de rester toute seule pour le coup. On sait jamais. Un pressentiment qu’il pourrait être utile par la suite.


• Restes attentif.... Au moins c’est un peu plus palpitant que chez cette pétasse de Cléo non ?

Elle afficha un sourire sadique et amusé. C’est clair que chez Cléo à part virer la demoiselle et quelques ivrognes… Bon, le quotidien était pas si différent ici, mais y’avait des journées-surprises, comme aujourd’hui. Et cette fois, même si la pression était forte de la part de la patronne, tous les membres de la sécurité trépignait ; Pouvoir enfin se débarrasser d’une enflure qui leur pourrissait les journées et les nuits depuis déjà quoi… Des semaines ? Un mois ? Deux ? Oui, tout le monde fantasmais de pouvoir se mettre cette chiure sous la dent.

Et coûte que coûte, elle ferait en sorte qu'en ce jour, ce rêve devienne réalité.


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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyDim 1 Fév - 0:34

THE DARK SIDE OF THE RAINBOW
JE T'AI A L'OEIL, VAURIEN ~

ANTON FEAT ADAM & EVE
La chasse était ouverte. Gibier du jour : Pie voleuse. Anton n’appréciait pas trop de devoir se courber aux désirs démesurés d’Eve, mais c’était la patronne… il fallait courber l’échine.

L’Allemand resta donc passif, yeux rivés sur la proie qui passa à côté d’un rayonnage et l’Allemand avait fait le même constat que quiconque avait repéré le fautif : la veste et son cintre, qu’il tenait un petit peu plus tôt, venaient de disparaitre… et vu la taille du larcin, ça se verrait s’il le cachait sur lui. Alors quoi ? Quelle sorcellerie a-il employé ? Quel artefact magique a-il pu employer ? En sortant, le criminel se permit même une boutade assez insultante… même si le vigile devait admettre qu’elle avait un déhanché assez unique… AHEM !

Et le délinquant aux formes généreuses prit la fuite tandis que la caissière poussait un hurlement strident qui rendrait sourd un sourd. Anton eut envie de le courser, mais il n’avait pas oublié l’ordre d’Eve de lui obéir et celle-ci avait plutôt l’air de vouloir observer sa course. Le gros arriva alors à une cave à vins, juste à côté. La rousse s’empara alors à nouveau du Talkie ainsi que de sa cravate pour forcer l’Allemand à se baisser. Elle vociféra ses ordres dans le Talkie, non sans promettre bien des menaces à qui perdrait la cible de vue. Et tous répondirent par réflexe… c’était connu que l’Eve, quand elle s’énervait, elle déclenchait une tempête qui était source d’heure supp non rémunérées. Il savait à quoi s’en tenir. Eve lâcha finalement la cravate d’Anton qui fit ce qu’il put pour lui redonner l’air le plus présentable possible, mais elle l’a sacrément ammoché avec sa poigne… comme si elle se vengeait de ce que LUI il lui a fait à chaque fois qu’il devait la dégager du Sed, quand bien même il s’était montré aussi respectueux que le permettait son rôle de Videur.

« Toi, tu restes là avec moi. T’es trop remarquable au milieu de la foule pour pouvoir passer inaperçu. »

Ah ça, il fallait reconnaitre que niveau discrétion, Anton n’était pas le plus doué pour ça… aussi lui obéit-il donc. De toute façons, fallait la caresser dans le sens de la crinière, sinon elle allait faire une connerie et la lui mettre sur le dos…

« Restes attentif.... Au moins c’est un peu plus palpitant que chez cette pétasse de Cléo non ?
- Ca… ça change des séances de vidage, oui. »

Elle pouvait pas s’en empêcher… Anton savait qu’Eve a fait de lui son trophée de guerre contre Cleo, quand bien même elle le traitait comme n’importe lequel de ses employés.

L’Allemand ne quittait pas des yeux, tant que faire se peut, de la cible… et quelque chose se produisit alors. Il cligna des yeux une fois, deux fois, fronça les sourcils et s’efforça à bien regarder chaque client à travers la fenêtre. Impossible, il était certain de ne pas l’avoir quitté du regard et il a disparu… il ne POUVAIT pas avoir disparu comme ça… et lui n’osait pas l’avoir à Eve, sinon ça allait être sa fête. Aussi belle soit-elle, Eve restait la pire femme qui soit, celle qu’il ne fallait SURTOUT pas énerver. Nombre d’homme jalouseraient la proximité physique, même si insignifiante, qu’il avait avec elle actuellement et peut-être que si elle ne lui inspirait pas la terreur en cet instant, il se laisserait à révasser mais…

PUTAIN IL ETAIT DANS LA MERDE SI ELLE DECOUVRAIT QU’IL L’A PERDU DE VUE !

Merci à UmiBwack sur Epicode
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyLun 2 Fév - 23:53

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La cavalerie donne l'assaut! Je pouvais sentir distinctement le sol vibrer sous mes pieds, sous l'effet de la petite troupe que ma sœur avait dépêchée pour m'attraper. Mais était-ce réellement de leur fait? L'espace d'un instant un horrible doute m'assaillit. Levant le nez en l'air, je vis avec stupeur des fines volutes de poussières tomber du plafond. Eh bien soit elle avait envoyer un troupeau de pachydermes à mes trousses soit... Soit c'était un bien plus terrible présage... Mon doute enflait de seconde en seconde, quand je finis enfin par m'engouffrer dans la cave à vin. Tout autour de moi, les bouteilles semblaient tinter dans leur support en bois comme sous l'effet d'une secousse.

"Houlà! Eve est vraiment pas contente!"

Ma petite sœur avait la fâcheuse manie de déclencher -volontairement ou non, aller lui demander si vous l'osez- son pouvoir de slender lorsqu'elle se laissait submerger par la colère. Or elle possédait l'un des plus dévastateur parmi nous sans compter Attila. La destruction pure et simple. Beaucoup de gens devait se sentir rassuré de savoir les pouvoirs des Slenders bridés en dehors de leur quartier respectif et je les comprenait. Vue le tempérament de ma sœur, l'Enfer aurait déjà sombré à de nombreuses reprises si cela n'avait pas été le cas.

