Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Poster un nouveau sujet   
Répondre au sujet

 Une promenade au bord de mer [Virgil]

 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité avatar
Invité

MessageSujet: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyMer 11 Juin - 10:31

Spoiler:

En cette douce soirée, Kareen en avait profité pour aller se promener le long du port, un lieu abandonné de tous et ou elle savait qu'elle aurait autant de solitude qu'elle le souhaitait. Elle savait qu'elle pouvait laisser court à son imagination et à son art, sans déranger qui que ce soit, autre que les nouveaux arrivants qui se faisaient si rare. Elle laissait ces pieds la guider le long de la berge, observant silencieusement le ciel ainsi que le paysage sombre. Quand elle levait les yeux vers le ciel étoilé, si on pouvait appeler ainsi le ciel fragmenté au dessus de sa tête bouclé, il lui semblait lui parler, lui chanter une chanson que seule elle-même pouvait entendre. Un petit sourire moqueur s'étira, un peu étrange, sur son visage, si peu habitué à de telles expressions, mais qui pourtant lui allait bien. Elle finit par prendre appui sur la longue rambarde rouillée, étirant son mince corps vers le ciel en laissant le vent tiède de l'enfer venir fouetter son visage. Elle n'avait jamais apprécié l'odeur aigre, une odeur qu'elle n'avait jamais connue avant d'arrivée ici-bas.

''Give me, something sweet
I’ve spent a lifetime
Feelin’ incomplete
If I sound bitter''


Une odeur qui s'accroche à vous, qui se fait persistante, telle une amante possessive. Une odeur qui en renferme plusieurs autres, sans qu'on sache exactement qu'elle est la véritable odeur qui nous dérange vraiment, est-ce seulement une d'entre elles ou le l'étrange mélange de tous ? Elle prit une grande respiration, retenant la grimace de dégoût qui voulut se peindre sur son visage d'ange. Même, si maintenant, elle était habituée à cette odeur particulière, elle n'aurait su dire qu'est qui la dérangeait vraiment, la rouille vieilli, l'eau saline stagnante, l'odeur de poisson, les bâtiments abandonnés qui bordaient le bord, ou simplement l'odeur permanente de mort ?

Relâchant la barre, elle vient essuyer ces mains tâchées sur son jean, une taille haute qui mettait ça taille de guêpe en valeur, remontant presque sous sa poitrine, ce qui se trouvait sur son ventre ressemblait à un corset, boutonné sur le devant et lassé dans le dos. Une blouse pâle aux manches courtes ainsi qu'au léger décolletée et un veston court de cuir brun ouvert, recouvrait son corps, la cachant d'un froid possible. Aucun accessoire ou même maquillage n'était apparent sur la demoiselle d'ivoire, superflu en ce soir et une part de mocassins sombres chaussaient ces pieds.

''Or if I come too late
Please reconsider
I don’t need much on my plate
Just give me sugar"


Levant une dernière fois les yeux vers le ciel, elle respira à nouveau, trouvant son inspiration, ça muse. Puis se penchant pour ouvrit la caisse fleurie qui contenait son instrument de musique, son cher violon, Corentin. Elle le prit avec la plus grande des précautions, ces doigts étaient doux, caressant la surface de bois sombre usé par le temps. Elle glissa le long des courbes de la caisse, telle une amoureuse qui caressait son amant. C'était étrange de voir à quel point, elle était aussi délicate, mais il avait toujours été là pour elle, que se soit dans les plus beaux moments ou les pires moments de sa vie, il était un ami, un camarade de guerre, un frère, un amant pour les nuits comme celle-ci. Elle prit donc l'archet et se mit à jouer, laissant la musique faire ce que les mots ne pouvaient en ce moment.

Le son s'éleva, remplissant l'air des environs, allant jusqu'aux oreilles des endormies, réveillant les rongeurs ou les âmes vagabondes qui se terraient dans les bâtiments détruisent. Le son était nostalgique, un peu triste et semblait parfois se déformer sous les répercussions des environs, mais restait combien enchanteur, attirant les marins perdus, comme le chant d'une sirène. Les yeux clos, elle mettait son âme à nue, dévoilant chaque facette, chaque secret, dans une note de musique qui s'éloignait d'elle, vidant son cœur de toute la noirceur, vidant l'abysse qu'elle avait rempli. Elle l'avait une seule fois laissée débordée et ça, c'était mal terminé,

Pour elle...

Malgré le son de Corentin, elle entendit le fin bruit qui brisait le silence, ou plutôt s'ajoutait au duo, un bruit léger, mais différent et perturbateur, à l'atmosphère de la jeune femme. Des pas qui se dirigeaient vers ici, qui traversait la place dans sa direction, surement attirée par la musique. Elle ré-ouvrit les yeux, glissant la mer pâle sur les alentours sans briser le son qui sortait de l'instrument, puis elle le vit, une fine silhouette qui se dessinait sur le fond nocturne du port. Une silhouette étrangère et familière à la fois, non, c'était plutôt l'impression de déjà vu, ou, elle se souvenait parfaitement de cette silhouette masculine qui marchait nonchalamment vers elle, tout comme la première fois qu'elle était arrivée ici. Elle ne connaissait qu'une seule et unique personne qui dégageait ceci. Elle attendrait sagement ici et s'il voulait parler, il le ferait, elle le connaissait un peu et il ne servait à rien de lui courir après, il était spécial à sa manière, étrange et elle ne savait que quoi encore pensée de lui, mais elle avait une étrange sensation, une envie qu'elle n'avait jamais eue pour personne d'autre, elle avait cette envie de prendre soin lui, c'était... Incompréhensible.

Il n'avait pas été méchant à leur première rencontre, gentil même, il lui avait servi de guide, lui expliquant et lui montrant, au final c'était quelque de bien à sa manière. Elle attendit donc qu'il se montre, qu'il prononce une parole ou fasse un signe pour lui montrer sa présence.

Revenir en haut Aller en bas







Virgil Virgil
Messages : 884
Points : 7978
Date d'inscription : 25/09/2013
Localisation : In your dreams, baby.
Humeur : Drunk, baby !

