What's the fuck is wrong with you ?!

Lorsque quelques nuances carmin viennent souligner la courbure délicate de ses lèvres, Eiríka est une Blanche-Neige, avec sa peau faite de nacre, un albâtre pur, peut-être un peu trop. Ses cheveux, longs, sont teintés de nuance d'ébène et de corbeau, encadrant son visage, semblant renforcer la pâleur de son épiderme. Elle aime se parer de bijoux, d'un ton généralement gothique, en arborant parfois à outrance. Son style vestimentaire est semblable, de longues robes en dégradé de noir l'habillant bien souvent. Trichant sur sa taille, la jeune femme se rehausse souvent à l'aide de quelques talons, n'aimant pas qu'on la dépasse de plus d'une tête.

Ashes to ashes, dust to dust...

Cette petite libellule suscite bien généralement la curiosité, par ce mysticisme qui s'échappe de sa peau, comme un parfum émanant de ces bracelets, ces colliers, qu'elle porte, évoquant quelques mystérieux symboles. La demoiselle se prétend voyante, médium... mais en vérité, il ne s'agit que de mensonge, utile pour escroquer les plus naïfs. S'inventer des pouvoirs psychiques, exploiter ses talents d'observatrice, l'art de la mise en scène et la détresse des Hommes, c'est son passe-temps depuis ses huit ans. Jeune charlatan, manipulatrice à ses heures perdues, Eiríka est doué de parole, d'une certaine verve capable de faire croire n'importe quoi à n'importe qui, sa voix est un piège menant à la crédulité....

Tell me a funny fucking story.

Petite dernière d'une famille modeste, Eiríka naquit dans un petit village dont la culture était encore très superstitieuse. Ainsi, dès le jour de sa naissance, un certain vendredi 13, ses parents la surveillaient de prêt, s'assurant qu'elle n'attire pas les esprits malins. Les autres enfants l'évitaient, obéissant à leurs parents. Elle finit par s'y habituer, jouant sur les rumeurs courant sur son dos. Oui, elle était en contact avec les morts. D'ailleurs, ceux-ci lui révélaient certaines choses. C'est à partir de là que sa carrière d'escroc débutait. D'abord dans son village, puis en ville, sa légende prenant de l'ampleur. On la sollicitait, pour diverses raisons, tandis qu'elle, sollicitait l'argent et non pas les esprits. Son petit jeu ne dura cependant pas. Un client mécontent y mit un terme, tandis que Minos, lui, la condamna pour sa cupidité. Errant quelque temps en enfer, elle reprit son "métier" quand elle comprit qu'elle pouvait aussi tromper les morts, en tant que diseuse de bonnes aventures.

What's the fuck is wrong with you ?!

La peau de Valentine est légèrement basané, colorée par les rayons du soleil du sud de l'Italie dans laquelle il a grandi. Une couleur d'épiderme contrastant avec le maquillage qu'il arbore quasi-quotidiennement, prenant la forme d'un crâne recouvrant son visage et une partie de sa gorge, sorte de lubie macabre qui, selon lui, permet d'intimider l'interlocuteur, et, par conséquent, de faciliter "les affaires". Son regard, d'un noir profond, comme un onyx perçant, est pour le moins déstabilisant, trop dur, reflétant une maturité grave. Comme-ci il avait vieilli prématurément, à l'image de ses cheveux qui se sont blanchis bien trop tôt. Des cheveux qu'il cache d'ailleurs sous un bonnet noir, en adéquation avec la veste en cuir aux épaules cloutées qu'il porte, tout aussi sombre.

Ashes to ashes, dust to dust...

Valentine est un étrange mélange de maturité et d'impulsivité. En effet, son sang est chaud, héritage de sa famille, bouillant, et s'exprime par des pulsions de violence qu'il ne parvient pas véritablement à contrôler. Une parole déplacée, un regard de travers, un léger manque de respect, un rien le met hors de ses gonds. Bagarreur qui plus est, il n'est pas le dernier à laisser ses poings s'exprimer. Et pourtant, il n'est pas celui qui ira provoquer le conflit. Car Valentine, il n'en donne pas vraiment l'impression, mais il est plutôt futé. Il est d'une roublardise à toute épreuve, un renard rusé et sournois, ce qui fit de lui un pilier du business familial.

Tell me a funny fucking story.

Valentine, c'était le benjamin d'une famille de trois enfants du sud de l'Italie, de ses quartiers les plus pauvres. Et pourtant, il ne manqua jamais de quoi que ce soit. Son père faisait en sorte de ramener l'argent à la maison, de subvenir plus que convenablement aux besoins de la famille, n'hésitant pas à se salir les mains pour cela. Il fait partie de la "mafia", un mot que Valentine ne comprenait d'abord pas, mais dans lequel il grandit, se formant sur le terrain auprès de son paternel. Seulement, les affaires ne tournaient plus si bien que cela en Italie, et l'on parlait d'un Eldorado, pour des gens comme eux, sur le Nouveau Continent. Alors, avec cette famille plus grande chaque jour, ne se constituant plus seulement de ses parents et de ses frères, mais également de "collègue", il partit pour l'Amérique, pour New York. Une ville qui permit le développement de leur commerce. Valentine, alors âgé de dix-sept ans, prit la tête de la section de trafic d'armes, amassant de belles sommes dans une ville au taux de criminalité élevée. Mais dans ce secteur d'activité, il existait de nombreuses rivalités. Entre "familles" notamment. Il en fut victime. Quatre balles, deux dans le torse, une dans le ventre et la dernière dans l'épaule gauche.