Au vue des légères secousses qui faisait vaciller le Péché Mignon, Eve était bien parti pour provoquer la destruction du quartier 7 si elle ne s'arrêtait pas. Un petit sourire inquiet vint s'étaler nerveusement sur mes lèvres tandis que je slalomais parmi les rayons de bouteilles, toujours à l'affût de mes assaillant qui me talonnaient. J’entendais un ou deux hommes crier des ordres a ce qui devait être leurs unités.

"Il est fait comme un rat! Attrapez-le!"
"Fouillez chaque rayon en partant de l'entrée de la boutiques, messieurs ! Il ne pourra pas nous échapper."

Mon sourire se fit plus large. Les rats ne se faufilent-ils pas partout et ce tout en furtivité? Décidément, ses agents de sécurités avaient tendance à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer. Ils méritent bien que je leur joue un de ses tours dont j'ai le secret.

Veillant au préalable à ce que personne ne soit en train de me regarder, je fis appel à mes illusions pour disparaître totalement de la réalité que percevait les gens. De mon ombre à mon odeur, toute trace me mon existence s'était évanoui. Affichant un mine satisfaite, je décidais de revenir sur mes pas évitant un petit contingent d'agent de sécurité en civil qui patrouillait dans les rayonnages. J'arrivais sans encombre devant la porte du magasin et restai quelques secondes planté sur le seuil.

Deux choix s'offraient a moi. Le premier était simple, quitter le centre commercial sous couvert de mon illusion et célébrer ma petite victoire dans mon appart autour d'une bonne bouteille ou, deuxième choix... Continuer à les faire tourner en bourrique et quitter le centre par la grande porte sans me dissimuler. La tentation de pouvoir humilier tout ce beau monde fit pencher la balance en faveur de ce second choix certes peu raisonnable mais tellement plus plaisant.

Je revins quelques pas en arrière, attrapant une bouteille de pinard au hasard sur la première étagère venue et rompis mon illusion qui s'estompa peu a peu comme si une fine couche de poussières se décollait de ma personne et s'écoulait tout autour de moi. Je sortis ainsi victorieux de la cave à vin, faisant virevolter la bouteiller entre mes doigts et laissant échapper un gros rire bien gras à l'intention d'une éventuelle Eve embusquée. Adam 2 – Eve & ses minions 0! Ne pouvant résister à une nouvelle fanfaronnade, je m'exclamai bruyamment.

"Encore un magasin pour finir de bien leur embrouiller l'esprit et je me casse!"

Parant au plus court, je décidai de pénétrer dans la petite librairie qui jouxtait avec la cave à vin au dernier instant, j'élaborai une illusion en tout point identique à mon apparence de voleur qui s’engouffra dans la librairie à ma place. Moi, je disparus dans le même instant à l'aide d'une autre illusion, dirigeant ainsi les gardes de sécurité sur une fausse piste.

Satisfait du vilain tour que je venais de jouer à Eve et ses sous-fifres, je me dirigeai tranquillement vers la sortie du centre commerciale. J'annulais mon illusion lorsque j'avais mis suffisamment de distance entre la librairie et moi. Je jetai un coup d’œil goguenard derrière moi, un énorme sourire aux lèvres. Je sortis un de mes cigarillos vanillé que j’allumai rapidement et clouai dans mon bec victorieusement. Pour une débâcle, c'en était une magnifique! Fredonnant un petit air joyeux, je me dirigeai vers les immenses portes automatisés du centre...
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyMar 3 Fév - 22:54


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❝ Laisse-moi raconter ❞

Elle était restée les yeux rivés sur cette immonde petite pourriture qui vagabondait au milieu des bouteilles, toutes plus cher les unes que les autres. Nectar des nectars, le quartier de l’envie pouvait offrir aux alcooliques les plus fortunés, les mets les plus raffinés, et à ceux qui le sont moins, l’envie simple de boire pour oublier leur infortune. Et au milieu de toute cette richesse, cette volupté alcoolisé, ce vinaigre. Cette tache qui venait casser toute cette harmonie. Cette mèche bien grasse s’étalant sur son front, mèche qu’il essayait en vain de dissimuler sous un chapeau des plus démodés, ses petits boulets disgracieux s’échappant de son gros blouson. Y’a pas à dire, ce petit gros s’était fait un ennemi mortel.

Et à côté de cette boule de rage enflammée, se trouvait Anton. Anton le bafouillant, qui sous l’exclamation de sa patronne ne pu trouver rien d’autre à dire que quelques mots à peine soufflés, certainement de peur de se faire arracher sa virilité. Il avait dû réfléchir et choisir ses mots. Parce que notre Eve, quand elle est énervée, ne se contrôle pas vraiment, et ça tout le monde le savait quand on était au service de la Slender la plus destructrice du coin.

Quelques mots ponctués d’angoisse, puis le silence retomba.
Ils n’avaient pas grand-chose en commun, si ce n’est l’alcool et le sex, peut être.

Leurs regards transpercent la vitrine de l’échoppe, discernant cet amas de graisse et d’agilité. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’une petite foule de « nouveaux clients » ne s’engouffre dans le magasin aux miles nectars. Nouveaux clients organisés qui, en quelques secondes avaient bloqués toutes les issues du magasin.

Mais Eve n’était pas satisfaite. Elle entendait d’ici les ordres des plus hauts gradés d’entre eux. Bande de petits cons. D’un coup, elle se releva, ayant pris soin d’arracher à Anton son talkie walkie avant, le serrant d’une force colossale dans sa main. Nouvelles secousses. Y’en avait qui allaient devoir serrer les fesses. Elle se doutait que quelque chose n’allait pas. Ca ne pouvait pas aller. Pas aussi facilement. Ce n’était pas une proie qu’elle pourrait avoir par la force, mais par la ruse.

Un regard sur Anton, fixant toujours le magasin en silence. Anton qui semblait constipé à l’idée de regarder ce petit bout de gras entouré d’alcool. A moins que ce ne soit la présence de cette petite boule de nerfs enflammée, prête à exploser à tout instant qui le faisait pâlir ? A moins que ce ne soit un peu des deux.. ?