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyLun 16 Juin - 21:56



« Sound of Memory »


Des pleures de violon dans la nuit, sous un clair de lune illuminant les enfers de ces halo d'argent. Une mélodie grinçante et enivrante, que le Conteur n'entendais d'abord pas. Dans le calme et les ténèbres nocturnes, il avait posé sur ses oreilles un casque audio' crachant un son brutal, sale, de guitare furieuse, de batterie masochiste, qui ravissait ses oreilles. Ces couplets rappé à l'américaine, ces refrains lancés par une voix puissante, il en aurait presque frémit. Il était seul, il était un peu saoul également. Il était à la dérive, comme toujours. Il devait certainement sortir du pub, où il avait engloutis son âme dans quelques whisky, des écossais notamment. Les meilleurs des whisky selon lui. Mais ce n'était qu'un avis, et, honnêtement, pour lui, tant que c'était du bon whisky... Dans la pénombre, il distinguait une silhouette. Une silhouette féminine, le tête légèrement penché, droite comme un i, et cela suffit pour tirer sur ses lèvres un sourire en coin. Le conteur entrepris de marcher vers cette silhouette, bien que "déambuler" sois sans doute un mot plus exact. Car sa démarche était approximative, incertaine. Il ne titubait pas, mais un ou deux verres de plus, et cela aurait été le cas. Son corps lui semblait lourd et léger à la fois. Et c'était une sensation qui lui était familière, commune, quotidienne. Il attrape la cigarette qui était coincé entre ses lèvres. Son parfum était fait de nicotine brûlée, et d'alcool ingurgité. L'écrasant sous le poids impartiale de ses lourdes chaussures noirs, claquant sur le macadam, il relevait la tête, plissant les yeux pour mieux distinguer à travers les ténèbres. Et il reconnu la jeune femme. Kareen. Son nom, en revanche, il l'avait oublié. Perdu dans les méandres de sa mémoire alcoolisée. Entre ses mains était un violon, sur lequel elle faisait délicatement glisser son archet. Il fit alors tomber le casque couvrant ses oreilles, pour profiter de ce concerto au clair de lune. Il y avait quelque chose de triste, mais de superbe, dans cette mélodie. Une mélodie à laquelle se joignait les tambours de sa démarche, la semelle frappant le bitume des rues du port du quartier. Dans un silence religieux, le conteur laissait un instant ses oreilles se perdre dans la symphonique mélancolique du violon.

Dans cette mélancolique symphonie, ses souvenirs se tissaient, se reliaient, pour créer une broderie de mémoire, qu'il lui plaisait alors de contempler. Il se souvenait de ce jour. De cet horrible jour. Un jour où, pris d'une motivation indomptable et d'un élan de bonne volonté, il c'était rendu sur son lieu de travail. Événement des plus rares. Oh, si seulement le patron était là, il se serait fait engueuler, voir virer, plus d'une fois, le Virgil. Alors ce matin là, il s'était levé, après une lutte intense contre cette gueule de bois qui lui murmurait de rester au lit, tentant de le noyer dans la paresse et la procrastination. Il s'était levé, et avait fait un tour dans sa salle de bain, histoire de prendre une douche, et de purger son épiderme des relents d'alcool cuvé durant la nuit. Rapidement, il se lavait, se brossait les dents, et enfiler les premiers vêtements qu'il trouvait. A quoi bon ce prendre la tête pour savoir comment s'habiller quand un rien nous vas? Virgil est un apollon, il le sait, une guenille même le rendrait incroyablement... sexy, comme dissent les femmes. Et ce n'est pas que de la prétention. Un regard dans le miroir, un sourire à son reflet, et le voilà qui enfile une de ses longues veste en cuir, tombant sur ses genoux. Son portable. Ses chaussures. Et il quitte son appartement sans même prendre la peine de le fermer à clef.

Parfois, il lui arrive alors de véritablement haïr son travail. Ce n'est plus de la nonchalance, mais une véritable aversion pour cette mission que Lucifer lui a confié. Guider les âmes damnés. Les accueillir en Enfer, et les aiguiller dans ce vaste monde infernal. Leurs donner les clefs de l'éternité. Les couver, comme une poule couve ses œufs, les voir éclore, pour ensuite laisser les poussins vivre leurs nouvelle vie comme bon leur semble. La métaphore n'était pas des meilleurs, mais c'était un peu ça. Virgil est relégué au rangs de poule avec ce boulot. Et couver une bande d'abrutis dégénérés, de pleurnichard, en plein dénis... c'était clairement pas sa tasse de thé. Qui plus est, ce matin là, il y avait foule aux portes des Enfers. Le bateau traversant le Styx devait être lourd d'âme à conduire, et le vieux Minos avait dû s'amuser à juger tout ce beau monde. Et bien sûr, il n'avait pas perdu de temps pour dire à chacun d'entre eux qu'ils leur fallait attendre Virgil, le Guide des Enfers! Fais chier... Le dît Virgil soupire en voyant cet attroupement d'abruti d'humain piailler comme des oies. Ouais, décidément, il était dans la comparaison avec des volatiles aujourd'hui... Il s'avance devant l'attroupement, sa fidèle clope entre les lèvres. Une clope dont il se sépare, la coinçant entre son majeur et son index, avant de gueuler, afin que tout le monde l'entende correctement : « Allez les connards, on arrête de brailler comme des gosses à qui on aurait piquer une madeleine, et on reprends un peu de dignité. Je suis pas là pour torcher votre cul, ni pour essuyer les larmes ». Sa voix résonnait, grave et caverneuse, on aurait pu le prendre pour un adjudant des G.I, avec son jean noir rentré dans ses chaussures de cuir montant jusqu'à la naissance de son mollet, sa tête haute, et son corps bien musclé. Et pourtant, il n'était rien d'autre qu'un fils de pute qui ne pouvait pas blairer l'autorité. Loin d'être le bon militaire rendu complètement con par les ordres et l'obéissance. « Qui plus est, je déteste me répéter. Alors fermez bien vos gueules, et écoutez moi, bande de débile! ». Il y eu une protestation dans la foule. Un mec qui lui disait d'aller se faire foutre, si il avait bien entendu. Il laisse sa cigarette tomber, l'écrase de sa semelle, et s'engouffre dans la foule, l'air sévère.

Il n'eut besoin que de peu de temps pour retrouver celui qui venait de lui manquer de respect. Et tout aussi peu de temps pour lui refaire le portrait. Le nez cassé, l'arcade en sang, une vilaine contusion autour de l'oeil gauche, la lèvre inférieur complètement éclaté... voilà les restes de la leçon qu'il venait de donner. Et cette leçon était simple. Celui qui l'insultait, qui le regardait de travers, qui lui manquait de respect, se retrouverait dans le même état, sinon dans un état pire que celui-là encore. Laissant le malheureux au seul, il se redresse, les poings ensanglantés : « Quelqu'un a une objection? C'est maintenant ou jamais! ». Un silence de mort règne alors dans la foule. Une foule qui s'est réunis autour de lui, sans doute pour profiter du spectacle. « Non, personne? ». Un sourire, et il attrape sa victime de la matinée pour le col, afin de la balancer dans la foule. Quelques uns le rattrape, et il continue son speech : « Pour ceux qui sont trop con pour l'avoir déjà compris, vous êtes mort. Décédé. Crevé. Séché et enterré. Et puisque vous êtes tous de sacrés veinards, vous voilà en Enfer. Et le premier qui se met à pleurer, je vous jure que je lui colle ma main en travers de la gueule! »[/color] Non parce que, il commençait à avoir l'habitude, des types, et des gonzesses, qui se mettent à pleurer lorsqu'ils ou elles entendent le mot "Enfer"... et c'était une des choses qui commençait à lui taper sur le système. « Bref', ici, vous avez la chance de ne pas avoir peur de la mort. Mais soyez rassuré, ce joli monde n'est pas tout rose pour autant. Non, c'est le merdier, il vas falloir vous y faire une place. Désormais, vous allez vivre avec les deux pieds dans la merde. Je sais que c'est pas glamour, mais malheureusement, c'est comme ça. Vous êtes soumis à l'autorité de Lucifer, mais en raison de son absence prolongé, c'est à l'autorité des Slenders que vous devrez répondre. C'est à dire moi, Eve, Adam, Narcisse, Cléopâtre, Midas, Caliban, Attila... etc, etc. Pour plus d'information, démerdez-vous, la liste est longue, et j'ai la flemme! ».

Virgil soupire, la lassitude le prends déjà, alors que ça fait à peine quelques minutes qu'il fait son travail. Saloperie de boulot tiens! Il redresse la tête, et commence à sortir de la foule. Et au rythme de ses pas, il continue de gueuler : « Je suis censé vous faire le tour du proprio, vous expliquer un peu comment ça marche, mais en toute honnêteté, j'ai vraiment la flemme de le faire. Alors barrez-vous. Vous m'avez entendus, tirez-vous! Minos vous a attribué des quartiers selon les crimes et les raisons qui font que vous êtes ici, alors rejoignez ces quartiers, et barrez-vous. Et à la moindre nouvelle objection, je me sert du corps de l'un d'entre vous pour le placarder sur cette putain de porte! » Sa voix avait appuyé sur les trois derniers mots. Et curieusement, c'est sa dernière phrase qui provoqua la fuite d'un bon nombre de damné. « Et si vous êtes pas content de l'accueil, pas la peine de se plaindre! Vous avez qu'à vous en prendre qu'à vous-même! Sans vos conneries, vous auriez été au paradis, et au lieu de m'avoir comme guide, vous aurez deux trois angelots à poil en train de jouer de lyre! » Levant la tête vers le ciel infernal, il soupire à nouveau, alors que la place se vide. Son regard parcourt les environs... il ne reste qu'une jeune femme aux cheveux d'un blanc immaculé. Elle ressemble à Caliban. Et c'est un truc qui le ferait presque marrer le conteur. Un sourire s'affiche d'ailleurs à moitié dans un coin de ses lèvres. Il s'approche d'elle, elle qui n'a pas exécuter l'ordre qu'il venait de donner, à savoir de quitter ces lieux, de décamper d'ici. « Qu'est ce que tu fais encore là toi? » Le voilà plus qu'à deux pas de la demoiselle immobile, aux yeux d'un bleu océan. Il soupire à nouveau, et demande tout de même : « T'a besoin d'un renseignement? ».


© By Halloween sur Never-Utopia

Revenir en haut Aller en bas







Invité avatar
Invité

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyMar 17 Juin - 1:51

Kareen leva une nouvelle fois son regard sur l'étrange ciel zébré, observant avec une certaine fascination les couleurs infernales se mélanger avec discorde et harmonie, ce qui était des plus étrange. Elle en avait déduit aux couleurs vives, qu'il devait être en matinée et qu'elle aurait toute la journée pour s'habituer à une partit de sa toute nouvelle vie. Son regard pâle fini pat délaisser le ciel, retombant sur le plancher du bateau qui était encombré de gens. Elle ne put s'empêcher de les observer, laissant couleur sur eux un visage d'ange inexpressif. Pour une des rares fois, elle n'enviait personne qui se trouvait ici, ils avaient tous peur, pleuraient pour différentes raisons, qui à ces yeux étaient des plus clair. Elle ne comprenait pas pourquoi ces gens réagissaient ainsi, perdu dans un esprit chaotique après les gestes qu'ils avaient tous posés, ils, c'étaient attendues à quoi, après avoir été exécutés pour meurtre, où même comme elle poser un geste qui apporterait assurément fin à sa vie ?

Elle finit par se désintéresser d'eux, retournant à une activité qui semblait beaucoup plus intéressante que ces âmes en peine, Kareen n'avait jamais eut de pitié pour ceux qui se plainaient et s'enfonçaient dans leurs désespoirs sans pleinement assumer leurs faits et gestes. Elle baissa les rideaux sur le fond océanique et essaya de repenser aux derniers événements qui avaient frappé ça vie, elle voyait un concert, elle revoit une photo d'elle, accompagnée de deux adultes et elle pense que c'était ces parents, sinon comment expliquer la ressemblance avec la femme ? Son suicide, elle s'en souvenait parfaitement, voyant encore les fines lignes rosées sur ces avant-bras et maintenant le bateau qui voguait sur le Styx. Mais sinon, elle avait beau vouloir ce souvenir, elle n'y arrivait pas, tout n'était que flou, elle avait l'impression de nager dans une épaisse mélasse. Puis, elle réalisa qu'elle ne regrette rien, que se soit de son geste ou même des souvenirs absents, peut-être que plus tard, quand le tout sera moins frais, quelques souvenirs reviendront à elle. Mais le plus étrange, était qu'elle se sentait parfaitement en paix avec elle-même, elle ne voyait pas ceci comme une condamnation, mais plutôt comme une étrange renaissance en enfer. On lui offrait une seconde chance et elle trouva un certain réconfort dans le fait de ne pas avoir été envoyée au paradis, qui sait si elle ne se serait pas noyée à nouveau dans l'envie, ici bas, il y avait des gens bien pires qu'elle et elle en avait la confirmation même dans ce bateau.