Le regard de notre Envie s’illumina d’une colère inégalable alors qu’elle se demandait ce qu’Anton pouvait bien fixer au moment où elle l’observait, lui. Il l’avait perdu. Ce petit con l’avait perdu. Il avait intérêt à serrer les fesses. Et aussi fort qu’il le pouvait. Et certainement qu’il le savait au vu des secousses qui remuait le centre commercial. Malheureusement pour notre rousse, cet abrutit de Shleu n’était pas le seul à avoir perdu de vue l’immondice qui leur servait de cible à abattre. Et heureusement pour Anton, le moment fatidique tomba au moment même où Eve allait ouvrir la bouche pour lui souffler la plus grosse gueulante qu’il n’aurait jamais vécu. Puisqu’il était déjà mort. M’voyez ?

La phrase tant redoutée. La machine grésilla.


• E…Eve.. ? Mademoiselle.. ? On l’as perdu ! Il s’est volatili…


Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Eve éclata la machine d’un geste. Un simple raffermissement de la main. Une nouvelle secousse, bien plus puissance cette fois ci alors que, de ses propres yeux, elle vit le petit tas de graisse se précipiter en dehors de la boutique. Le tout, en direction de la librairie se trouvant à proximité de la précédente échoppe où il venait de planter deux équipes complètes. Toujours d’un pas bondissant le p’tit gros. Trop bondissant. Trop agile. Trop trop trop. Trop de trop. Il était trop laid. Trop agile. Trop gras. Trop intelligent. Trop.

D’un geste, elle attrapa Anton par le haut du col, le forçant à se relever et lui fit signe d’un mouvement de tête de la suivre. Pas un mot. Une tempête de rage dans les yeux. Elle le voulait, elle l’aurait. Il allait se briser contre le roc de sa rage, dans l’ouragan de sa colère. Il était un radeau mal fagoté à la dérive qu’elle saccagerait sans aucuns remords. Sans naufragés. Il saurait pourquoi il est arrivé en enfer, et redécouvrira la douleur alors qu’il pensait déjà la connaitre.

Et la terre tremblait sous les talons d’Eve, qui d’un pas déterminait traversait les foules d’inconnus qui léchaient les vitrines d’un regard plein d’envie. Eux étaient insouciants, ne se doutant pas une seule seconde de toute l’histoire qui se tramait juste à côté de leur boutique préférée, où les demoiselles se pressaient pour aller faire leurs emplettes.

Du monde au milieu duquel se planquait les gardes qui attendaient leur chef. Chef qui en un coup d’œil sût repérer un vigile, et l’arrêta de la même manière qu’elle avait sût arrêter Anton, plantant son regard droit dans le sien, arrachant de sa ceinture, le précieux talkie walkie qu’elle convoitait. Un mouvement de tête pour lui dire de dégager. Pas de négociation, le gars s’écrase et déguerpis, priant pour que la furie rousse ne se souvienne pas de son visage.

Et elle ne s’en souviendra pas, parce qu’elle ne se souvient déjà pas de son nom, ni même de son existence. Tout ce qui compte, c’est cette machine dont elle presse le bouton :


• Je veux une équipe dans chaque boutique de la zone 7. Ne me décevez pas.


Elle explosa la dernière machine contre le mur alors qu’elle se dirigeait vers la sortie du centre commercial d’un pas décidé, prenant soin de garder son allemand maladroit sur les talons. Elle regardait droit devant elle, un regard de défit plein les yeux. Elle lâcha finalement un regard à Anton qui n’avait pas vraiment de mal à la suivre. Mais qui se demandait certainement pourquoi ils quittaient les lieux ? Il devait la prendre pour une lâche qui fuyait la défaite. Mais elle n’était pas traitresse. Elle.


• Un connard pareil, ça sort par la grande porte.


Lâcha-t-elle sèchement. Elle ne quittait pas les lieux de sa défaite. Il n’avait fait que gagner une petite bataille. Elle ne ferait pas que gagner la guerre. Elle allait l’humilier. Et c’est dans cette optique, cette idée de victoire qu’elle se plaça non loin des magnifiques portes vitrées du centre commercial. Des portes vitrées magnifiquement fuselées d’or, métal qui se baladait contre la vitre tel une plante, serpentant jusqu’à former un grand arbre où une forme trônait au centre du feuillage. Une pomme. Et bien entendu, au dessus de tout cela trônait le nom du lieu des miles délices. Le dernier plan large avant la bataille.

Elle croisait les bras, un déhanché nonchalant, le regard brut. Fixant au loin, dans la foule. Longtemps. Si bien que, peut être aurait-on pu penser que notre rousse se serait trompée. Qu’elle aurait simplement perdu la bataille et qu’une centaine d’idiots tournaient en rond dans les boutiques du centre commercial. Mais justement, ça ne pouvait pas être le cas. Il ne pourrait pas passer ailleurs qu’ici. C’était une question de… fierté. Passer par la grande porte, en grand charlatan. Terminer en beauté après s’être presque fait prendre, et se retirer confortablement, pour une retraite de voleur. Ou tout simplement changer de cible, viser plus haut ? Il ne s’attendait peut être simplement pas à tomber sur un os.

Parce que la petite boule de graisse arriva, sautillant joyeusement après avoir commis son dernier méfait. Joyeux. Heureux. Affichant un sourire de branleur. S’allumant même un petit cigare pour fêter ça.

Un sourire de… Branleur ? Un cigarillo… A la vanille.

Un rage folle pris Eve alors qu’elle quittait le mur où elle s’était adossée. Il regardait à présent derrière lui, contemplant avec satisfaction la victime qu’il venait de souiller.

Tic. Le bruit du talon aiguille sur le sol alors que sa jambe blanche s’étend en un élan énervé. Tic. Alors que son esprit se vide. Tic. Ca ne pouvait être personne d’autre. Tic. Et elle allait le vérifier.

Boum. Falcon Punch. Il retournait la tête vers la sortie alors qu’elle lui emmanchait un coup de poing que personne n’aurait voulu se prendre. Ce poing qui s’écrase violemment contre sa mâchoire alors qu’un magnifique nuage de poussière se répand sous le coup, le choc de l’impacte. Le corps s’étale, s’écrase sur le sol. Et elle, elle reste debout, secouant sa main, son regard rivé au cœur du nuage de poussière encore volatile. Ses phalanges étaient rouges. Les regards s’étaient tournés vers eux. Le bruit du coup se répétant en un écho distinct et significatif. Quelques secondes de flottement.

Puis elle enfourne sa main au cœur de la poussière en tirant une tignasse violacée qu’elle tire, qu’elle traine sur le sol, le regard noir de haine. Les portes automatiques s’ouvrent alors que les ampoules électriques éclatent tout les pas d’Eve, lâchant d’immenses gerbes électriques avant de s’étioler définitivement alors que notre dame d’Envie continue à tirer sa proie en dehors du centre commercial.

Puis d’un geste violent, elle l’envoie valser sur le trottoir, surplombant sa carcasse gémissante, son regard vert le transperçant de rage.


• Tu vas retourner à la poussière plus vite que tu ne le crois, Adam.



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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyJeu 5 Fév - 21:11

THE DARK SIDE OF THE RAINBOW
JE T'AI A L'OEIL, VAURIEN ~

ANTON FEAT ADAM & EVE
De toute son existence en enfer, Anton n’a jamais autant craint pour ses fesses. Il a passé quoi… Cent ans en tant que videur au service de Cleopatre et il venait fraichement de changer de taf. En cent ans de mort, il n’a jamais eu à se plaindre, mais maintenant il avait de gros problèmes… tout ça à cause d’un voleur obèse qui venait de disparaitre sous ses yeux… ca plus sa capacité à dissimuler un habit, cintre compris, comme si de rien n’était. Mais c’était quoi ce mec ? Il fallait qu’il le retrouve… vite.

Son regard scrutait le moindre petit millimètre carré de ce qu’il pouvait voir de la boutique mais rien à faire. Chaque visage qu’il avait en vue n’appartenait pas au voleur. Le sol tremblait, tout comme le bâtiment. Eve savait. C’était fichu, il allait vivre un enfer. L’époque où c’était lui le dominant était révolue au moment même où il avait signé le contrat. Quelle connerie il a fait de démissionner du Sed… non, en fait, la connerie c’était d’avoir accepté de taffer pour Eve.

L’Allemand serrait les dents, priant inconsciemment le Dieu qui l’a renié au moment de sa mort… et il faut croire qu’il sourit même au damnés car la machine se mit à grésiller alors qu’Eve allait sans doute l’exécuter.

« E…Eve.. ? Mademoiselle.. ? On l’as perdu ! Il s’est volatili… »

Et « crash »… plus de talkie. Anton allait devoir s’en procurer un nouveau. Cela dit, la diversion a marchée : Eve avait oublié qu’elle était sur le point de le sermonner. Merci Dieu, le jour où une église existera en enfer, Anton pensera à aller à la messe pour l’ouverture. Et au même moment, le voleur s’enfuit de la boutique… comment avait-il fait ? Anton a observé toute la scène et il semblait s’être faufilé comme si de rien n’était entre les faux « clients » pour sortir… impossible. Et il fila vers la librairie.

La patronne choppa alors l’Allemand par le col, le forçant à se relever alors qu’elle lui intima d’un geste l’ordre de la suivre. Où allait-elle ? Il l’ignorait mais le chemin n’était clairement pas celui qui menait à la librairie, non… elle allait dehors ? Mais… le bandit était encore dans la librairie ! Il suffisait d’entrer et le chopper ! Anton avait mille contestations au bord des lèvres et seul un instinct de survie post-mortem surdéveloppé l’empêchait de l’ouvrir. La première femme du monde attrapa un vigile et choppa son talkie, vociférant quelques ordres avant de briser l’appareil dans sa poigne… encore un engin à racheter… puis elle repris sa route vers l’entrée du centre. Anton se demandait toujours ce à quoi elle jouait. Et il semblerait qu’elle soit télépathe.

« Un connard pareil, ça sort par la grande porte. »

Elle comptait donc l’attendre à l’entrée du centre ? Comment pouvait-elle être sure de son coup ? Ca semblait trop simple…

Elle se campa dans un coin de l’entrée, un Anton aux allures impassibles à ses côtés… même si intérieurement, il était pris d’innombrables sentiments contradictoires… les questions qu’il se posait, sa logique qui allait à l’encontre de celle d’Eve, l’envie de partir, se trouver un taf paisible avec une patronne moins suceptible et destructrice…

Et une voix dans sa tête, plus fort que tout, qui lui ordonnait de ne plus jamais fuir.

Et finalement, après ce qui semblait être une éternité d’attente, le fautif arriva, tout guilleret, cigare aux lèvres. Anton esquissa un premier geste, prêt à le chopper une fois pour toute, mais à peine eut-il fait ce geste que sa cible était déjà au sol après s’être pris la beigne la plus monumentale qu’un homme puisse se prendre, plus violent encore que n’importe quelle arme que l’humanité aie conçue. Il fallait être mort pour survivre à un tel coup. La rousse choppa alors le fautif par les cheveux. Elle traina le voleur dehors, Anton lui emboitant le pas. Sur le chemin d’Eve, comme une mauvaise reproduction d’effet spécial de Nanard, les ampoules sautaient. Une fois dehors, elle le balança au sol sous les yeux de l’Allemand qui observait, impassible… heureux de ne pas être à la place de…

« Tu vas retourner à la poussière plus vite que tu ne le crois, Adam. »

Adam… ainsi il s’appelle Adam…

Adam…

LE ADAM ? Le père de l’humanité ? Le premier fils de Dieu ? Ca expliquerait bien des choses mais… WHAAAAAAAAAAAAAAAAAAT ? Pourquoi ? Pourquoi il ferait ça à sa sœur ? Pourquoi il pillerait des boutiques ? Mais C’EST QUOI CETTE FAMILLE DE BARGES ?

Anton n’osait rien faire sans l’ordre de la rousse… il était bon qu’à ça de toute façons… mais comment elle aurait voulu que son équipe d’humains choppent un criminel Slender, aussi ? Enfin, elle allait pouvoir lui faire sa fête, ça va la calmer et lui pourra rentrer peinard à la fin de son service…

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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyDim 8 Fév - 22:52

The Illusionary Thief
If you get caught, be fair play
Rien n'aurait pu me préparer au choc violent que je reçus en pleine mâchoire. Je n'eus pas le temps de voir qui m'avait ainsi décocher un tel coups de poing, car qui que ce fut, il ne m'avait pas laisser le temps de reporter mon attention vers les portes du centre commercial. Projeté en arrière par l'impact, j’atterris douloureusement sur le sol, me rattrapant avec une main tandis que l'autre vint aussitôt se porter a mon visage.