Depuis son jugement et la courte entrée que le Judge lui avait offerte, un dénommé Minos, elle n'avait soufflé mot, restant aussi muette qu'une statuette de marbre. De toute façon, qu'aurait-elle put dire ou même faire ? Se rebeller contre son sort ? Se plaindre et pleurnicher comme plusieurs ici ? Elle est sure, que ceci n'aurait rien changé à sa situation actuelle. S'en se rendre compte, elle, c'était doucement mis à chanter, marmonner tout bas, aurait été plus significatif, mais les quelques personnes qui semblaient l'entourer l'entendaient, et semblaient se détendre, occupant leurs esprits chaotiques pour se raccrocher à une faible étincelle.

''Give me, something sweet
I've spent a lifetime
Feelin' incomplete
If I sound bitter

Or if I come too late
Please reconsider
I don't need much on my plate
Just give me sugar

Don't come close
Please keep at a distance
Look but don't touch
'Til the light goes on
[Sorrow's] a lamb and please wait at the window
Don't touch the glass 'til the curtain calls ''


Elle se tut quand elle sentit la coque du bateau raclé le sable, et le bois vieillit par les ans, frapper le quai. Plusieurs personnes rechignèrent encore, essayant de s'expliquer avec leur Judge, mais rien ne pouvait changer leurs conditions. Elle fut une des premières à ce lever, aillant le vieux réflexe de vouloir prendre le caissier à violon, mais ce dernier ne serait plus là, elle devrait en acheter un nouveau, et un nom lui revient, Corentin. Elle apprécia le nom, elle eut la sensation familière d'un bois souffle et doux, d'une couleur sombre et le son de cordes résonner et tirer sur une petite image, Corentin serait un nom parfait pour un violon. Reprenant sur elle, elle laissa ces pas silencieux la guider vers l'extérieur du bateau, ou le gravier meurtris ces pieds et une odeur des plus déplaisante la frappèrent de pleins fouets. Elle la détesta immédiatement, elle avait l'impression que cette dernière s'attachait à elle, s'enfonçant par les pores de ça peau pour lui rappeler ça présence, pour en devenir inoubliable.

On l'avait averti qu'il fallait attendre la venue du guide, elle ignore ce à quoi elle s'attendait, mais certainement pas à l'homme au caractère enflammé qui e présenta. Il parla fort et rapidement, montrant et faisant comprendre son mécontentement d'être ici, elle l'observa et le trouva grossier et vulgaire, allait-elle devenir ainsi elle aussi ? L'enfer rendait-il tous les gens comme celui-ci ? Elle en doutait, et tout comme les restants de la foule, elle fut surprise par le spectateur qui avait eu le culot de l'envoyer balader. Même elle, elle avait compris que l'homme n'était pas de très bonne humeur et il ne fallait pas le chercher, mais fut encore plus surprise de la magnifique raclée qu'il offrit gratuitement à l'infortunée qui ne recommencerait certainement pas à parler de ci peu.

Il expliqua à peine tout en tenant sa victime par le col, offrant à qui de droit une deuxième démonstration, mais personne ne voulut accepter son offre. Quand un sourire c'était étiré sur son visage, elle se surprit, elle l'avait trouvé beau, à sa manière, elle avait souvent rencontré des gens beaux, magnifiques même, qui prenaient soin d'eux, mais celui-ci ne dégageait pas une beauté entretenu, plutôt une beauté sale et sauvage, il ne prenait pas de gants et malgré tout, il devait attirer énormément de gens comme les repousser dû à ces manières rustres. Elle écouta attentivement le peu d'information qu'il offrit, avant de donner l'ordre à tous de décamper, mais malgré tout ces pieds n'avaient point bouger quand tous quittaient presque en courant vers la sortie. Son regard, c'était à nouveau poser sur le ciel brisé, aillant presque oublié ce qui l'entourait, elle voulait encore l'observer un peu avant de quitter ce port infect. Mais décidément, quelqu'un en avait décidé autrement.

« Qu'est-ce que tu fais encore là toi? »

Tiré de sa contemplation sur le dôme orangé qui s'étendait à perte de vue, elle reporta son attention sur lui, elle ne se souvenait plus très bien du nom qu'on lui avait donné, puis le dit nom traversa son esprit embrumé, Virgil. Tiré de sa contemplation sur le dôme orangé qui s'étendait à perte de vue, elle reporta son attention sur lui, elle ne se souvenait plus très bien du nom qu'on lui avait donné, puis le dit nom traversa son esprit embrumé, Virgil. Il semblait exaspéré qu'elle soit restée ici, n'écoutant pas l'ordre qu'il avait donné, mais elle ne c'était pas attendu à ce que ce dernier reste non plus. Elle doutait que cet homme habite le coin, l'aillant vu arrivé par la sortie du port. Elle allait ouvrit les lèvres pour laisser échapper quelques mots pour s'expliquer quand il soupire, et elle eut l'impression qu'il, c'était radouci, ce ne devait d'être son imagination, mais les quelques mots suivant peignit la surprise sur son visage.

« T'as besoin d'un renseignement ? »

La douceur se dessina sur son visage, étirant un sourire délicat et timide. Au final, il n'était pas aussi mauvais qu'il ne laissait voir, il n'était d'exaspéré de son travail et avait du ce lever d'un pied gauche. Il lui était arrivé parfois de ne pas vouloir lever son corps du lit le matin et elle savait parfois comment certaine chose pouvait être chiante. Elle ne demanda qu'une seule chose :

- Comment c'est l'enfer ?
Revenir en haut Aller en bas







Virgil Virgil
Messages : 884
Points : 7978
Date d'inscription : 25/09/2013
Localisation : In your dreams, baby.
Humeur : Drunk, baby !