Tout autour de moi un épais nuage de poussière gravitait. On avait semble-t-il déjoué mon illusion est celle si avait exploser en gerbe de poussière. Je vis une main pénétrer dans le nuage et foncer vers ma tignasse qu'elle agrippa fermement Sourd a mes multiples protestations de douleur, je fus traîné par les cheveux sans ménagement vers la sortie du centre commercial et jeté dehors sans aucun ménagement. Non sans difficulté, je parvins à retrouver mon équilibre évitant de peu d'atterrir tête la première dans le caniveau.

"Tu vas retourner à la poussière plus vite que tu ne le crois, Adam."

La voix qui crachais ces mots étaient chargée de haine et de ressentiment. C'était une voix qui m'était parfaitement familière... Une voix que j'aurais pu reconnaître les yeux fermés, parmi une multitude d'autres voix. Cette voix... Les gémissements douloureux qui sortait de ma bouche endolorie par le violent crochet qu'on venait de m'asséner furent dès lors entrecoupé de quelques hoquet de rire.

"Eh beh, sœurette! Tu m'avais pas dit que tu t'étais mise à la boxe! C'est un sacré crochet que t'as là!"

Époussetant mes vêtements, je me redressais massant ma mâchoire et adressant un sourire moqueur en retour au regard de tueuse que ma sœur dardait sur moi. Combien de personne aurait aimé disparaître en voyant Dame Envie les regarder d'une telle façon? Beaucoup. Presque tout le monde à dire vrai. Moi, personnellement, je m'en foutais un peu plus. Après tout le but de mes vols étaient de la mettre dans tout ses états.

Observant les quelques volutes de poussières qui perduraient encore un peu avant de s'estomper, je sorti, le cintre et la veste qui allait avec de sous mon manteau. La bouteille de vin elle gisait fracasser non loin de l'endroit où Eve m'avait frapper. Je l'avais lâcher sous la surprise et sa rencontre avec le sol avait sceller son destin. Vue la tête qu'il affichait, apprendre l'identité du voleur l'avait quelque peu désorienté.

"Et... Anton Flamisch c'est bien ça? Attrapes!"

D'un geste, je lui envoyai la veste dans les mains pour le secouer un peu.

"Bon pour la bouteille... Désolé, mais je crois bien qu'elle est irrécupérable."

Du doigt, j'indiquai la petite flaque de vin qui maculait le sol lustré du centre derrière les immenses portes vitrées du centre commercial. Mon attention se reporta de nouveau sur ma sœur qui me toisait toujours, malgré le fait que maintenant que je m'était redressé, c'était moi qui la regardait de haut, les yeux pétillant d’amusement. Je levai mes mains en l'air comme un malfrat pris en flagrant délit.

"T'auras mis le temps mais t'as finir par gagner, p'tite sœur! Aller dis-moi qu'est-ce qui m'a trahit? Je pensais pourtant que mon ami voleur m'offrait un anonymat plus que raisonnable..."
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Eve Eve
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyDim 22 Fév - 22:38


The dark side of the rainbow ♥
❝ Let's go to Oz's country ! ❞


❝ Laisse-moi raconter ❞

Il n’avait plus rien à voir avec le tas de graisse pour qui il se faisait passer. Il était… Amoché. Mais beau. Ouais. Le premier homme de l’histoire était parfait. Mais Eve ne pouvait s’empêcher de lui apposer sa signature. Ainsi il l’était encore plus, m’voyez ? Ainsi donc, voilà l’Adam. Le grand Adam. Le premier homme. Affublé d’une magnifique égratignure lui soulignant merveilleusement sa mâchoire. Quelques coupures sur les bras pour souligner le tout. Gout. Style. Élégance féminine. Que voulez-vous de plus ?

Autours d’eux les passants s’étaient arrêtés. Soufflés par la violence avec laquelle la scène s’était déroulée, aussi rapide fut-elle. Quelques enfants pleuraient. Et aux côtés de notre sublime Envie, Anton, bouche bée, qui regardait Eve avec des yeux de merlan fris. « What the hell man ? ». Ouais, ça donnait à peu près ça comme expression. Mais en plus « Faut pas qu’elle remarque que je me chie dessus parce que sinon ça va mal finir pour moi. » Tout le monde dans le service savait que l’Allemand était un Judas. L’un des pires crimes au yeux de l’autre, là-haut. Peut être pour ça qu’elle l’appréciait tout particulièrement d’ailleurs. Et tout le monde n’était pas sans avoir noté cette odeur de whisky bon marché, assez remarquable que le trentenaire se coltinait matin et soir. En résumé, Eve pensait qu’ils se connaissaient, les deux poivrots. Entre potes de beuveries quoi. Mais à la tête du bosch, c’était maintenant évident que son whisky, il allait l’acheter dans une superette pourrave de son quartier en rentrant le soir, le bougre.

En bref, inconnu au bataillon. Et il savait pas ce qu’il ratait.

Un monstre d’égoïsme et d’immaturité. Un petit connard à la gueule d’ange. Et encore une fois il avait trouvé un déguisement qui sied à merveille avec sa personnalité. Une ordure quoi. Sauf qu’au moins, avec ses illusions ça se voyait sur sa gueule. Qu’avec son minois naturel et son sourire de branleur, les minettes étaient aux anges. Pas une pour se demander une seule seconde pourquoi Eve l’avait laissé en plan.

Mais là était tout le problème. Ils s’étaient supportés depuis tant de siècles que l’amour avait fait place à la haine. Et là autant vous dire qu’on s’en branle des gamins. Elle l’avait planté. Marre de ses gamineries. Marre de ses petits coups en douce. Marre de sa mentalité à deux balles. Marre. Marre. Marre. Elle avait ENFIN trouvé un coin posé, où elle pouvait se faire respecter, où elle pouvait simplement jouir d’une position stable et d’un univers, non pas digne de l’Eden, mais qui lui plaisait, à elle. Et lui, il arrive comme une fleur, et il lui casse son trip. Et bien entendu Lucifer as trouvé que c’était à mourir de rire de lui foutre dans les pattes.

Ce petit con qui sait rien faire.

Ce petit con avec son sourire de branleur. Ce sourire de branleur qui l’avait trahit si souvent. Et ses cigarillos qui empestaient. Il avait jamais eu aucun goût. Sauf en matière de femme, faut le reconnaitre. M’enfin. Vous l’aviez compris, Eve lui jetait un regard à abattre des cathédrales. Tous les damnés des enfers se seraient mit à pleurer face à elle. Tous se seraient décomposés une seconde fois en subissant un tel flot de haine déferlant sur eux. Mais lui – et elle le savait – s’en battait joyeusement les valseuses. Et ça la mettait encore plus hors d’elle. Elle vociférait en elle-même, jurant devant celui dont elle ne prononcerait plus jamais le nom, qu’elle ne lui avait pas demandé à vivre, et encore moins demandé de sortir de… « ça ».

Et elle avait dans la tête, cette scène qui passait en boucle. Celle où son poing s’écrasait contre ce tas de graisse. Cette illusion d’immondices qui, sous le choc de l’impact, avait « blobloté », remuant en vaguelettes sous la force du crochet du droit de notre rousse sulfureuse. Immonde. Note à moi-même : Prendre une douche désinfectante en rentrant.

Il faisait le cake. Roulant des mécaniques. S’accordant quelques plaisanteries. Elle avait mit du temps à le chopper. Le démasquer. Et il donnait des ordres à son agent. Prenant, comme à chaque fois, tout à la rigolade. Et plus il ouvrait la bouche, plus le sol tremblait. Et plus elle restait fermée à toutes ses petites remarques à la con. Il s’était bien foutu de sa gueule avec sa fausse compassion. Ses petites tapes sur le dos, ses encouragements de merde. Et il fallait qu’il se la ramène ? Et dire qu’elle avait pu le trouver cool. De se montrer si compatissant. Et si ça se trouve c’était même pas lui au final… Il avait peut être chargé une de ses illusions de rester avec elle qui se déchirait comme une folle pour le chopper. Ou alors justement. Il jubilait. De savoir qu’il était derrière tout ça. Tout en sachant qu’il pouvait envoyer une de ses illusions voler n’importe quoi dans une autre boutique pour pas que les soupçons retombent sur lui.

Elle était affreusement blessée dans son orgueil.

Et lui, il lève les mains en l’air. Genre « Je me suis fait topper, sans rancunes. » Mais il avait l’air d’oublier que la dernière fois qu’ils s’étaient véritablement engueulé bah… Elle lui en veut toujours en fait.


• Pour qui tu te prends…


Elle avait murmuré dans sa barbe. Serrant les dents.


• Pour qui tu te prends PUTAIN ?! Pour quoi tu me fais passer devant mes propres hommes bordel ?!


C’était la goutte d’eau. Le truc à pas faire. Se foutre ouvertement de sa gueule devant son quartier. Ses hommes. Briser ses efforts en un instant, en quelques mots. Et ouais, c’était ton frère le coupable. Il s’était foutu de ta gueule tout du long et toi tu le savais pas. Tout ce temps c’était devant ton putain de nez.


• Je t’ai ACCEUILLIS ici putain ! Je t’ai OFFERT ce pub ! Je t’HEBERGES ici ! Parce que PERSONNE ne voulait de ta PUTAIN DE GUEULE dans son quartier ! Tu m’entends ?! Alors OUI, je me fou de ta gueule, je me marre. Mais oublie pas que tout ce que t’as aujourd’hui, c’est GRACE A MOI, putain ! GRACE A MOI !


Elle hurlait. Sans même s’en rendre compte elle sortait de ses gonds, loin d’atteindre son maximum, mais en bonne voix pour lui en décocher deux ou trois autres. Sans remords. Elle faisait les quatre cent pas, faisant de grands gestes avec les mains, comme elle savait si bien le faire dans tous les moments où elle était exaspérée au plus au point. Chorégraphie que son branleur de frère connaissait à la perfection. Deux pas à droite. Un regard mauvais. Puis cinq pas à gauche. Un croisement de bras. Une moue de « Respire sinon tu vas exploser un passant. » puis on reprend :


• Si j’était pas là, tu serais RIEN ! RIEN DU TOUT ! T’aurais RIEN si je t’avais pas poussé au cul ! Et comment tu me remercies ?! TU ME VOLES ! TU VOLES TA PROPRE SŒUR ! LA MERE DE TES ENFANTS ?!
Je… Tu… !


Elle souffla un grand coup. Fermant les yeux. Il fallait qu’elle se calme. Les vitres de la porte du centre commercial avaient commencé à trembler. Quelques lampadaires avaient disjonctés. Et des fissures entouraient maintenant le chemin que ses pieds avaient foulé. Si elle continuait il y allait avoir plus de blessés que désirés.


• Anton.


Son regard ardent se posa sur l’allemand. Comme quoi elle avait eu raison de l’amener ici. Lui au moins allait pouvoir se rendre utile. Lui au moins elle pouvait compter dessus, il allait pas la poignarder dans le dos. Quoi que.


• Menottes-le. Utilise le tazzer s’il le faut. Je te donne même le droit de le frapper. Son pouvoir est pure fourberie. Si tu y crois il pourrait te faire voir n’importe quoi. Alors n’y crois pas et il ne te filera pas entre les doigts. Je m’occupe de ça.


Elle lui prit délicatement la veste des mains. Geste d’une douceur inconsidéré compte tenu de tous les contacts qu’elle avait pu avoir avec lui avant cet instant. Elle soupira une nouvelle fois, tentant de calmer toute cette rage qu’elle contenait. Elle pliait délicatement la veste, finissant par la coincer sous son bras gauche. Elle toisa de nouveau Adam :


• Je dépose ça chez Alice, puis je rentre au bureau. Anton te raccompagne dans ton appart. Il fait l’état des lieux et prend en note tous les objets volés que tu possèdes. Il commandera un petit groupe de mes agents afin de récupérer tout ça.


Puis elle lui adresse un petit sourire satisfait.


• Ensuite, je contacte Attila.