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyDim 22 Juin - 17:17



« Sound of Memory »


Bien que perdu dans ses souvenirs, le poète déchu continue de déambuler en direction de Kareen. Cette femme qui, violon à la main, le plongeait dans les souvenirs de leur rencontre. Sa démarche, rendu approximative par l'alcool, suffisait pour l'annoncer. Le claquement des semelles de ses Doc's, sa démarche imposante, et ses titubements caractéristique d'une sortie de pub, prouvant les effets de quelques heures passés au General's Humbert... rien ne serait, sans doute, le définir d'avantage. Virgil, c'est un homme en perdition. C'est un alcoolique notoire, en plus d'être un véritable fils de pute. Il lève une main, comme pour saluer la musicienne, et sa voix se joints aux complaintes du violon. Non pas qu'il se met à chanter, mais seulement qu'il la salue, brisant maladroitement la mélodie des cordes caressaient par l'archet. « Salut Kareen ». Il arrive enfin à sa hauteur, et sans hésiter, il s'assoit. Là, à même le sol, passant sa main sur son visage, comme pour encourager son âme à sortir de sa léthargie, de s'extirper des flots d'alcool qu'il avait bu boire jusque-là. D'un mouvement de main circulaire, sans un mot pour ne pas briser à nouveau l'instant, il incite la damnée à continuer de jouer, de continuer à faire chanter son violon, à le faire pleurer, sous le clair de la lune. A la différence de l'atmosphère régnant dans le bar d'Adam, ici, le monde avait une dimension poétique. Levant la tête vers Kareen, il écoute à nouveau la symphonie de son morceau, et replonge dans ses souvenirs, bien que flou par le whisky bu.

~

Le conteur se demandait bien ce qu'elle pouvait lui trouver, à la voute céleste. Pourquoi regardait-elle le ciel ainsi? Espérait-elle encore une éventuelle rédemption? Si tel était le cas, elle pouvait toujours attendre. Et ce longtemps, bien longtemps. Encore une fois, Dieu n'est pas miséricordieux. La Bible, le discours des curés, des prêtres, c'est rien qu'un tas de connerie gros comme le monde. La plus grande mascarade de l'Histoire. Alors, clairement, elle pouvait attendre longtemps, là, à observer le ciel.. car Il ne lui ferait pas même un signe. Du haut de son ciel adoré, assis sur son trône, il la regarderait dépérir ainsi durant l'éternité devant cette porte avec, sur les lèvres, un léger sourire d'amusement. Rien d'autre. L'espoir n'était pas une chose permise en Enfer. N'était-ce pas inscrit sur les portes du domaine? "Vous qui entrez en ces lieux, perdez toutes espérances". C'était aussi simple que cela. L'espoir, ici, n'était rien d'autre qu'une ineptie. Et s'y accrocher, à l'espoir, c'était devenir une statue de pierre, se condamner à ne rien faire. A se morfondre, à se noyer dans le désespoir. Ironie que celle-ci... garder espoir, c'était se condamner au désespoir. En l'abandonnant, l'on devient libre de profiter de l'éternité comme il nous plait de l'entendre, malgré les aléas terribles des Enfers. Se vautrer dans la luxure, tomber dans la paresse, verser dans la colère... autant de manière de préserver la stabilité de l'âme, à laquelle l'on avait privé le droit d'accès au Paradis.

Virgil s'approchait de la nouvelle damné. De sa démarche lourde, imposante, avec les semelles claquant sur le macadam de la grande rue débouchant sur les portes de l'Enfer. Il attendait une réponse clair et rapide à sa question... il n'était pas d'humeur. Clairement. Mais de toute manière, il n'était jamais d'humeur quand il s'agissait de faire son travail. Alors, déjà qu'elle n'avait pas eu la présence d'esprit d'obéir à l'ordre donné, gueulé, à toute ses foules qui s'était empressé de se disperser, il ne valait pas mieux pour elle qu'elle ne lui prenne la tête. La moindre parole de travers, le moindre écart, et ça risquait bien de finir en un second ravalement de façade, comme l'autre malin y avait eu droit. Oui, même si il s'agit d'une femme. Qui a dit que Virgil était un gentleman? Les femmes veulent l'égalité des sexes? Très bien pour elle, mais dans ce cas, la galanterie mourrait avec la disparité. C'était aussi simple que cela à ses yeux.

Il arrivait tout juste à sa hauteur lorsqu'elle ouvrait les lèvres. Et sa question tombait. Comme un coup de massue sur un coin du crâne du conteur. Une question qui le laissait, un instant, sans voix. Car jamais on ne lui avait posé telle question. Comment c'est, les Enfers? Alors que sa voix n'avait pas encore finis de résonner contre la porte des Enfers, Virgil semblait voir sur le visage de la demoiselle un voile de douceur. Une douceur proche de l'innocence, de la naïveté. Encore une qui allait en baver, dans ce petit havre de damnation! Condamné à l'Enfer, elle semblait presque... pure. Et cela n'était pas sans amuser le guide. Il en aurait presque rit! Et pourtant, pas même un sourire ne venait étirer ses lèvres. Naïve, innocente... cela était tout de même plaisant à voir. Plaisant car exotique, inhabituel. Elle ne semblait n'avoir rien de commun avec les caïds habituels, les psychopathes en puissance, et les ordures quotidiennes. Et quelque part, ce n'était pas pour lui déplaire. Car au final, il n'était peut-être pas venu ici pour rien. Il ne c'était peut-être pas levé, habillé, préparé, et ne serait pas venu pour juste dire à un groupe de taré de dégager les lieux. Il n'était peut-être pas seulement venu pour démolir un arrivant. Et oui, quelque part, il y avait quelque chose de plaisant. Sans doute parce que pour une fois, il avait l'impression de servir à autre que de, justement, ne servir à rien.

Cependant, il trouve tout de même le moyen de soupirer, en sortant son paquet de cigarette d'une des poches de son jean. Il en glisse une entre ses lèvres, et, faisant cracher une flamme de son briquet, l'allume, provoquant l'envolé de quelques voulûtes de fumées. Et il tourne les talons, le conteur. Il lui tourne le dos pour faire quelques pas. Un mouvement de tête, montrant une direction, avant que ses lèvres ne s'ouvrent enfin, après quelques longues secondes de silence :

« Viens, on va s'asseoir là-bas, on sera mieux pour taper la discussion. »

Ils laissent la porte des Enfers derrière eux. Virgil, en guide, ouvre le marche, jusqu'à arriver à la jetée, juste au bord du port. Il fléchis les jambes, et s'assoit, là, les pieds pendant dans le vide au-dessus du Styx, la rivière de l'oubli et des morts. Tapotant les pavés du plat de sa main, il invite la jeune femme à se poser prêt de lui, face à l'immensité de ces eaux, s'étendant à perte de vue. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, un fumée blanche fuit ses lèvres, alors que la cendre tombe dans l'eau qu'il surplombait.