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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyDim 22 Fév - 23:54

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ANTON FEAT ADAM & EVE
Anton observait la scène de famille silencieusement, cachant derrière un masque d’indifférence son veritable état d’âme BIEN plus tourmenté. C’était quoi cette affaire ? Adam était le voleur… le propre frère et amant de sa patronne a volé son prochain. Certes, en tant que premiers pêcheurs, on pouvait pas leur attribuer le prix de l’honnêteté mais… sa sœur, quoi ! A quoi il joue ? Pourquoi il fait ça ? Et Eve qui s’énerve bien comme il faut… il va y avoir des blessés et des réparations à faire sous peu dans le quartier de l’Envie… et son frère qui se la jouait cool, insensible aux tremblements occasionnés par la colère de la rousse… va y avoir du spectacle…

Eve s’énervait, tempêtait, éclatait de rage alors que les tremblements s’intensifiaient. Bientôt, ça sera l’apocalypse. Anton donnerait n’importe quoi pour retrouver la sécurité de son appart, mais finalement…

« Anton.
- []color=brown]Oui ?[/color] »

La colère ne se manifestait plus que par la lueur du regard de la patronne. Plus de secousse, plus de colère dans sa voix alors qu’elle lui parlait à lui. Visiblement, il allait être temps pour lui de parler.

« Menottes-le. Utilise le tazzer s’il le faut. Je te donne même le droit de le frapper. Son pouvoir est pure fourberie. Si tu y crois il pourrait te faire voir n’importe quoi. Alors n’y crois pas et il ne te filera pas entre les doigts. Je m’occupe de ça »

Elle récupéra la veste de façon étrangement délicate venant d’elle. L’Allemand s’afféra alors à menoter Adam. Pas question de le malmener gratuitement, pour peu qu’il se tienne tranquille il aura pas de bleu supplémentaire.

« Je dépose ça chez Alice, puis je rentre au bureau. Anton te raccompagne dans ton appart. Il fait l’état des lieux et prend en note tous les objets volés que tu possèdes. Il commandera un petit groupe de mes agents afin de récupérer tout ça. Ensuite, je contacte Attila »

Raccompagner Adam, faire l’état des lieux, noter les objets à récupérer et en plus il était promu chef de groupe pour l’occase… eh ben décidément. Toutefois, il y avait un petit soucis.

« Il me faudrait un nouveau talkie et son adresse. »

Pour le reste ça ira sans doute… encore que, récupérer les biens vole par un illusioniste, ça pourait être compliqué. Jusqu’où s’étendent les pouvoirs du père de l’humanité ?
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyMar 24 Fév - 2:02

The Illusionary Thief
At last, let me steal one precious thing
Il n'y avait pas a dire... Eve était impressionnante lorsqu'elle donnait des sermons. Peut-être est-ce dû à sa condition de mère de l'humanité? Ou tout simple de son pouvoir qui se manifestait au rythme de sa haine qu'elle exsudait par tout les pores de sa peau? En tout cas toutes les personnes qui assistaient à la scène semblaient se tasser sur elles-mêmes comme si la patronne de l'Envie était en train de tempêter contre eux. Moi, j'y restai parfaitement insensible et continuai de sourire allègrement, fasciné par toute la destruction qui émanait d'Eve. Le sol se fissurait sous les pas rageur de ma sœur et certains lampadaires rendaient l'âme comme si la tension était trop forte pour eux.

Finalement, elle se tut. Saisissant l'opportunité pour en placer une, je me mis à applaudir.

"Eh bien, eh bien. C'était un sermon magnifique! Tu n'as pas perdue la main!"

Elle se mit à adresser une série d'ordre à Flamisch avant de reporter son attention sur moi.

"Ensuite, je contacte Attila."

Ah pour sûr, elle était fière d'elle en cet instant. Jubilant sûrement en imaginant ce que je subirais dans les geôles de la milice. Si elle croyait me faire peur, elle se trompait. Qu'il aurait été aisé pour moi de la faire tomber de son piédestal. Certes sa puissance était incommensurable ici, mais qu'aurait-elle pu faire contre un être aussi fugace que moi? Si je le désirais, ce ne serait qu'une simple illusion qu'elle penserait conduire en prison. Elle ne se serait rendu compte de la supercherie qu'au moment de franchir les limites du quartier. Oui, dans ce quartier nul ne pouvait être assuré de ne pas avoir a faire à mes illusions...

Fixant un instant ma sœur qui nous tournait déjà le dos et s'apprêtait à rentrer dans son centre commercial, une idée germa dans mon esprit. Elle allait sûrement m'enfoncer d'autant plus dans la merde mais... comment ne pas goûter au plaisir qu'elle procurerait. Je reportais mon attention sur l'allemand. Anton Flamisch s'approcha de moi, une paire de menotte qui m'était semble-t-il destiné. Un petit sourire narquois se dessina sur mes lèvres et je tendis mes bras vers lui comme pour me montrer coopératif. C'était bien mal me connaître.

"Je m'excuses par avance Flamisch..."

Ses mains posèrent les menottes autour de mes poignets avant de refermer les bracelets autour. Des gerbes de poussières s'envolèrent aux quatre vents lorsque une nouvelle illusion se brisa. Celle-ci environnait nos mains et lorsqu'elle s'estompa suffisamment, tout le monde pouvait voir que les mains menottés n'étaient pas les miennes mais celle de l'agent de sécurité. Des exclamations de surprise se firent entendre tout autour de nous.

Je n'avais eu aucune difficulté à délester l'agent de ses menottes, sous couvert d'illusions, lorsqu'Eve avait mentionné de m'entraver. Ainsi, les menottes que l'allemand avait cru saisir n'était que pur illusion et c'était moi qui tenait les vrais dissimulées aux yeux de tous.

Ne perdant pas une seconde de l'effet de surprise que j'avais obtenu, je me dirigeai vers Eve et l'attrapai par l'épaule pour la retourner vers moi. La surprise se lut dans ses yeux et ne lui laissant pas plus de temps pour réagir, je fondis sur ses lèvres carmin que je n'avais plus goûter depuis si longtemps. Mes lèvres si écrasèrent non sans une certaine fougue, savourant ce baiser que je brisais rapidement toutefois. Je reculai dès lors de plusieurs pas avant de me glisser derrière Flamisch pour me mettre hors de portée de la colère d'Eve et de ses poings vengeurs.