« Les enfers, c'est le lieu où les âmes non-pieuses sont condamné à errer pour l'éternité. C'est un immense lieu de damnation, de pêché, de débauche, de vice. C'est un lieu où, à tout les coins de rue, tu peux croiser un type du 19ème siècle qui ne pense qu'à une chose, éventrer les femmes. Là où tu peux croiser ce genre de femme n'aimant que le corps des hommes, se nourrissant de leurs jouissances et de la chaleur d'un corps. Là où l'orgueil écrase les montagnes... »

C'est un discours qu'il improvise, au fil des mots, au fil des murmures du vent. Sa verve lui vient, à défaut de sa belle poésie à jamais disparu. Un discours ponctué de silence, de réflexion. Une présentation des Enfer.

« Et pourtant. Je connais le monde des hommes. Et à la surface, je ne connais nul endroit où il fait aussi bon de vivre. Ce que la bible peut raconter, les curetons, les prêtres et autre débiles de croyant... toutes ses croyances sur les Enfers... c'est des conneries. L'enfer n'est pas aussi effrayant, bien que ceux qui y vivent, souvent le sont. »

Un sourire se dessine alors sur ses lèvres, et s'efface, avant qu'il ne reprenne.

« Ce qui est difficile, c'est l'éternité. Car, les hommes ont beau avoir peur de la mort, au final, il n'y a rien de plus précieux que le fait de mourir. Car la Mort donne de la richesse à la vie. Sans la mort, la vie est fade, insipide, morne et sans valeur. Alors, rien que pour cela, nous devrions tous remercier Tanatos. »

L'image de la faucheuse lui revenait. Elle, et son visage invisible, fondu pour ne laisser voir que son crâne.

« Le meilleur moyen pour affronter l'éternité, c'est encore de tomber dans le vice. Alors, si tu penses être le genre de gonzesse pure, naïve, innocente... crois-moi, ton séjour ici sera un Enfer. Dans le cas contraire... tu pourrais bien t'y complaire. Comme moi. »

Un demi-sourire sur ses lèvres, et il inspire à nouveau, provoquant la brûlure de sa cigarette, dont la cendre, encore, tombe dans les eaux du Styx.


© By Halloween sur Never-Utopia

Revenir en haut Aller en bas







Invité avatar
Invité

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyMer 25 Juin - 20:02

Spoiler:

Sans arrêter sa mélodie, Kareen lui sourit doucement, fléchissant à peine les genoux en une petite révérence pour le saluer à son tour sans s'arrêter de jouer. Il était impossible pour elle de pencher la tête vers lui, alors elle lui offrait une toute autre manière de le saluer. Virgil était beaucoup de choses, et encore plus pour elle, malgré ses grands airs de sauvage, il c'était montré compréhensif et presque gentil, c'était plutôt elle qui le voyait ainsi. Disons qu'il l'avait marqué à leur à première rencontre, son entré spectaculaire et la dérouillé qu'il avait offert à cet homme qui lui avait manqué de respect. Elle en avait eu peur, très peur même, mais par la suite, il c'était montré différent, et elle avait bien apprécié, il aurait pu quitter et la laisser seule, mais au final, il était resté et avait parler, ce qu'elle avait apprécié.


Du coin de l’œil, elle l'observa, et à nouveau un doux sourire s'étira sur ces lèvres, Virgil était un phénomène à lui seul, elle aurait du le détester, le fuir, espérer ne jamais croiser son chemin, ou même se tenir à distance de lui pour ne pas finir comme cet homme ou même attiré ces foudre, ils étaient différents, à des kilomètres de différences, et pourtant, elle ne pouvait le détester, il lui avait porter aide ce jour-ci, même s'il n'avait fait que parler, pour la jeune femme c'était beaucoup. Elle ferma à nouveau les fenêtres de son âme, puis continua sa mélodie, maintenant pour elle et ce nouveau passager de fortune.

♪ ♫ ♪

Ils c'étaient observés, en silence quand elle avait parlé, il avait semblé surpris, peut-être même perplexe devant ça phrase. Elle c'était questionnée, avait-elle posée quelque chose d'étrange ? Puis après un court silence, il l'avait invité à le suivre. Elle lui avait répondu avec un magnifique sourire, en laissant résonner un simple petit mot d'acceptation :

-D'accord.

Par la suite, elle l'avait suivi sans prononcer une parole, elle n'en avait pas envie, et trouvait la chose plus intelligente, elle ignorait si c'était une bonne chose d'avoir attiré son attention, mais pour le moment, il semblait calme si le terme était le bon. Pendant qu'ils s'éloignaient, elle fut traversée par un sentiment de peur, puis réalisa quand elle réalisa l'endroit, elle se calma, laissant partir toute peur dans les vagues de la mer. Elle prit place à ces côtés quand il l'invita, puis attendit sagement encore une fois. Ce fut probablement à ce moment-ci qu'elle tomba amoureuse du port, de l'étendue du Styx sous ces pieds, de l'étrange ciel brisé au dessus de sa tête, et de la ligne de l'horizon qui les séparait dans une valse brisée et désordonnée.

Tout ce qu'elle voyait devant elle était des couleurs chaotiques, sans mariage exquis, des couleurs qu'un peindre fou aurait jeter sur une toile. Une toile qui souffrait, soit faite offerte une beauté pour ensuite la briser pour en faire autre chose, mais que ce dernier aurait abandonné en plein milieu, la laissant la sans espoir de retour ou même de seconde chance, et pourtant, aux yeux de la demoiselle, cette toile était de toute beauté et unique. C'était le pur reflet d'une âme torturée.

Elle écoute les mots qui ce déverse dans le Styx et dans le vent, elle écoute en silence et assimilant ce qu'il lui offre gentiment. Elle emmagasine dans un coin de sa tête tout ce qu'il dit, gravant le tout sur la toile qui se trouve devant elle. Puis elle réalise qu'elle apprécia sa voix, qu'elle est franche et juste, il ne ment pas et elle apprécie, il ne cache pas les défauts de l'enfer, il les sort, les exploite et les jette à la vue e tous. Puis elle réaliser à nouveau qu'elle a terriblement envie de joue du violon, de laisser les notes emplir l'air et à leur façon décrit ce qu'elle pense, ce qu'elle désire, mais elle est également triste, parce qu'elle va devoir en trouver un autre et que son Corentin bien-aimé n'est plus.