"A présent j'accepte de vous suivre gentiment. Ce baiser volé signe réellement la fin de ma carrière de voleur et me fera un bon souvenir à ressasser le temps de mon incarcération."
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MessageSujet: Re: The dark side of the rainbow.   The dark side of the rainbow. EmptyMar 28 Avr - 16:25


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Il ne se rendait pas compte de ce qu’il avait fait. Il ne se rendait pas compte non plus de ce qui pouvait l’attendre. Le quartier de la colère. Le général Attila. Notre jolie rousse savait pertinemment la relation que les deux hommes – si on pouvait les nommer ainsi – entretenaient l’un avec l’autre. De grands potes. Après tout, Adam avait fait germer la colère dans le cœur des hommes. Normal que deux pourritures de la même espèce s’entendent de cette manière. Copain comme cochons. Ainsi, il se disait peut être en sécurité, et que – certainement – le quartier de l’Envie lui offrait là un bien piètre accueille comparé à ce qui pouvait l’attendre avec son pote chinois. Clair que si Eve s’occupait de son cas, il souffrirait bien plus qu’avec n’importe laquelle des tortures les plus inventives qu’Attila réservait à ses prisonniers d’exception…

Mais qui as dit que notre jolie rousse était obligée de tout dire à l’Homme de Colère ?

Un voleur de bas étage. Une petite pourriture des bas quartiers. Une ordure qui faisait tâche dans le décor. Bref, un ennui de moins à confier à Attila. Qui as dit qu’elle était obligée de prononcer le nom de son ingrat de frère pour le faire punir par un sous-fifre d’Attila ? Juste une petite torture d’une semaine ou deux. Histoire de lui remettre les idées en place. Ca ne pouvait que lui faire du bien, pas vrai ? Et à Eve aussi.

Elle en était certaine : Attila prendrait Adam en charge si elle lui disait qui il était. Mais il n’aurait pas les tortures espérées. Non. Il serait traité aux petits oignons. Un coq en pâte, ce petit con d’Adam. Alors non. Il vaut mieux… « Oublier » de mentionner son nom. « Oublier » son apparence. « Oublier » jusqu’à ce qui l’histoire qu’elle contera à ce bon vieux Attila supplante la vérité, et que tout le monde oublie que c’était bel et bien le premier homme qui planta ce couteau dans la poitrine de sa sœur.

Juste une petite couille qui s’est pris à rêver d’une gloire de voleur imprenable. Mais il était désormais clair que même un Slender n’échappe pas aux griffes d’Eve dans son propre quartier. Jamais elle n’avait autant ressentit le besoin d’être loin de lui. De s’exiler dans un coin sombre des enfers, oublier le nom d’Adam et celui de l’Eden. Celui de Lucifer. Jusqu’à son propre nom si elle pouvait. Plus de problèmes, plus de soucis. Simplement elle, les pieds dans l’eau, avec dans la main un Sex on the beach bien frais.

Elle n’avait jamais demandé à être créée. Elle n’avait jamais demandé à faire partie de son être. Elle n’avait jamais demandé à lui ressembler, à le compléter, à être une partie de lui. Et pourtant on avait fait d’elle tout ce dont elle ne désirait pas, et c’est bel et bien sans lui qu’elle avait réussit à devenir véritablement quelqu’un. Et pas seulement une côte un peu trop insolente. Pas seulement un bout de chaire trop bavarde. Ni même une pécheresse à qui on doit la désolation de l’Humanité. Elle était devenue Eve à force de se battre. Et un jour peut être, il comprendra qu’elle n’était plus à lui. Ni même une partie de lui.

Et c’est avec une démarche assurée qu’elle quitta son regard qui s’était plongé dans le sien. C’est avec la même assurance qu’elle piétinait des bouts de verres brisés. Mais elle eut tout de même un temps d’arrêt en entendant un hoquet d’étonnement sortir de la gorge de son Flamisch. Un hoquet qui ne présageais jamais rien de bon avec, dans les parages, un maitre de l’illusion comme pouvait l’être cette petite chiure qu’était Adam. Petite chiure qui agrippa l’épaule d’Eve qui n’eut le temps que d’ouvrir de grands yeux ronds avant de subir un baiser.

Un baiser d’adolescent. D’un mec qui écrase ses lèvres sur celle d’une fille sans savoir comment s’y prendre, laissant l’impatience parler. Et aussi le pucelage d’ailleurs. De la part du père de l’Humanité – qui as en plus une réputation de tombeur de ses dames – c’est bien plus que décevant.

Mais ce n’était pas réellement ce qui préoccupait Eve au moment où ses lèvres rencontrèrent violemment celles de son frère. Et c’est bel et bien une fureur noire qui vint déchirer son visage en deux, déformant ses traits à la manière d’un monstre de colère. Une Eve que personne n’a jamais vue. Et alors que ce faux frère se volatilise derrière l’allemand, un immense grincement sinistre se fait entendre. Et alors que son regard foudroie Adam, que son visage se déforme de plus en plus en un surplus de colère, les baies vitrées se dégondent, explosent. Et c’est tout l’arbre métallique qui chante sa douleur alors que l’acier semble prendre vie, se faire maltraiter par une force invisible. D’immenses bouts de verres tombent, s’éclatant sur le sol. Des cris. Des hurlements. Mais tout semble silencieux entre Adam et Eve. Mais au fond de ses yeux, c’est un lourd râle silencieux qui s’abat sur son frère.

D’un geste ferme, elle repli sa main. Son regard est fou. Un éclat monstrueux dans ses yeux. Et sur Flamisch, du sang coule. Une immense gerbe, en un hoquet douloureux. A la place de l’entre-jambe d’Adam ? Un trou béant, d’où le sang s’écoule abondement, la pression exercée sur son bassin ayant fait exploser ses parties génitales. Et sur le visage d’Eve, un sourire fou alors que le monde retrouve un silence de mort. Plus de métal hurlant. Plus de verre chutant. Et la beauté revenue sur ce corps corrompu par la folie vengeresse.

La blessure, bien que douloureuse, n’était pas mortelle. Justement pour qu’elle ne soit que plus dure à supporter. Comme le sort qu’il lui avait réservé dès que sa côté eu quitté son corps, une vie putride emplie de haine. De rage. Un minuscule aperçu de ce qu’elle avait put ressentir tout au long de ses deux milles ans d’existence.

Et la vie repris son cours exactement au point où Eve l’avait laissé. La carcasse d’Adam dans les bras d’Anton. Et sa démarche assurée, sa robe tachée de sang. Elle tourna le dos à l’allemand, lui adressant un signe de main alors qu’elle s’éloignait.


• Débarrasses-moi de ça, Flamisch.


Je te hais Adam. Ne l’oublie jamais.



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The dark side of the rainbow.

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