Après cette triste, elle revient à elle, revient au discours de Virgil, lui portant toute son attention. Elle réalise, que se dont elle doit avoir peur, ce n'est pas les gens qui se trouvent ici, en enfer, mais l'éternité ? Elle se demande si elle doit en rire, mais en même temps, elle observant le profite de son étrange compagnon qu'il a dû vécu, depuis combien de temps est-il ici ? Mais elle ne pose pour la question, elle ne veut pas, elle accepte son silence et ces paroles. Elle accepte comme il est en ce moment, Kareen est comme ceci, la demoiselle ne juge pas. Mais reste surpris devant le conseil qu'il lui offre, tomber dans le vice ? Elle trouve ceci étrange et un peu dérangeant, mais en même temps, au plus profond d'elle-même, elle comprend et accepte de nouveau.

La demoiselle d'ivoire laisse un silence s'installer, ne prononçant aucune parole, mais en même temps, elle pense qu'elle doit parler, mais ne sait que trop dire. Elle ignore si l'homme qui fume à ces côtés veux qu'elle parle, veux entendre ces paroles, mais elle parle quand même, elle n'est as pure, sinon elle n'aurait pas fait ce qui l'a conduit jusque d'ici.

-Je ne crois pas être aussi pure que vous le pensez, si c'était le cas, je ne serais surement pas ici, je suis différente je vous l'accorde, j'ai pus observer tout ces personnes quand j'étais sur ce bateau, personne ne ressemblait de proche ou de loin à moi, et pourtant ils sont tous ici parce qu'ils ont franchit une ligne... Qu'il ne fallait pas. Et pourtant, si je suis ici, c'est que j'ai fait de même. Mais je garde en mémoire ce que vous avez dit, je profiterais à ma manière de la vie qu'il y a en bas. J'ignore si, je profiterais de la même manière que vous, mais je suis sure que je pourrais trouver quelque chose, qui rentra ma nouvelle vie éternelle, intéressante et non aussi fade qu'elle puis paraitre.

Elle se tut, gardant une minute de silence, il n'y avait aucune raison, mais posait le pour et le contre de tout ceci et finalement, fit un mouvement vers l'océan qu'était le Styx, jetant les questions qui pouvaient assombrir son esprit, rien et tout devait être différent du monde moderne qu'elle avait connu, et ne voulait pas poser des questions qu'elle finirait tôt ou tard à connaitre. Elle l'observa à nouveau, ne cachant pas son geste, ce sourire qui c'était dessiné sur son visage plutôt, était-ce de la nostalgie ? Cette manière qu'il avait eue de discuter, de parler, ou même d'utiliser certain mot.

-Je me souviens que j'étais une artiste, une violoniste, j'aimerais continuer sur la même voix, suivre le rêve ou plutôt ce pourquoi je suis bonne. Je sens, que j'ai une âme artistique, c'est étrange, je sais, mais la vue devant moi m'illumine et j'ai envie de jouer du violon, j'ai envie de laisser les émotions qui m'habitent s'éloigner en chevauchant les notes que j'aurais créé en faisant danser l'arche sur les cordes de mon instrument. Je reviendrais surement ici, souvent même pour venir observer la toile et laisser mon âme se vider dans le flot du Styx...

Elle avait lancé une invitation en l'air, ce serait à lui par la suite si le tout l'intéressait, elle avait peu à offrit, mais elle avait l'impression qu'il comprendrait à sa manière ce qu'elle avait voulu dire et sinon, il n'en était pas plus grave. Elle ferait avec et il y aurait peut-être d'autre opportunité qui se présenterait. Elle voulait faire quelque chose pour le remercier, mais ignorait un peu qu'est qui pourrait l'intéresser.

-Vous avec une belle façon de sourire, mais j'ai eu l'impression, dans votre manière de parler que vous étiez artiste, mais il se peut que je me trompe, je me trompe souvent d'ailleurs.







Revenir en haut Aller en bas







Virgil Virgil
Messages : 884
Points : 7978
Date d'inscription : 25/09/2013
Localisation : In your dreams, baby.
Humeur : Drunk, baby !

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] EmptyLun 30 Juin - 22:33



« Wellcome in Hell »


Deux milles ans qu'il croupissait en Enfer. Enfin, environ deux milles ans. Au bout de quelques années, l'on arrêtait de faire le compte. Mais à quelques décennies prêt, oui, ça faisait deux milles ans qu'il croupissait en Enfer. Alors que certains auraient pu sombrer dans la mélancolie, en pensant à leurs vies d'antan, leurs vies d'avant, leurs vies tout simplement d'ailleurs, lui... il ne pouvait s'empêcher de sourire. Oh, certaines choses lui manquaient. Parmi elle, la chaleur du soleil Latin, les étendues des campagnes Cisalpines, et les longues discussions avec ces maîtres lorsqu'il n'étaient encore qu'un élève. Puis il y eut Marc-Antoine, César, Cléopâtre, la guerre civile dans l'Empire. Et la décadence de sa vie, alors qu'il n'avait que vingt ans. Auparavant, il pensait à ce qu'aurait été sa vie si cette guerre n'avait pas eu lieu. Il aurait été plus majestueux encore. Et son nom serait sans doute aussi influent que celui de Platon, ou de Socrate, dans les sociétés d'aujourd'hui. Mais au lieu de cela... oui au lieu de cela, il était le guide des Enfers. Un conteur de pacotille. Un poète déchu, un philosophe à deux sous. Il était l'ombre de celui qu'il avait pu être. Et si il regrette ses talents d'auteurs et ses milles œuvres poétiques, il n'en demeure pas moins heureux d'être cette ombre. Car cette ombre possédait un pouvoir que nul ne pouvait voir. Créer à partir de la poésie. Même si cette poésie lui fait saigner les oreilles, lui lacère le coeur. Non, en vérité, il regrettait véritablement ses flots poétiques qu'il pouvait créer juste en ouvrant les lèvres. Désormais, il avait la puissance, les filles, l'alcool. Mais au final, tout cela n'était qu'un moyen de se détourner de cette perte dramatique pour tout poète. Alors, lorsqu'elle évoquait la fibre artistique qu'elle ressentait en Virgil, il ne pu s'empêcher de sourire, un sourire à la frontière entre l'amusement et la mélancolie.

Mais pour l'heure, il écoutait ses réactions face aux indications qu'il lui avait donné, concernant les Enfers. Et s'il ne l'imaginait pas pure, il ne l'imaginait pas féroce pour autant. Les Enfers étaient la dernière demeure de bien des psychopathes en herbe, des types complètement timbré, et il était bien placé pour le savoir. Alors, aussi indigne soit-elle de l'autre royaume, celui de Dieu et de ses angelots à gerber, il continuait de croire qu'elle faisait partie de ses âmes tombant en Enfer sans véritablement avoir leurs places. C'était du bétail à moitié-mort que l'on donnait à des fauves affamés. De la viande, de la chair, rien d'autre. Peut-être trouverait-elle un peu de réconfort auprès d'êtres assez doux, comme la Mort. Peut-être. Mais il ne doutait pas que son adaptation en Enfer serait difficile. Mis à part si elle s'enferme dans un vice. Comme ces envies de jouer du violon, cette passion qui semble la prendre. Car oui, la passion est un vice aux yeux du poètes. Elle pousse l'homme à se donner complètement à elle, de se réserver pour elle. Et cet homme finit par délaisser le monde. S'enfermant sur lui-même, aussi heureux soit-il, il n'a rien, et n'est rien. Cependant, il ne pouvait la blâmer de vouloir entendre les douces complaintes d'un violon. Car c'était une mélodie qui faisait vibrer son âme, à lui aussi. Cela changeait des cordes de guitare électrique criante, les battements des batteries, et la rudesse de la voix des chanteurs rock. De plus, il fallait mieux s'enfermer dans une passion, plutôt que de se laisser happer par les immondices noirâtres des Enfers. La plupart des âmes devenues folle à lier en Enfer s'étaient justement laisser prendre à ce piège facétieux. Les Enfers sont le royaume de Lucifer. Et bien que l'on pourrait avoir tendance à l'oublier en sa longue absence, il ne demeure pas moins que cette ville est l'incarnation et la création du Diable. Chaque ruelles est pavés de mauvaise intention.

Jetant sa clope dans les eaux du Styx, regardant un instant la fumée s'élever de cet immense océan, et le mégot flottait comme une barque à la dérive, Virgil fourre la main dans la poche de son jean, pour en sortir son téléphone portable. Dans un silence absolue, il déverrouille son écran tactile, tapant rapidement un code connu que de lui. Le petit alligator bleu apparaît alors à l'écran, avec sa veste en cuir, son foulard rouge autour du cou, et son casque audio là où devait être ses oreilles. Une bulle, et l'étrange bestiole lui annonce qu'il a deux sms non-lus. Il jette un coup d'oeil. Eve. Et une pute du quartier de Cléo. Il répondrait plus tard. Il se perds dans les divers dossiers et fichiers de son téléphone, avant de monter le volume de ses hauts-parleurs. Une musique s'élève alors qu'il pose son téléphone entre eux. La qualité du son n'est certes pas terrible, mais elle n'est pas mauvaise non plus. Un entre-deux un peu bâtard, qui permet de mettre un léger fond sonore à cette discussion.


Quelques notes de violoncelle s'élevait alors du téléphone. Car il n'avait pas de morceau de violon d'enregistré. Mais il trouvait cette complainte tout aussi belle. Une reprise d'une musique de Johnny Cash, mais interprété avec cette instrument si doux à l'oreille, par deux jeunes talents, deux musiciens hors-norme. Ces deux-là, si ils pouvaient descendre un jour en Enfer, il se ferrait une jouer de les écouter jouer! Il laisse un instant les notes de musiques ponctuer le silence qui c'était installé entre lui et elle, entre le poète et la récente damné, comme pour trouver l'ivresse dans ces quelques notes, plutôt que dans le whisky comme il le faisait habituellement. Et quand il se sent assez ivre, il ouvre les lèvres, et réponds : « Il y a quelques boutiques où tu pourrais te procurer un violon, dans le quartier de l'Envie par exemple, dans cette immense centre-commercial qui est la demeure d'Eve, incarnation de l'Envie dans ce bas monde. Sinon, tu peux toujours quémander auprès de Mozart. Tu le trouvera dans le quartier de l'Orgueil, dans le conservatoire de musique. Peut-être même, si tu es bonne musicienne, pourrait tuer faire parti de son orchestre. Et... crois-moi, il est à la hauteur de sa réputation. » Il parlait en connaissance de cause. Souvent, discrètement, il assistait aux représentations de ce grand orchestre guidé par l'un des plus grands musiciens de l'Histoire. Il ne connaissait alors personne qui pouvait lui arriver à la cheville. Personne.

Et vint enfin l'instant. L'instant où elle exposait ce sentiment qu'elle avait au fond d'elle. Cette sensation que lui aussi, était un artiste. Et alors que les vibrations des violoncelles se fanait, arrivant au bout de leurs partitions électronique, le poète ne savait quoi répondre. Hésitant entre l'honnêteté et le mensonge. Il trancha rapidement : « Je l'étais. Mon nom est Virgil. Un peu de culture littéraire, et si je te dis que je suis ici depuis deux milles ans, tu devrais comprendre qui je suis. A l'époque, l'on me nommait Virgile. J'étais poète, philosophe, auteur, orateur, stratège de guerre également. L'Eneïde, les Bucoliques... deux œuvres qui ont traversé les âges, et que j'ai écris de mes mains. Aujourd'hui, je ne suis plus que l'ombre de l'homme de lettres que j'ai pus être. » Son sourire, à nouveau, est à mi-chemin entre la mélancolie et l'amusement. Puis au final, il hoche les épaules, comme pour se débarrasser de toute penser maussade qui pouvait peser sur celle-ci. « Aujourd'hui, j'écris plus, mais je picole. J'ai laissé la philosophie pour les délicieuses courbes de dames de Cléopâtre, la reine de la Luxure. La poésie est tombé à profit de la nicotine. Et mes vers, je les décline en coup de poing dans les dents du premier mec qui me tape sur le système. » Un court silence, alors qu'il songeait que ces dires ne reflétaient pas l'exact vérité. Il écrivait toujours, il aimait toujours la poésie, mais ses écrits, il les brûlait, ou les cachait sous son matelas, accablé par la laideur de ses mots, de ses vers, de ses récits. Son regard tombe alors sur l'horizon, alors qu'il lâche, entre ses lèvres : « Wellcome in Hell, pretty girl. »


© By Halloween sur Never-Utopia

Revenir en haut Aller en bas







Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Une promenade au bord de mer [Virgil]   Une promenade au bord de mer [Virgil] Empty

Revenir en haut Aller en bas







 

Une promenade au bord de mer [Virgil]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Les Chroniques de Virgil
» We need to talk about Virgil
» King of the Ghost Train [Lorenzo et Virgil]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum